Les conducteurs de camions, premières victimes des malaises mortels au travail
Coup de projecteur sur une part d’ombre de l’économie. Les malaises sont à l’origine de plus de la moitié des accidents du travail mortels, le phénomène touchant essentiellement les hommes. C’est l’un des enseignements d’une étude diffusée, lundi 6 janvier, par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), un centre d’expertises consacré à la prévention des risques professionnels. Il s’agit de la « première » enquête qui tente de cerner un problème aussi méconnu que préoccupant.
En 2023, 759 personnes relevant du régime général de la Sécurité sociale sont mortes à la suite d’un accident lié à l’activité qu’elles exerçaient. Parmi elles, 432 sont décédées après un malaise, sans qu’une « cause externe » (une chute ou un choc, par exemple) ait pu être identifiée. Ce type d’événement a ainsi représenté près de 57 % des accidents du travail mortels, une proportion stable depuis plusieurs années.
L’INRS a voulu y voir plus clair sur ces malaises, fatals pour ceux qui les ont subis, en exploitant une base de données spécifique – appelée « Epicea » : celle-ci n’enregistre pas tous les accidents du travail mortels, depuis sa création, mais elle peut être créditée d’une « représentativité certaine » car elle répertorie un « grand nombre de cas ».
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