Archive dans 2025

A 20 ans, les nouveaux leaders de l’IA à la conquête de la Silicon Valley

Présentation d’une puce d’intelligence artificielle, à San Jose (Californie), le 12 juin 2025.

Michaël Goldstein, collégien canadien de 13 ans, ne gagne pas son argent de poche en distribuant les journaux à l’aube sur sa bicyclette. C’est un geek. Il a construit des drones et des ballons météo, et depuis un an, il s’intéresse à l’intelligence artificielle (IA). Michaël a déjà créé deux start-up. Il a abandonné la première, Flowe AI, quand il a compris que son idée était déjà sur le marché. Il se consacre dorénavant à Kodo, un agent pour aider ses clients à réaliser leur propre design. En quatre jours, sa version bêta a été consultée par 700 utilisateurs. Si le jeune entrepreneur n’a pas encore réussi à attirer les investisseurs pour financer son projet, il a pu cependant, cet été, visiter la Silicon Valley aux côtés de sa mère et rencontrer son héros, Sam Altman, le dirigeant d’Open AI. L’adolescent illustre, à l’extrême, la jeunesse des nouveaux leaders de l’IA.

Ses presque pairs, ses modèles, forment la nouvelle vague des jeunes patrons de la Silicon Valley, toujours plus précoces, plutôt vingtenaires que trentenaires. Roy Lee, le fondateur de Cluely, qui analyse presque en instantané les conversations en ligne, a 21 ans et un esprit potache. Il a été viré, dit-il, de l’université Columbia parce qu’il était trop beau. Karun Kaushik et Selin Kocalar ont eux aussi 21 ans. Ces deux décrocheurs du MIT ont fondé Delve, un outil d’IA pour vérifier la conformité légale de données sensibles. Brendan Foody, 22 ans, a, lui, mis sur orbite Mercor, un site de recrutement, soutenu par deux vieux habitués de la Silicon Valley, Peter Thiel et Jack Dorsey. En février, Mercor a attiré 100 millions de dollars (86 millions d’euros) d’investissements pour financer son ascension éclair.

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A la société postale UPS, des suppressions massives d’emplois et une automatisation record

Des camions UPS, à Los Angeles, le 28 octobre 2025.

Le groupe américain de messagerie et de livraison de colis UPS a dépassé les attentes au troisième trimestre, estimant tirer les fruits du « plus gros changement stratégique » de son histoire. Celui-ci a entraîné la suppression de dizaines de milliers d’emplois et l’automatisation de dizaines de sites.

« Les départs naturels et les actions opérationnelles se sont accélérés chaque mois (…) et nous avons terminé le trimestre avec près de 34 000 postes en moins sur un an », a indiqué, mardi 28 octobre, Brian Dykes, directeur financier du groupe, lors d’une audioconférence avec des analystes. Selon lui, près d’un tiers ont été supprimés en septembre, y compris via un plan de départ volontaire pour les chauffeurs qui a été accepté par 90 % de la population sollicitée.

Vers 20 heures (heure de Paris), l’action UPS bondissait de près de 8 % à la Bourse de New York. A fin 2024, UPS comptait près de 490 000 employés dans le monde. Fin janvier, la société avait anticipé une baisse du chiffre d’affaires en 2025, après un accord avec le géant du commerce sur internet Amazon pour réduire son volume de plus de 50 % d’ici juin 2026. A fin septembre, le chiffre d’affaires avait baissé de 21,2 % sur un an.

UPS avait ensuite annoncé la suppression d’environ 20 000 postes cette année. Son plan d’entreprise « Fit to Serve », appliqué depuis 2023, prévoyait déjà la suppression de 14 000 postes. L’objectif est notamment de réduire ses coûts de 3,5 milliards de dollars en 2025, dont environ 2,2 milliards ont déjà été réalisés. UPS a notamment fermé 195 sites opérationnels et automatisé 35 sites supplémentaires, avec l’intention d’atteindre 42 d’ici la fin de l’année.

« Au quatrième trimestre, nous anticipons que 66 % de nos volumes vont passer par des systèmes automatisés, contre 63 % un an plus tôt », a relevé Carol Tomé, patronne du groupe, lors de l’audioconférence.

Bouleversement logistique

L’activité du groupe a aussi été directement affectée par des décisions de l’administration Trump : l’arrêt de l’exemption de droits de douane pour tous les petits colis entrant aux Etats-Unis, et l’instauration de nouveaux droits sur les importations.

La première a entraîné un décuplement des colis passant par la douane américaine : de 13 000 quotidiens en mars (environ 21 % traités sans intervention humaine) à 112 000 en septembre (90 % sans intervention humaine), a expliqué Mme Tomé. La deuxième décision a provoqué pour UPS une baisse dans les segments à marge élevée, une valeur en repli et une demande inférieure.

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« Au troisième trimestre, le volume des importations a baissé », en particulier depuis la Chine (-27,1 %), a noté M. Dykes, constatant néanmoins une « solidité » concernant les produits de santé. Anticipant un quatrième trimestre de même acabit, les dirigeants se sont montrés confiants pour l’activité pendant la saison festive. « Nous effectuons le plus gros changement stratégique de l’histoire de notre groupe et les modifications que nous effectuons sont destinées à créer de la valeur à long terme pour tous nos acteurs », a commenté Carol Tomé. « Avec la saison des envois pendant les fêtes qui approche, nous sommes positionnés pour le pic d’activité le plus efficace de notre histoire », a-t-elle assuré.

Des résultats financiers qui dépassent les attentes

Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires trimestriel a atteint 21,41 milliards de dollars (-3,7 % sur un an) et le bénéfice net 1,31 milliard (-14,8 %). Le consensus de FactSet tablait respectivement sur 20,84 milliards et 1,10 milliard. Pour le quatrième trimestre, UPS table sur un chiffre d’affaires « d’environ » 24 milliards de dollars et une marge opérationnelle à données comparables d’environ 11 % à 11,5 %. Le consensus anticipait, avant la publication de mardi, un chiffre d’affaires de 23,82 milliards au dernier trimestre 2025.

Concernant l’ensemble de l’exercice, UPS entend investir 3,5 milliards de dollars de capitaux, payer autour de 5,5 milliards de dollars de dividendes et racheter pour environ un milliard de dollars de ses propres actions – rachat qui est déjà effectué.

Le Monde avec AFP

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Retraites, chômage, immigration… les conséquences du décrochage démographique sur l’emploi

Un changement d’époque pour le marché du travail. La crise démographique en France s’accélère, et les conséquences de ce décrochage vont être nombreuses. Car la population active est déjà entrée en quasi stagnation, et devrait décroître autour de 2035. C’est le sujet d’une note − que Le Monde a consultée − publiée par le Haut-Commissariat à la stratégie et au plan, mardi 28 octobre. Le document présente « cinq révolutions du marché du travail » liées à la baisse attendue du nombre d’actifs dans les années à venir.

Cette contribution extérieure à l’institution, menée par l’ancien directeur du cabinet de Muriel Pénicaud au ministère du travail, Antoine Foucher, fait suite à une première étude consacrée au décrochage démographique diffusée en septembre. « On porte une grande attention à cette question démographique, l’idée est de lancer un signal d’alerte, faire prendre conscience des enjeux et proposer des options », avance le haut-commissaire au plan, Clément Beaune.

En janvier 2024, le président de la République, Emmanuel Macron, avait fait de cette question une priorité en annonçant plusieurs mesures destinées à un « réarmement démographique ». Mais les effets d’une politique publique efficace sur la natalité ne se feraient pas sentir avant une génération. « Pour les trente prochaines années, la messe est dite », affirme Antoine Foucher.

De fait, selon les dernières prévisions de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui prennent en compte les effets de la réforme des retraites de 2023, le pic démographique sur le marché du travail devrait se produire autour de 2033-2035, avant que le nombre de personnes en âge de travailler diminue. Un phénomène inédit depuis 1945.

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Un compromis n’est bon qu’à certaines conditions

Dans les temps troublés actuels, marqués par toutes sortes de confrontations politiques ou sociales, le recours au compromis est présenté comme la voie de la raison. Trouver des consensus transcenderait les divisions au nom d’un bien commun. Or, la difficulté vient justement de ce que le contenu de ce bien commun n’est pas partagé, du fait de la rivalité des forces en présence… C’est alors que la recherche du compromis pour lui-même est élevée au rang de bien commun permettant de dépasser les oppositions et les dissensions.

L’exemple allemand est souvent invoqué chez nous pour établir que l’arrangement social et politique est possible, y compris sur de longues périodes. Il exigerait seulement une « culture » adaptée. Culture qui ferait défaut aux Français, dont l’esprit « gaulois » se plaît aux querelles et aux divisions. Ces lieux communs sommaires dispensent de comprendre le réel, c’est-à-dire les conditions matérielles qui rendent possible ou non la fameuse culture du compromis – c’est-à-dire les institutions, mais plus encore le rapport de force entre les camps qui s’opposent.

Les institutions rendent plus ou moins nécessaires les compromis selon qu’elles empêchent ou non de monopoliser les lieux de décision. Un système de gouvernance centralisé, qui concentre tous les pouvoirs dans les mains d’un parti majoritaire ou d’une seule partie prenante, ne favorise pas une culture du compromis. C’est le cas de la France.

Logique de don et de contre-don

A l’inverse, un système qui décentralise le pouvoir et multiplie, de ce fait, les lieux où il peut s’exercer permet d’accepter plus facilement les accords locaux et pragmatiques qui ne remettent pas en cause l’identité globale des parties prenantes. Plus encore, certaines institutions peuvent contraindre les parties opposées à partager les décisions en imposant, par exemple, la parité entre actionnaires et salariés dans les conseils de surveillance ou dans les conseils d’atelier des entreprises. C’est le cas de l’Allemagne. Cela oblige à trouver des accords.

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Ni en emploi ni en retraite, cet entre-deux qui touche de plus en plus de femmes

Gwenaelle Chauvin, ancienne entrepreneuse, aura épuisé ses droits au chômage en novembre, et basculera alors sous le régime du RSA. A Saint-Brieuc, le 14 octobre 2025.

Gwenaelle Chauvin n’a pas hésité à l’annoncer sur le réseau professionnel LinkedIn : faute de parvenir à retrouver un emploi, à bout de ressources financières, elle « vient de rentrer en Bretagne vivre chez maman ». Un gigantesque bond en arrière pour cette femme énergique de 55 ans. Trop vieille pour convaincre un employeur, trop jeune pour prendre sa retraite.

Pour elle qui, mère de deux enfants, a créé deux entreprises, dont l’une dirigée une douzaine d’années durant avec son compagnon, la spirale infernale débute lors de sa séparation. Alors contrainte de trouver un emploi, Gwenaelle Chauvin décroche d’abord un CDD dans une collectivité locale d’Occitanie, où elle vit, puis un deuxième, un troisième… Six contrats se succèdent en l’espace de treize mois. Puis plus rien. Malgré le millier de candidatures envoyées pendant une longue année et la participation à d’innombrables forums de l’emploi, elle n’a pas retrouvé de place dans une entreprise.

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« Le travail tue, et il tue des mineurs », alerte un collectif de dirigeants syndicaux

Entre avril et juillet, cinq jeunes sont morts au travail. Parmi eux, un apprenti de 15 ans, un lycéen de bac pro de 17 ans, deux élèves de 16 ans en « séquence d’observation » de 2de ont perdu la vie en entreprise. Le plus jeune des morts était un élève de 3e.

Ce ne sont pas des « faits divers » isolés, mais une réalité cruelle : le travail tue, et il tue des mineurs. Selon le dernier rapport annuel de l’Assurance-maladie sur les risques professionnels, en 2023, 1 287 décès liés au travail seraient à déplorer, maladies professionnelles et accidents de trajets inclus, dont 810 accidents du travail reconnus. En la matière, la France est parmi les mauvais élèves de l’Union européenne.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Morts au travail : une prise de conscience timide et tardive

Les moins de 25 ans sont surreprésentés dans les accidents du travail : 2,5 fois plus que le reste des salariés, selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). En 2023, toujours d’après les statistiques de l’Assurance-maladie, 32 travailleurs de moins de 25 ans cotisant au régime général sont décédés sur leur lieu de travail, 38 si l’on compte les cotisants à la Mutualité sociale agricole.

Exécution de tâches, parfois dangereuses

Ces chiffres auraient dû alerter. Pourtant, le choix a été fait, depuis 2022, d’augmenter les temps de présence des mineurs en entreprise sous prétexte d’améliorer l’orientation et l’insertion professionnelle : stage d’observation pour les élèves de 2de générale et technologique, aides financières massives pour développer à marche forcée l’apprentissage, parcours différenciés en terminale bac pro.

L’entreprise est un mauvais lieu de formation. D’une part, les stages et l’apprentissage sont discriminatoires dans la mesure où ils reproduisent les inégalités d’accès au marché de l’emploi. D’autre part, poussée par une logique de rentabilité, l’entreprise n’a pas le temps d’accompagner les jeunes : les stages d’observation deviennent rapidement des stages d’exécution de tâches, parfois dangereuses.

Lire le récit | Article réservé à nos abonnés Accidents du travail : les jeunes paient un lourd tribut

En mécanique auto, par exemple, un apprenti ou un stagiaire peut se retrouver à dévisser des pneus à longueur de semaines : aucune plus-value pédagogique… A l’inverse, dans un atelier de lycée professionnel, les élèves vont apprendre à travailler en toute sécurité sur des pannes et des activités de plus en plus complexes.

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Camille Fernandes, juriste : « La liberté académique est un bien commun au service de la démocratie et de la société dans son ensemble »

Dans une tribune au « Monde », la maîtresse de conférences en droit public évoque les avantages, et les obstacles, que présenterait l’entrée de la liberté académique dans la Constitution, et rappelle que cette notion « n’est pas circonscrite aux murs de l’université, mais rayonne partout où le débat public s’installe ».

En Inde, la colère gronde dans les filatures de jute

Les longues tiges de jute ont été rassemblées en forme de huttes dans les terres immergées. C’est la période du rouissage, autrement dit de la macération, qui facilite la séparation de l’écorce filamenteuse d’avec la tige. Sous les pluies de mousson, de l’eau jusqu’à la taille, des femmes retirent les parties fibreuses, qui seront ensuite transportées jusqu’à terre pour être séchées le long des routes et des villages. La saison du jute, fin août, bat son plein dans le delta du Bengale, dans le nord-est de l’Inde. Avec son climat tropical, la région est propice à la culture de cette fibre naturelle, robuste, biodégradable, utilisée notamment dans la confection de sacs. Des particularités qui en font une solution idéale de remplacement au plastique. D’autant plus qu’il ne réclame quasiment pas d’engrais et recycle du carbone.

Concentrant les trois quarts de la production nationale de jute, l’Etat du Bengale-Occidental est le poumon du secteur en Inde, premier producteur mondial, devant le Bangladesh. Et, dans les filatures, qui emploient entre 250 000 et 300 000 ouvriers, la colère gronde. La filière traverse une crise sociale sans fin, depuis plusieurs décennies, poussant régulièrement les syndicats dans les rues de Calcutta, la capitale de l’Etat, pour réclamer de meilleures conditions de travail et de rémunération.

Le jute est semé avant la mousson et récolté pendant celle-ci, à Bortir Beel, au nord-est de Calcutta (Inde), le 28 aouût 2025.
Un cultivateur de jute transportant les tiges séchées, à Bortir Beel, le 28 août 2025.

La dernière manifestation remonte au 29 août. « Des millions de travailleurs sont confrontés à une extrême précarité. Leur vie est menacée par la négligence des patrons d’usine et par les politiques anti-ouvrières de la classe dirigeante, assène Gargi Chatterjee, l’une des responsables du syndicat Bengal Chatkal Mazdoor Union, et l’une des rares femmes dans ce milieu d’hommes. Et les gouvernements central et régional restent indifférents aux problèmes des travailleurs. »

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Sur LinkedIn, « les poètes du bullshit » racontent le conformisme du monde du travail

Imaginez un monde où vous pourriez lire les recommandations et témoignages suivants : pour bien démarrer votre semaine de travail, rien de mieux que de s’y mettre dès le dimanche 18 heures. On vide la boîte mail, on prépare sa to-do list. Le lendemain, on pourra ainsi « décliner simplement le lundi et être super efficace ». Sur le trajet du bureau, vous croiserez peut-être des mendiants qui testent leurs accroches pour doubler leur taux de conversion. Vous terminez tard le travail, mais vous aimez tellement votre boîte que vous montez des meubles jusqu’à minuit et consacrez vos week-ends à peindre vos nouveaux locaux. De toute façon, le temps libre, ce n’est pas pour vous. Les vacances vous insupportent : vous êtes obligé de passer du temps en famille et le business est en pause. Vous préférez le 1er-Mai, plus aligné avec vos valeurs : réveil à 7 h 30 pour vendre du muguet avec votre enfant. Quand vous lui demandez le secret du succès, ce dernier répond du tac au tac : « L’emplacement, un bon produit au bon prix, dire bonjour et ne pas forcer la vente. » Mais non, vous n’êtes pas dans une dystopie. Ces conseils professionnels – cauchemardesques – sont dispensés sur LinkedIn.

Avec plus de 1 milliard de membres dans le monde et 33 millions en France, soit 90 % de la population active, le réseau social professionnel a transformé nos vies en entretien d’embauche permanent. Au risque de basculer dans le formatage, l’autopromotion exaspérante et la philosophie de comptoir.

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