BPI France promeut un site pour recenser des start-up

BPI France promeut un site pour recenser des start-up

Collaborer avec les start-up, adopter leurs solutions innovantes… Pour les grands groupes, qui ont longtemps observé ces jeunes pousses comme des ovnis, c’est devenu indispensable à l’heure de la transformation numérique.

Pour les y aider la Banque publique d’investissement (BPI) met à leur disposition depuis le 21 novembre un outil leur permettant de détecter les start-up dont les services pourraient leur être le plus utiles. Ce site présente 470 start-up françaises ayant des compétences dans plusieurs domaines tels que l’intelligence artificielle, le big data, l’Internet des objets.

Pour chacune d’elles sont précisés le détail de leurs activités, la liste de leurs investisseurs et les références des sociétés qui travaillent déjà avec elles. Car la BPI n’a retenu que des sociétés ayant déjà fait leurs preuves et dont les revenus sont de nature à rassurer les grandes entreprises qui souhaiteraient les approcher.

La BPI poursuit un double objectif : apporter des affaires à ces pépites françaises et favoriser, à terme, le rachat de certaines par des grands groupes. Paul-François Fournier, directeur exécutif innovation de la BPI, cite en exemple le récent rachat par le groupe Legrand de la société Netatmo. « Il y a quelques années, Legrand aurait peut-être développé sa propre solution de maison connectée, concurrente de celle de Netatmo. En les rachetant, ils accélèrent leur transformation », souligne-t-il.

Généralement, il estime que cette évolution serait bénéfique pour tout l’écosystème : « Il y a des start-up qui ne pourront pas devenir des licornes [sociétés valorisées plus de 1 milliard de dollars]. Pour elles, le chemin naturel est de se rapprocher des grandes entreprises. Cela permet à des investisseurs de se retirer pour investir ailleurs, cela fluidifie le système. »

Une communication imparfaite

Mais les esprits n’y sont peut-être pas encore prêts et les start-up semblent surtout attendre du nouvel outil proposé par la BPI qu’il leur permette d’attirer de nouveaux clients. « Les grands groupes, ça représente un potentiel énorme », convient Quentin Debavelaere, directeur opérationnel de Malt, une plate-forme de mise en relation de free-lances avec les entreprises.

Mais la communication entre ces deux mondes est encore souvent imparfaite : « Signer un contrat avec un grand compte, ça prend beaucoup de temps. Or le facteur plus critique pour une start-up, c’est le temps », témoigne Jérôme Tredan, directeur de la start-up Saagie. Souvent les négociations butent sur des garanties exigées des start-up, qu’elles ne peuvent apporter. A commencer par l’assurance qu’elles n’auront pas périclité dans un futur proche. « Travailler avec une start-up, c’est accepter d’innover mais aussi d’échouer », prévient M. Tredan.

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LJD

1 commentaire pour l’instant

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Cher_cat Publié le2:11 - Nov 21, 2018

Malgré les hauts risques d’échec de travailler avec les start-up, n’oublié pas que les grandes entreprise etaient un jour un start-up , donc ils sont l’avenir de l’economie d’un pays il faut les setenir.

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