Bénéteau réduit ses effectifs pour passer la crise liée au coronavirus

Bénéteau réduit ses effectifs pour passer la crise liée au coronavirus

Au port de La Rochelle, en septembre 2016.

Le choc est rude pour toute une région. Le numéro un français et l’un des leaders mondiaux de la plaisance, le groupe Bénéteau, a annoncé, mardi 8 septembre, la mise en place d’un plan social mondial pouvant aboutir, dans la pire des situations, à la réduction d’effectifs de 1 390 salariés, soit un sixième de ses emplois. Pour rappel : Bénéteau, ce sont 8 400 salariés dans le monde, dont 5 600 en France et 4 400 en Pays de la Loire. En Vendée, son berceau industriel, l’entreprise est le premier employeur privé.

Le plan prévoit la cession ou la mise en sommeil de quatre sites industriels dans son activité bateaux, dont deux usines françaises : sur l’île de Noirmoutier (bateaux à moteur) et à Challans (petites séries sur des modèles anciens). Les deux sites vendéens emploient 395 personnes. Deux autres usines vont fermer hors de France : l’une aux Etats-Unis, en Caroline du Sud (production de voiliers monocoques, 180 salariés), l’autre à Ljubljana, en Slovénie (petits voiliers, 40 salariés).

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Dans la production de mobil-homes, activité marginale de Bénéteau(15 % des effectifs), le site de logistique de Luçon (Vendée), qui emploie 15 personnes, sera également fermé. Enfin, trois sites voient leur activité ralentie et une partie des personnels mis au chômage partiel : en Vendée de nouveau (Le Poiré-sur-Vie), en Pologne (Olecko) et en Italie (Montefalcone), où sont fabriqués les yachts de luxe du groupe. Au total – et au maximum –, 760 personnes pourraient, en France, quitter l’entreprise, et 630 à l’étranger.

Incompréhension des syndicats

« Tous les opérateurs de production des sites cédés ou mis en sommeil se verront proposer une solution de reclassement dans la région, explique un porte-parole du groupe. C’est pourquoi nous indiquons une fourchette de réduction d’effectifs allant de 710 à 1 390 emplois supprimés. » Le résultat final dépendra du nombre de salariés qui auront accepté leur relocalisation. « Nous avons bon espoir de nous trouver dans la fourchette basse », poursuit-on chez Bénéteau. Le groupe précise également que les outillages des sites fermés (y compris hors de France) et une partie de leur activité seront réimplantés dans la vingtaine d’autres usines du groupe.

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Du côté syndical, c’est l’incompréhension. « Des licenciements, c’est inacceptable », s’indigne Emmanuel Landreau, représentant CFDT, syndicat majoritaire dans les sites vendéens de Bénéteau. Car, si l’industriel promet une offre de reclassement aux ouvriers touchés par le plan, les personnels des fonctions support et des bureaux d’études (de 380 à 460 salariés) n’auront pas une solution systématique de repli. A la CFDT, on estime qu’au moins 300 personnes hors production risquent d’être licenciées dans l’Hexagone, auxquelles on peut ajouter « environ 400 opérateurs de production, s’ils refusent une mobilité de lieu de travail ».

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LJD

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