Astrid Panosyan-Bouvet, mInistre du travail et de l’emploi, à Paris, le 28 avril 2025. LUDOVIC MARIN/AFP
La réforme de l’apprentissage est une indéniable réussite du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Mais c’est un succès qui coûte cher à l’Etat. Après cinq mois de concertation avec les partenaires sociaux, la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a présenté, mercredi 30 avril, une réforme du financement du dispositif, afin de le rendre plus soutenable.
Le gouvernement le dit et le répète, l’objectif est de « poursuivre la dynamique du développement de l’apprentissage » lancé en 2018 avec la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Le nombre de contrats signés dans le privé est ainsi passé de 290 000 en 2017 à 854 000 en 2024. Un engouement qui pèse toutefois sur les finances publiques, comme l’a notamment signalé plusieurs fois la Cour des comptes.
La réforme présentée mercredi repose sur deux piliers : la priorisation des financements de l’apprentissage en fonction des besoins du marché du travail et l’amélioration de la soutenabilité financière du dispositif. Après avoir réduit depuis janvier les primes à l’embauche d’un apprenti, passées à 5 000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés et à 2 000 euros pour toutes les autres, le gouvernement cible désormais le financement des centres de formation des apprentis (CFA) et lance un plan de lutte contre la fraude. Au total, ce sont entre 450 millions et 500 millions d’euros d’économies qui sont attendus en 2025.
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Dans l’entrepôt logistique du groupe de vente à distance La Redoute, à Wattrelos (Nord), le 28 juin 2022. ALEXIS CHRISTIAEN (PIB)/PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP
C’était deux jours après la fin des soldes d’hiver. Le 6 février, les salariés de l’entrepôt logistique de La Redoute, Quai 30, à Wattrelos (Nord), ont été rassemblés dès leur prise de poste. « On nous a annoncé de but en blanc qu’on allait être externalisé. Ça a été brut et sauvage »,raconte Pascal, 53 ans, et toute une vie à La Redoute, comme sa mère avant lui.Le 1er juin, il continuera à emballer les mêmes articles, au même endroit, mais sa fiche de paie changera d’en-tête : il sera désormais rémunéré par le groupe IDLogistics.
Ce « véritable projet industriel » vise à « développer le plein potentiel » de ce site, à la pointe de l’automatisation et de la robotisation, mais qui ne tourne qu’à 50 % de ses capacités, explique La Redoute. Spécialisé dans les colis de moins de 3 kilos, pour des articles de prêt-à-porter et de linge de maison, Quai 30 subit la baisse des ventes d’habillement depuis le Covid-19 – celles, en hausse, de meubles et de décoration pour la maison, sont gérées ailleurs.
La mission du groupe IDLogistics (42 000 salariés dans 18 pays, 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires) sera donc de continuer à assurer la préparation de commandes pour La Redoute avec les 322 ex-salariés de l’enseigne – ils lui seront refacturés avec une marge – mais aussi de trouver de nouveaux clients et volumes pour rentabiliser l’entrepôt. Un « partenariat » qui doit « pérenniser le site et ses emplois »,insiste La Redoute.
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Certains experts s’attendaient à ce que la fin de la crise sanitaire s’accompagne d’un net reflux du télétravail. Rien de tel ne s’est produit : dans son étude parue le 17 avril, intitulée « Les accords d’entreprise sur le télétravail : quels changements à la suite de la crise sanitaire ? », la direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail constate l’inverse. Le nombre d’accords de télétravail conclus en 2023 (2 080) demeure très supérieur à celui observé avant la crise sanitaire en 2019 (1 300), quand bien même il a reculé par rapport au pic de 2021 (3 940).
Les signatures d’avenants (nouvelles clauses) à des accords existants suivent une tendance similaire en 2023. La part de ces avenants, parmi l’ensemble des textes conclus (accords et avenants), croît sans discontinuer depuis la crise sanitaire pour s’établir à 25,2 % en 2023. Ce renforcement tient manifestement à deux causes : les entreprises non encore dotées d’un accord de télétravail sont de moins en moins nombreuses.
Et quand les accords existants arrivent à échéance, les partenaires sociaux préfèrent les affiner par des avenants. Et ils n’envisagent pas d’interdire cette pratique tant elle recueille un large consensus. « Les salariés et les cadres en particulier considèrent le télétravail comme un acquis. Beaucoup seraient même prêts à démissionner si on leur enlevait cette possibilité », rappelle Maxime Legrand, secrétaire national de la CFE-CGC.
En se penchant sur le nombre de jours de télétravail autorisés, la Dares relève par ailleurs que la proportion des accords qui prévoient deux jours de télétravail s’accroît à partir de 2017 pour culminer en 2021 et régresser ensuite. La même courbe en bosse s’observe pour les durées de trois, quatre ou cinq jours entre 2017 et 2023. « Les entreprises qui étaient allées trop loin dans le tout-télétravail reviennent à quelque chose de plus équilibré »,observe M. Legrand.
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Le centre de distribution d’Amazon LIL1, à Lauwin-Planque (Nord), le 3 décembre 2024. MATTHIEU BOTTE/PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP
Une enceinte Bluetooth, une ampoule LED, un DVD Star Trek, une coque de téléphone rose, des filtres à café… dans cet entrepôt de 95 000 mètres carrés, soit treize terrains de football,vingt millions de produits transitent sur des kilomètres de rayonnages.
« A première vue, vous pourriez avoir l’impression qu’on stocke nos produits n’importe comment. Mais tout est millimétré. On range où il y a de la place »,souligneJean Porcher, directeur du centre de distribution LIL1 d’Amazon, à Lauwin-Planque (Nord). En réalité, explique-t-il, mettre des produits qui n’ont rien en commun sur une étagère est plus efficace, car cela permet aux préparateurs de commandes, guidés par leurs « scanettes » (lecteurs de codes-barres), de les repérer plus facilement.
Rien n’est laissé au hasard par les algorithmes dans ce site qui emploie 2 600 salariés – soit pratiquement le double du nombre d’habitants de Lauwin-Planque. « Avec l’intelligence artificielle, on optimise les flux pour que tout le monde ait toujours du travail à un moment donné », ajoute Jean Porcher.
Du travail, mais quel travail ? « La logistique prend des jeunes qui cherchent un emploi, et leur dit : vous allez faire du sport, sept kilomètres par jour. Le résultat, ce sont des salariés de moins de 30 ans, qui, s’ils n’ont pas jeté l’éponge avant, sont licenciés pour inaptitude au bout de dix ans avec des lombalgies, des blocages du dos, des tendinites au niveau des épaules », déplore Khalid Oughzif, secrétaire fédéral FO-Transports.
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« Nous ne travaillons pas assez. » Cette phrase, lâchée par le premier ministre lors du lancement à la mi-avril de sa grande conférence sur les finances publiques, était une alerte sur la gravité de la situation budgétaire et la nécessité d’augmenter le taux d’emploi afin de produire davantage pour financer notre modèle social et nos investissements d’avenir, alors que la démographie décline.
Une vaste étude réalisée par l’Institut Montaigne, « Les jeunes et le travail : aspirations et désillusions des 16-30 ans », vient éclairer utilement ce débat, cependant que ce sujet est souvent considéré comme l’un des principaux leviers – avec le maintien en activité des plus de 50 ans – pour augmenter le taux d’emploi.
Le mérite de cette étude est de battre en brèche le cliché selon lequel la jeunesse entretiendrait un rapport distancié au travail. Une majorité de jeunes a une appétence à travailler plutôt supérieure à celle des plus âgés, et nombre d’entre eux considèrent que la valeur travail joue un rôle intégrateur fondamental dans leur vie.
Plus préoccupant est l’écart qui existe entre leurs aspirations et la réalité du monde du travail. Désillusions et déceptions entretiennent frustration, fatalisme voire rébellion pour une proportion importante de jeunes interrogés. Beaucoup se joue au moment de l’orientation, qui, en rétrécissant les champs des possibles et des ambitions, nourrit un désenchantement qui risque de se prolonger tout au long de la carrière. Ce moment charnière de la vie professionnelle doit faire l’objet de davantage d’accompagnement, notamment pour les jeunes issus des milieux les plus défavorisés, qui sont par ailleurs les moins bien soutenus par les dispositifs publics.
Une élève de terminale prépare son dossier Parcoursup, à Pantin (Seine-Saint-Denis), en janvier 2023. CAMILLE NIVOLLET/HORS FORMAT POUR « LE MONDE »
L’étude montre également que les préoccupations des jeunes concernent en priorité le niveau de rémunération, souvent jugé trop faible. Faire en sorte que le travail paye mieux conduit à explorer deux pistes de réflexion. La première concerne le financement de notre modèle social, qui pèse aujourd’hui essentiellement sur les salaires, expliquant l’écart entre salaire brut et salaire net. La seconde piste passe par une amélioration globale des compétences, à travers l’éducation et la formation, permettant d’occuper des postes plus qualifiés et de donner davantage de perspectives d’évolution de carrière.
Le bien-être au travail constitue l’autre priorité de la jeunesse. Celle-ci attend légitimement du management, qu’il soit public ou privé, reconnaissance, autonomie et respect. Or, comme le montre un rapport récent de l’inspection générale des affaires sociales, sur ces trois sujets, la France fait beaucoup moins bien que ses voisins européens.
Par ailleurs, selon une étude menée par Hélène Sultan-Taïeb, économiste de la santé au travail de l’université du Québec à Montréal, et Isabelle Niedhammer, épidémiologiste à l’Inserm, la France affiche également des mauvais scores sur les principaux facteurs de risques psychosociaux (pression au travail, horaires à rallonge, valorisation du travail fourni, insécurité de l’emploi et harcèlement moral).
Il incombe aux employeurs d’améliorer la situation. « A eux de répondre par des méthodes de management du XXIe siècle, et pas celles héritées du XXe siècle », préconise l’Institut Montaigne. Les jeunes ne cherchent pas à fuir le travail, mais ils veulent lui donner du sens. Tant que cette quête ne sera pas prise en compte, les appels à travailler davantage auront du mal à porter.
Non, les jeunes ne se détournent pas du travail, qui joue un rôle intégrateur fondamental dans leur vie. Oui, ils sont majoritairement satisfaits de leur emploi, même s’ils regrettent souvent une orientation scolaire et professionnelle qui s’avère inadéquate et un niveau de rémunération jugé trop faible.
Ces deux constats, qui battent en brèche des idées reçues, sont tirés d’une vaste étude publiée mardi 29 avril par l’Institut Montaigne, « Les jeunes et le travail : aspirations et désillusions des 16-30 ans ». Ses auteurs, les chercheurs Yann Algan (HEC Paris), Olivier Galland (CNRS) et Marc Lazar (Sciences Po) ont mené, à l’automne 2024, une enquête de terrain auprès de 6 000 jeunes, en structurant le panel en trois sous-échantillons représentatifs, correspondant aux grandes étapes de l’accès à la vie active : les jeunes en formation (scolaires et étudiants), les actifs précoces (19-22 ans) récemment entrés sur le marché du travail, et les actifs avancés (25-30 ans) ayant déjà acquis une première expérience professionnelle significative.
Elle établit que l’appétence à travailler davantage est nettement plus forte chez les jeunes que chez les actifs plus âgés, avec un écart de 16 points entre les 19-30 ans et les plus de 30 ans – qui avaient été interrogés en 2023 dans le cadre d’une autre étude de l’Institut Montaigne « Les Français au travail : dépasser les idées reçues ». « Nous observons que oui, les jeunes sont attachés au travail et que la jeunesse paresseuse n’est qu’un mythe, explique Yann Algan. Néanmoins, les idéaux s’abîment et petit à petit, les illusions sont perdues. »
Insatisfaction
En évaluant les écarts entre les attentes et la réalité du travail sur des critères précis, les auteurs ont identifié quatre profils de jeunes actifs. Près de la moitié du panel se retrouve dans une expérience d’insatisfaction : les frustrés (28 %) se caractérisent par des attentes non comblées dans l’emploi qu’ils occupent, ce qui entraîne deux types d’attitudes : une défiance et une détresse psychologique pour les uns, et une profonde désaffection du monde du travail pour les autres. Les fatalistes (20 %), résignés, formulent très peu d’attentes, et ne manifestent pas forcément de frustration quant à l’emploi qu’ils occupent, sauf à l’égard de leur management.
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L’engagement politique des jeunes est abordé sous un jour nouveau dans l’étude de l’Institut Montaigne intitulée « Les jeunes et le travail : aspirations et désillusions des 16-30 ans », publiée mardi 29 avril après une enquête de terrain auprès de 6 000 jeunes à l’automne 2024. Ses auteurs, Yann Algan (HEC Paris), Olivier Galland (CNRS) et Marc Lazar (Sciences Po), ont observé le rapport à la politique de trois catégories de jeunes : en formation, en quête d’un emploi et déjà insérés dans le marché du travail.
« Il en ressort une division nette, observent-ils. Une moitié des jeunes s’en détourne, ne se reconnaît dans aucune offre partisane. L’autre moitié se partage entre deux pôles : 25 % se disent proches de la gauche radicale, 33 % de la droite radicale. »
« Ce résultat nous a beaucoup marqués, relate Yann Algan. Est-il lié au timing de notre étude, post-élections européennes et législatives ? Ou bien capte-t-on là un glissement de fond ? »
Les plus attirés par la gauche radicale sont davantage des diplômés des formations littéraires et de sciences humaines et sociales, des jeunes issus de l’immigration, en situation de précarité sociale et de détresse psychologique. Ceux dont les deux parents sont nés à l’étranger ont quatre fois plus de chances, que les jeunes dont les deux parents sont nés en France, de se sentir proches de la gauche radicale, selon les auteurs.
Les adeptes de la droite radicale sont plutôt diplômés de formations professionnelles courtes, travaillent comme ouvriers et employés, sont satisfaits de leur travail – surtout les hommes – et « ils affichent un bien-être général ». « En d’autres termes, le RN [Rassemblement national] attire davantage que LFI [La France insoumise] les jeunes bien intégrés, ce qui va à l’encontre de nombre d’études sur l’électorat de ce parti », révèle l’enquête.
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Le projet de loi déposé le 31 octobre 2024 ne visait qu’à transposer une directive européenne 2020/1828 autorisant les actions de groupe transfrontières – texte qui aurait dû être intégré au droit français avant le 25 décembre 2022. Mais lorsque le projet préparé par Bercy est arrivé à l’Assemblée nationale, il a été profondément modifié, à l’initiative du rapporteur pour avis de la commission des lois, le députéPhilippe Gosselin (Les Républicains, LR, Manche). L’action de groupe, il connaît bien : dès 2020, sa collègue Laurence Vichnievsky (MoDem, Puy-de-Dôme) et lui-même avaient souligné les défauts de cet instrument juridique mis en place par la loi Hamon en 2014.
Les deux députés avaient fait treize propositions de réforme, après avoir constaté que seules vingt et une actions de groupe avaient été lancées et qu’aucune n’avait encore abouti à un jugement sur la responsabilité du professionnel.
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Lors d’un hommage rendu à Mohamed Kichouhi, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), le 9 mars 2024. SIMON CARDONA / RADIO FRANCE/MAXPPP
« Les organisations syndicales signataires du protocole s’engagent à organiser un rassemblement devant le lieu de travail, le vendredi suivant l’accident mortel, à midi. » Au Pays basque, les syndicats LAB, CGT-Construction, Solidaires et FSU ont conçu en 2024 un guide pour mener des actions dès qu’un accident du travail grave ou mortel ou dès qu’un suicide lié au travail a lieu. Ce « protocole » invite aussi à organiser une grève le même jour, quand l’une des organisations est représentée dans l’entreprise concernée.
Lundi 28 avril, un premier bilan de cette initiative doit être présenté à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), en présence de victimes ou de familles de victimes. Cette date n’est pas choisie au hasard, elle marque la Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail, durant laquelle entreprises, acteurs de la prévention et syndicats sensibilisent sur le sujet. En 2023, 759 salariés du privé sont morts en France à la suite d’un accident du travail, chiffre qui ne baisse plus.
Ce « protocole basque », qui a vocation à être distribué dans les entreprises et à essaimer dans d’autres régions, se donne donc pour mission de faire de la pédagogie sur le sujet, en rendant visibles les accidents. « Au Pays basque espagnol, les syndicats sont en avance sur le sujet. Côté français, l’idée de faire du syndicalisme sur des morts, même à cause du travail, était vu comme problématique », explique Eñaut Aramendi, du syndicat basque LAB.
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Une boulangerie de Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne), le 15 avril 2024. VALENTINE CHAPUIS/AFP
Quelques contentieux très isolés ont suffi pour donner une dimension nationale à l’affaire. Avec le soutien du gouvernement, des sénateurs du groupe Union centriste (UC) viennent de déposer une proposition de loi dont le but est de « permettre aux salariés de certains établissements et services de travailler le 1er-Mai ». Sont visées en tout premier lieu les boulangeries, mais d’autres commerces – comme les fleuristes, par exemple – entrent dans le champ de ce texte. Plusieurs syndicats dénoncent la démarche qui, à leurs yeux, remet en cause une journée chômée par de nombreux actifs tout en portant atteinte à un symbole des revendications sociales portées depuis le XIXe siècle à travers le monde.
La controverse prospère dans l’arène politique depuis deux semaines, mais elle est, en très grande partie, liée à un épisode qui date presque d’une année. Le 1er mai 2024, cinq boulangeries de Vendée sont verbalisées par l’inspection du travail au motif qu’elles ont employé certains de leurs collaborateurs ce jour-là. La décision de l’administration crée un choc au sein de la profession, car elle est rare. Quelques boutiques, situées dans le nord de la France et à Paris – dont une de celles exploitées par Jean-François Bandet sous l’enseigne Bo & Mie –, avaient déjà été inquiétées, les années précédentes, mais elles se comptaient sur les doigts de la main.
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