Amélioration d’Aigle Azur : Air France et Dubreuil en pole position, Cyrus Capital en accrochage

Amélioration d’Aigle Azur : Air France et Dubreuil en pole position, Cyrus Capital en accrochage

Plusieurs offres de reprise ou marques d’intérêt ont été mis pour la compagnie aérienne en redressement judiciaire.

Des employés d’Aigle Azur manifestent devant le ministère des transports, à Paris, le 9 septembre.
Des employés d’Aigle Azur manifestent devant le ministère des transports, à Paris, le 9 septembre. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Malgré sa déconfiture, Aigle Azur, la deuxième compagnie aérienne française, mis en redressement judiciaire depuis une semaine, suscite un vif attrait. Ainsi, pas moins de quatorze offres de reprise ont été mis , le 9 septembre, sur le bureau de l’administratrice judiciaire. Toutefois, cette abondance d’acquéreurs potentiels ne signifie pas que l’horizon se dégage pour Aigle Azur et ses 1 150 travailleurs.

Au contraire, la majorité des offres ne sont que de simples marques d’intérêt, quand elles ne portent pas seulement sur certains actifs de la société. Trois offres semblent sortir du lot. Elles émanent d’Air France, du Groupe Dubreuil, propriétaire de la compagnie Air Caraïbes, et du fonds d’investissement américain Cyrus Capital Partners (CCP).

L’objectif d’Air France est de mettre la main sur l’essentiel de l’activité moyen-courrier d’Aigle Azur, surtout celle, historique, vers le Portugal, l’Algérie et le Liban

Les salariés et le nouveau secrétaire d’Etat chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, qui escomptaient une offre forte d’Air France, auraient été déçus. Selon nos informations, la compagnie nationale ne serait pas disposée à reprendre en l’état Aigle Azur. Elle préférerait attendre la liquidation de l’entreprise. L’objectif de la première compagnie française est de mettre la main sur l’essentiel de l’activité moyen-courrier d’Aigle Azur, surtout celle, historique, vers l’Algérie, le Portugal et le Liban. Son plan de reprise serait abondé à hauteur de 15 millions d’euros pour financer surtout un plan de sauvegarde de l’emploi.

En pratique, Air France pourrait proposer « des opportunités de recrutement aux salariés qui en feraient la demande ». D’après ce plan, la compagnie reprendrait uniquement près de la moitié des salariés d’Aigle Azur – 133 pilotes, 282 hôtesses et stewards (les personnels navigants commerciaux, PNC), ainsi que 100 personnels au sol. Toutefois, les pilotes comme les PNC devront d’abord passer la « sélection dédiée » d’entrée chez Air France.

En contrepartie de l’embauche de près de la moitié des personnels, la compagnie serait intéressée par l’intégralité des 10 000 « slots » (créneaux de décollage et d’atterrissage) détenus par Aigle Azur à Orly. Pour Air France, cette offre semble un ballon d’essai. « C’est une première offre », fait-on savoir au sein de l’entreprise. « Elle pourrait évoluer au regard de la situation d’Aigle Azur. »

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LJD

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