A « L’Equipe », la validation du plan de sauvegarde de l’emploi se fait attendre
Alors qu’à L’Equipe, le bout du tunnel social devait coïncider avec les premiers jours de mars, c’est au contraire une nouvelle phase d’incertitude qui s’ouvre. Au terme des vingt-et-un jours dont elle disposait pour avaliser le plan de réorganisation présenté par la direction, début février, la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) a estimé qu’elle ne pouvait l’homologuer en l’état.
Pour se prononcer, elle « sollicite un complément d’informations sur les conséquences du projet en termes de conditions de travail », a fait savoir la direction du quotidien sportif à ses salariés, mardi 9 mars, en fin de journée. Un délai inattendu, qui allonge encore la période d’instabilité ouverte il y a dix mois, lorsqu’un projet de plan d’économies avait été connu.
Seul le plan de sauvegarde de l’emploi élaboré pour la SAS L’Equipe (L’Equipe, L’Equipe Mag, L’Equipe.fr, Vélo Magazine, France Football), qui vise la suppression d’une cinquantaine de postes, dont 8 administratifs, est concerné.
Développements numériques
Attendue pour le 5 mars au plus tard, la validation de l’inspection du travail devait permettre aux candidats au départ de commencer à se manifester. Ils devront encore attendre, tandis que, de leur côté, les salariés de la filiale Presse Sports Investissement (PSI), éditrice du supplément « Sport & Style », qui n’a pas reparu depuis juin 2020, sont fixés sur leur sort : le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui les touche (5 postes) a, lui, été homologué.
Pour ces derniers, et bien que les calendriers des deux PSE soient désormais dissociés, la direction du groupe précise qu’il « observera ses obligations en matière de reclassement au sein de L’Equipe et de l’ensemble du groupe Amaury, en fonction des postes disponibles ». Pour rappel, une douzaine de postes doivent, en outre, être créés pour soutenir les développements numériques.
« Pour le rapport de confiance, ce n’est pas top »
« La direction va retravailler son dossier, mais sans nous dire sur quels points exactement, regrette Francis Magois, le délégué syndical SNJ, qui s’exprime au nom de l’intersyndicale (SNJ, SNJ-CGT, UFICT-CGT, SGLCE-CGT). Pour le rapport de confiance, ce n’est pas top. » Elus et salariés entretenaient l’espoir, certes ténu, que le remplacement du directeur général Jean-Louis Pelé, devenu le PDG de Nice-Matin, le 1er mars, par Laurent Prud’homme, augure d’un nouveau dialogue social au sein de l’entreprise.
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