Parcoursup 2019, une nouvelle méthode pour inciter les indécis à choisir
Après les épreuves du baccalauréat, une nouvelle méthode « en trois étapes » veut soutenir les indécis à faire leur choix, afin d’accélérer l’ensemble de la procédure.
Un déroulement d’affectation trop lent. C’était, en 2018, l’une des principales critiques à l’encontre de Parcoursup, ce nouveau dispositif d’affectation des lycéens dans l’enseignement supérieur. L’année dernière, la possibilité de conserver des vœux durant tout l’été dans l’attente d’une meilleure proposition avait ralenti la procédure, tout en rendant cette période stressante pour les familles.
Le ministère de l’enseignement supérieur a décidé de modifier le tir en combinant plusieurs mesures. D’abord en resserrant le calendrier : la phase principale ne s’étendra plus jusqu’à début septembre mais s’achèvera le 19 juillet. Ensuite en raccourcissant le délai de réponse des candidats : cinq jours – au lieu d’une semaine en 2018 – lors de l’ouverture de la phase d’affectation (du 15 mai au 19 mai), puis trois jours à compter du 20 mai.
En outre, le ministère déclare, ce vendredi 11 janvier, qu’il souhaite renforcer l’accompagnement de certains lycéens avec un nouveau dispositif « en trois étapes ». Celui-ci débutera après les épreuves écrites du baccalauréat (du 17 au 24 juin), et ne concernera que ceux qui, à cette date, n’auraient pas accepté définitivement une proposition.
L’objectif ? Faire en sorte que les jeunes qui sont indécis entre plusieurs de leurs vœux – qui sont parfois très diversifiés – bénéficient d’un regard extérieur pour les aider à trancher plus vite. Dans le cadre de ce nouveau dispositif, les candidats recevront, via Parcoursup, une « demande de bilan » à trois reprises : le 25 juin, le 6 juillet (au lendemain des résultats du baccalauréat) et à la fin de la phase principale (du 17 au 19 juillet). Il sera alors demandé aux élèves de statuer sur le mûrissement de leur projet.
Réellement, à chacun des deux premiers points d’étape, les jeunes auront trois jours pour confirmer l’intérêt qu’ils ont pour leurs différents vœux en attente, et, le cas échéant, pour maintenir la proposition acceptée provisoirement. Les candidats pourront surtout solliciter un entretien, en présentiel ou par téléphone, avec des intervenants mobilisés pour leur répondre. Parmi eux : les psychologues de l’Education nationale (1 pour 1 200 élèves scolarisés dans le public, selon un rapport du Conseil national d’évaluation scolaire (Cnesco) de novembre 2018), les personnels des services communs universitaires d’information et d’orientation (SCUIO), et les équipes pédagogiques des établissements.
Au troisième point d’étape, les candidats constamment indécis devront confirmer leur choix d’inscription dans la formation qu’ils auront acceptée, avant la fin de la phase principale de Parcoursup. En cas de manquement – malgré les rappels et notifications qui seront envoyés –, les vœux en attente puis les propositions d’admission non confirmés aux points de bilan seront ôtés des dossiers des candidats silencieux.
Avec cette méthode, il s’agit bien d’avancer le processus d’affectation, en aidant les candidats hésitants à répondre positivement à la proposition qui leur convient le mieux, et à renoncer à des vœux qui ne les intéressent plus. Reste à vérifier si les candidats s’empareront de cette main tendue : l’an dernier, quelque 40 000 candidats qualifiés « d’inactifs » ne répondaient pas aux sollicitations des Commissions d’accès à l’enseignement supérieur, qui offraient de l’aide aux bacheliers sans proposition d’admission.
Il s’agit de la « première fois » que la cour d’appel de Paris juge que la relation de travail entre un chauffeur VTC et Uber est un contrat de travail, a souligné Me Fabien Masson, du cabinet BNR, défenseur du plaignant.
En décembre 2017, la cour d’appel de Paris avait déjà requalifié le partenariat entre un chauffeur VTC indépendant et la plateforme LeCab en salariat, relevant que l’application « avait le pouvoir de donner des ordres et des directives (au chauffeur), d’en contrôler la bonne exécution ».
Dans la décision rendue jeudi, la cour explique particulièrement qu’« une condition essentielle de l’entreprise individuelle indépendante est le libre choix que son auteur fait de la créer (…), la maîtrise de l’organisation de ses tâches, sa recherche de clientèle et de fournisseurs ». Elle rappelle que le conducteur s’est engagé auprès d’Uber en signant un « “formulaire d’enregistrement de partenariat” », mais aussi en obtenant « sa carte professionnelle de conducteur de voiture de transport avec chauffeur » et en s’inscrivant « au registre Sirene, en tant qu’indépendant ». Or, le plaignant n’a pu se « constituer aucune clientèle propre », possibilité interdite par Uber, et ne fixait « pas librement ses tarifs ni les conditions d’exercice de sa prestation de transport », relève la cour.
D’ailleurs, argumente-t-elle, Uber exerçait bien un « contrôle » sur lui puisque « au bout de trois refus de sollicitations, (le chauffeur reçoit) le message : “Êtes-vous encore là ?” ».
Constamment à disposition
Si un chauffeur veut de se déconnecter, la plate-forme « se réserve le droit de désactiver ou autrement restreindre l’accès ou l’utilisation » de l’application. Cette pratique a « pour effet d’inciter les chauffeurs à rester connectés pour espérer effectuer une course et, ainsi, à se tenir constamment, pendant la durée de la connexion, à la disposition de la société Uber BV, sans pouvoir réellement choisir librement, comme le ferait un chauffeur indépendant, la course qui leur convient ou non », détaille la cour.
A ce titre, elle rappelle que le fait de choisir les horaires et jours de connexion « n’exclut pas en soi une relation de travail subordonnée, dès lors qu’il est démontré que lorsqu’un chauffeur se connecte (…) il intègre un service organisé par la société Uber BV, qui lui donne des directives, en contrôle la réalisation et exerce un pouvoir de sanction à son endroit ».
La Cour de cassation a établi fin novembre pour la première fois un lien de dépendance entre la défunte société de livraison de repas Take Eat Easy et l’un de ses coursiers à vélo.