Les difficultés naissantes au travail ne sont pas prises au sérieux.
Difficulté physique en accroissement, nouvelles formes de travail de nuit, stress, burn-out, etc. sont mal cueillis par les pouvoirs publics et les entreprises.
Les difficultés en hausse et se diversifient avec la transformation du travail. Ce qui se traduit par une hausse du coût de la protection sociale. Le 20 février, un rapport sur les arrêts-maladie remis au premier ministre, Edouard Philippe, proposait quelques pistes pour mieux maîtriser les dépenses en matière d’indemnités journalières. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, appelait, le 4 février sur Franceinfo, à aller « beaucoup plus loin » pour protéger les salariés, en élargissant aux risques psychosociaux les critères de pénibilité (actuellement au nombre de six) permettant un départ à la retraite anticipé.
La difficulté au travail et ses suites sur la santé des travailleurs sont-elles assez prises en compte par les pouvoirs publics et les entreprises ? « Nettement, non, assène Jérôme Bouchet, dirigeant de l’innovation et des services au sein du Groupe JLO, cabinet de conseil spécialisé dans la qualité de vie au travail. Les nouvelles formes de pénibilité au travail, surtout, sont mal appréhendées. »
Certes, le temps des usines « à la Zola » est accompli ; des open spaces désinfectés ont largement modifié les ateliers poussiéreux de jadis. Mais le changement des organisations n’a pas épargné les travailleurs, considèrent les spécialistes de la santé au travail. « On assiste à une montée des troubles musculo-squelettiques, des maladies cardiovasculaires et des dépressions liées au travail », fait valoir le Dr Florence Bénichoux, fondatrice du cabinet Better Human.
Les cols bleus en première ligne
Contradictoirement aux idées reçues, la difficulté physique n’est pas en voie de disparition : selon une nouvelle enquête de la Dares, le nombre de salariés affirmant des contraintes physiques dans leur travail (rester longtemps debout, porter des charges lourdes…) a même augmenté depuis 1984. Les cols bleus sont en première ligne.
Si les progrès en matière de droit et d’équipements de protection acceptent désormais de limiter l’exposition des travailleurs aux substances dangereuses, les ouvriers poursuivent à avoir une espérance de vie clairement moins élevée que celles des cadres. La faute à une usure physique pressé, mais aussi aux horaires en trois huit et au travail de nuit, dont la nocivité sur la santé est reconnue.
Les indemnités versées à raison d’un licenciement ou de la rupture d’un mandat sont assujetti depuis le 1er janvier 2019 au saisie à la source (PAS) au même titre que les salaires. Comment sont-elles imposées ? La réponse en quatre points.
1.– L’entreprise est dans l’obligation d’accomplir à la retenue lors du versement de l’indemnité sans étalement ni pondération.
2.– Ce saisie ne s’applique que sur la fraction de l’indemnité observée comme imposable, après prise en compte des règles d’exonération applicables.
3.– C’est le dernier taux de PAS connu qui se mette. Ainsi, sauf mise à jour sollicitée par le contribuable, le taux sera établi en fonction de ses revenus de 2017 s’agissant d’une compensation versée pendant la première partie de l’année 2019. Pour une rétribution intervenant au cours de la seconde partie de l’année, ce sera en fonction des revenus de l’année 2018 tels que déclarés en mai 2019.
4.– Le montant définitif de l’impôt ne sera résolu qu’après la déclaration confirmée au titre de l’année de versement de l’indemnité. Le contribuable soutiens la faculté de postuler le bénéfice du dispositif du quotient qui permet, selon les cas, d’atténuer l’effet de la progressivité de l’impôt en ne tenant que le quart de la compensation pour le calcul du taux. Une restitution de l’impôt prélevé à la source pourra donc être obtenue en septembre 2020 pour les indemnités versées en 2019.