Archive dans avril 2023

Les formations aux énergies renouvelables font le plein de jeunes ingénieurs

Le car quitte la ville de Perpignan et se lance dans la garrigue. A bord, douze étudiants de l’école d’ingénieurs Sup’EnR regardent défiler les éoliennes. Le véhicule s’arrête devant un bâtiment aux formes ondulantes, habillé d’Inox. Il s’agit de l’usine de traitement des déchets avec valorisation énergétique de Calce, où convergent toutes les poubelles jaunes des Pyrénées-Orientales.

Au cours d’une visite de près de deux heures, les jeunes ingénieurs en apprendront davantage sur le recyclage du plastique, transformé selon les cas en fournitures scolaires, bâches ou encore vêtements. Ils découvriront comment l’énergie issue de la combustion des déchets est récupérée pour fournir de la chaleur aux écoles, aux hôpitaux et aux industries du territoire. Et seront sensibilisés à l’importance du tri devant le « musée des horreurs » – un échantillon des objets jetés à tort dans le bac jaune, des plaquettes de frein aux moteurs de piscine, en passant par les carcasses d’animaux et les seringues.

Les étudiants de Régis Olivès, directeur de Sup’EnR, sont réceptifs : c’est pour contribuer à un monde plus vert qu’ils ont opté pour la seule école d’ingénieurs entièrement consacrée aux énergies renouvelables (ENR). « Je voulais être actrice de l’environnement à travers mon métier », témoigne Anouk Barrière. Inscrite en 4e année à Sup’EnR, la jeune femme de 21 ans souhaite travailler dans le bâtiment durable. Son camarade Titouan Janod, 21 ans également, raconte avoir joué avec des véhicules propulsés aux énergies renouvelables pendant son enfance. Le choix de Sup’EnR s’est imposé à lui : « Pour moi, la vie n’a pas de sens si je n’essaie pas de sauver le monde. »

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Depuis son lancement en 2016, Sup’EnR, partenaire du groupe INSA (Institut national des sciences appliquées), reçoit 1 000 candidatures supplémentaires chaque année. « En 2022, nous avons reçu 5 500 demandes… pour 24 places », détaille Régis Olivès. La formation recrute après une licence, une classe préparatoire aux grandes écoles, un bachelor universitaire de technologie… ou directement par Parcoursup, en passant par une formation postbac de deux ans à l’INSA de Toulouse. Les élèves poursuivent ensuite en cycle ingénieur à Sup’EnR, où ils suivent des enseignements techniques sur les différentes énergies renouvelables, mais également des cours en droit de l’environnement ou encore en économie du marché de l’énergie.

Embauchés à l’issue de leur stage

« Les ENR, c’est aussi des sciences humaines. On a beau avoir des technologies performantes, l’installation à tout prix là où ce n’est pas pertinent en termes paysagers, environnementaux et sociétaux n’a aucun intérêt », explique Régis Olivès. Membre depuis 1996 de Promes (Procédés, matériaux et énergie solaire), un laboratoire d’excellence, il évoque un changement de paradigme autour des énergies renouvelables : « Avant, on nous méprisait un peu, nous demandant comment on allait faire de l’électricité la nuit. Aujourd’hui, des entreprises historiquement tournées vers le fossile ou le nucléaire investissent dans les ENR. Total a même financé à Toulouse une formation consacrée à la transition énergétique, ce qui d’ailleurs ne va pas sans gêner un certain nombre d’étudiants. »

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L’IA bouscule et inquiète le monde de l’image

L’ex-président américain Donald Trump se débattant avec des policiers, le pape François arborant une doudoune blanche, Emmanuel Macron en pleine manifestation… Alors que des images créées par des intelligences artificielles (IA) circulent sur le Web depuis des mois, ces derniers clichés, nés de la version la plus récente du logiciel de génération d’images Midjourney, ont troublé.

Comme les textes bluffants du logiciel ChatGPT, le réalisme de ces clichés, certes fictifs, a frappé le grand public. Il a aussi créé une onde de choc dans le monde de l’image, désormais inquiet pour l’avenir du travail des photographes et des illustrateurs.

Que des sites de presse s’emparent de cet outil ne les a pas rassurés. Le Figaro s’est, par exemple, servi, le 26 mars, de Midjourney pour l’illustration d’un article Web, avant de faire machine arrière le lendemain et de la remplacer par une photo.

Stratégies opposées

Le mensuel So Foot assume, lui, d’utiliser le logiciel par défaut, faute de moyens financiers, s’il ne trouve pas de photo satisfaisante. « Sur 6 000 contenus publiés depuis novembre [2022], on s’est servi de Midjourney une douzaine de fois, en le spécifiant », relativise Pierre Maturana, directeur de la rédaction.

« On est un minimédia, avec des minimoyens », abonde Pablo Pillaud-Vivien, le rédacteur en chef de la revue Regards, qui recourt aussi à l’IA. Le quotidien suisse Blick a également franchi le pas, le 25 mars, en précisant qu’« aucune des personnes apparaissant sur cette photo générée par une intelligence artificielle n’existe ».

Lire aussi : Comment reconnaître une image générée par le logiciel Midjourney ?

La tendance touche aussi la communication et la publicité : la « une » du dernier Récréa Mag, l’agenda culturel grenoblois, paru en octobre 2022, a été « dessinée » grâce à Midjourney, tout comme l’affiche du Casse-Noisette du San Francisco Ballet, fin 2022. Et, début mars, Coca-Cola a invité les internautes à utiliser Dall-E 2 – un logiciel développé par OpenAI, le créateur de ChatGPT, et concurrent de Midjourney – pour générer des créations dont les meilleures seront utilisées par la marque.

D’autres ont, à l’inverse, déjà posé des limites claires : le quotidien Libération n’utilisera pas « des images générées par des IA, sauf pour des sujets directement liés à l’IA ». Une ligne proche de celle du Monde, où la publication d’images d’actualité produites par des IA est également proscrite. Le New York Times a, lui, signalé dans un bandeau rouge que l’illustration d’un article sur l’IA était… « générée par une IA ».

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Dans les puissantes banques d’images se dessinent aussi des stratégies opposées. Getty Images a annoncé, en septembre 2022, qu’il refusait de stocker des photographies créées avec une IA, tandis que Shutterstock a noué un partenariat avec OpenAI dès 2021 : la banque d’images permet l’entraînement du logiciel Dall-E sur sa base de données et met à disposition de ses clients le générateur d’images.

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Comment tombent les jours fériés et les ponts en 2023 ?

Combien de jours fériés tombent hors week-end ? Y aura-t-il des ponts en mai ? Le calendrier profite-t-il aux patrons ou aux salariés ? Ces questions alimentent les réflexions du mois de janvier.

Au minimum sept, au maximum 10 : c’est le nombre de jours fériés qui tombent hors week-end chaque année. En mai 2018, la séquence de deux jours chômés durant la même semaine (un mardi 8 mai et un jeudi de l’Ascension) était une rareté : elle ne se présente que cinq fois par siècle. La prochaine occurrence de ce hasard calendaire ne se produira qu’en… 2029, puis en 2035, 2040, 2046, et ne réapparaîtra plus jusqu’à la fin du XXIsiècle.

Des années avec dix jours fériés hors week-end

Le calendrier ne se montre pas toujours clément pour les salariés : quatre fois tous les cent ans environ, le 8 mai, anniversaire symbolique de la capitulation de l’Allemagne nazie, est aussi le jour de l’Ascension. Ce fut le cas en 1975, 1986, 1997 et 2008. Qu’on se rassure, la prochaine séquence n’est pas prévue avant 2059, elle aura lieu ensuite en 2070, puis en 2081 et 2092.

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Mise à jour du 1er février 2022 à 10h : correction d’une erreur sur le nombre d’occurrences de séquences de deux jours fériés tombant un mardi et un jeudi de la même semaine par siècle.

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L’argot de bureau : le « greenhushing », le silencieux contraire du « greenwashing »

Argot de bureau

Parfois, il vaut mieux se taire. Demandez au fabricant d’engrais chimiques Yara, récipiendaire du prix Pinocchio 2020 de l’association Les Amis de la Terre : cette entreprise, qui promeut « une agriculture intelligente pour le climat », affirmait dans une vidéo promotionnelle que « les engrais minéraux ont sauvé plus de vies que n’importe quelle invention au monde ». Ceci est un exemple (à ne pas reproduire chez vous) de « greenwashing », une stratégie de communication qui utilise des arguments écologiques trompeurs pour embellir son image auprès du public.

Moins connu, le « greenhushing », mis en évidence par certains cabinets de conseil en transition écologique, est un cousin du « greenwashing » : à l’inverse de ce dernier, il propose de taire totalement les engagements environnementaux d’une entreprise. On peut le traduire par « écosilence » ou « mutisme vert ».

Mais pourquoi donc cacher ses efforts, alors que l’on peut capitaliser dessus ? Réponse optimiste : pour prouver que son engagement est sincère et ne pas passer pour un opportuniste.

La peur des médias ou des écologistes

L’arnaque pointe le bout de son nez : en réalité, le silence signifie qu’il n’y a pas vraiment d’efforts de faits, ou qu’ils sont largement insuffisants. Le véritable opportunisme consisterait donc… à ne pas parler, pour ne pas être critiqué pour ce que l’on dit ou fait pour la planète.

Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « Greenwashing » : « Les entreprises dissimulent souvent un traitement insuffisant ou partiel de la réalité des émissions de carbone »

Le « greenhushing » trouve d’ailleurs sa source dans la peur d’être scruté par les médias ou les écologistes. Les entreprises feraient ainsi une interprétation très personnelle de cette formule de Diderot (Pensées sur l’interprétation de la nature, 1754) : « Ne vaut-il pas mieux se concilier la confiance des autres, par la sincérité d’un “je n’en sais rien”, que de balbutier des mots, et se faire pitié à soi-même, en s’efforçant de tout expliquer ? »

La preuve avec une analyse de la Commission européenne, menée en 2020 sur cent cinquante allégations figurant sur des publicités ou emballages, et mentionnant des expressions comme « zéro carbone » ou « empreinte climatique réduite » : plus de la moitié de ces affirmations contenaient « des informations vagues, trompeuses ou non étayées » et 40 % étaient dénuées de tout fondement.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Greenwashing » : le plan de Bruxelles pour mettre de l’ordre dans les labels verts

La Commission souhaite ainsi contraindre les entreprises à se conformer à une série d’exigences, notamment scientifiques, lorsqu’elles souhaitent vanter leurs actions « vertes ». Le but n’étant pas forcément qu’elles se taisent, car les conséquences de ce silence pourraient être encore pires que des messages qui exagèrent de réels efforts.

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Au travail, les jeunes diplômés demandent plus de flexibilité et un vrai engagement écologique

L’image avait provoqué une onde de choc : des étudiants d’AgroParis Tech encourageant leurs camarades à « bifurquer » lors de leur cérémonie de remise en diplôme, en juin 2022. Près d’un an après, l’Edhec NewGen Talent Centre publie une étude sur le rapport au travail des jeunes diplômés des grandes écoles. Trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, occuper un poste rémunéré à sa juste valeur et qui a du sens… Les aspirations des nouveaux entrants sur le marché de l’emploi ne sont plus les mêmes que celles de leurs aînés. L’enquête, publiée début avril et réalisée entre octobre et novembre 2022, a été menée auprès de plus de 2 000 jeunes actifs de seize grandes écoles, dont HEC, l’Edhec, Sciences Po, PSL…

Parmi les anciens étudiants interrogés, 85 % d’entre eux estiment que le salariat est le statut idéal pour un début de carrière. Synonyme de stabilité, il assure un équilibre économique, « le temps de monter en compétence et de développer un réseau », raconte un participant cité par l’enquête. A côté d’eux, 8 % préfèrent le statut d’entrepreneur, une proportion en hausse depuis la création du statut. « C’est huit fois plus qu’auparavant », signale Manuelle Malot, directrice du centre d’expertise de l’Edhec et responsable de l’étude. Les sondés accordent également une grande importance à la flexibilité de leurs horaires de travail (31 %) et certains plébiscitent la semaine de quatre jours (26 %), même s’ils sont peu à en bénéficier (6 %).

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Des étudiants d’AgroParisTech appellent à « déserter » des emplois « destructeurs »

Exigeants ou déserteurs ? La nouvelle génération ne souhaite plus vivre pour travailler. « Le travail doit servir une ambition plus philosophique, explique Manuelle Malot. Et permettre de concilier trois vies : professionnelle, sociale et familiale. » Au bureau, les jeunes diplômés espèrent d’abord acquérir des compétences et se développer personnellement (33 %), avant de contribuer utilement à la société (31 %) ou de percevoir des revenus élevés (9 %).

Une minorité de « bifurqueurs »

Pour les participants de l’étude, la raison d’être d’une entreprise est un fort moteur d’attraction (71 %) et d’engagement au travail (67 %). « La firme est responsable des problématiques sociales et environnementales, mais aussi le fer de lance de la résolution de ces enjeux », souligne Manuelle Malot. Les nouvelles générations attendent beaucoup de leurs employeurs. Et tout particulièrement sur le plan environnemental : pour un sondé sur deux, c’est la transformation de l’entreprise la plus attendue. Devant l’éthique de la gouvernance (29 %) et l’impact social (19 %). Une préoccupation « sans doute accentuée par les événements climatiques dramatiques » de l’été 2022.

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JO 2024 : à Bobigny, des chantiers proches, mais des emplois lointains pour les jeunes en insertion

Elles et ils ont une vingtaine d’années. Au cœur des cités de l’Etoile et Salvador-Allende de Bobigny – un enchevêtrement de rails, de routes et de tours HLM –, ces jeunes femmes et jeunes hommes sont aux premières loges des plus gros chantiers du moment en Ile-de-France : ceux liés à l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de 2024 et ceux générés par le Grand Paris Express, réseau de transport public qui doit être livré à l’horizon 2030.

Cette proximité n’est toutefois pas synonyme d’horizon professionnel qui se dégage pour ces jeunes en quête d’un emploi. Dans ce département, où le taux de chômage des moins de 25 ans avoisinait 31 % en 2019, on leur répète que ces chantiers sont autant d’opportunités de rejoindre des secteurs en tension, tels le BTP, la sécurité, l’hôtellerie, la restauration ou les transports. Mais ces promesses se heurtent souvent aux réalités du terrain : envies et bagages des jeunes, temps long des formations, expériences nécessaires pour satisfaire aux exigences des entreprises, mobilité réduite des personnes…

Alors que le compteur installé devant le siège du département indique que les JO auront lieu dans moins de cinq cents jours, la greffe a du mal à prendre. « On parle moins des Jeux que de la Ligue des champions » de football, dit Kamel Bouajila, qui anime le local des Compagnons bâtisseurs, au rez-de-chaussée d’une tour de la cité Salvador-Allende.

Décompte des jours avant les JOP lors de la matinée « Parcours Prij » de rencontre autour des postes à pourvoir en vue des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 dans la Préfécture Ile-de-France, le 5 avril 2023.
Kamel Bouajila, référent technique sur les divers chantiers menés par Compagnons Bâtisseurs. Il coordonne les équipes , assure le suivi des travaux et transmet son savoir-faire aux jeunes comme ici au 7ème étage d'un immeuble de la cité Paul Eluard (Bobigny), le 4 avril 2023.

Cette association nationale aide des familles précaires à rénover leurs logements et les forme aux bases du BTP. Ici se croisent des personnes âgées dispensant un savoir-faire, des jeunes remobilisés par le biais des chantiers pédagogiques, des animateurs de divers dispositifs tel le plan régional d’insertion de la jeunesse (PRIJ), mis en place par la région et visant les « invisibles », ceux qui échappent à l’école, à Pôle emploi ou aux missions locales.

« J’aimerais y aller, moi, aux Jeux », déclare Mohamed Diawara, 20 ans, qui se verrait bien assister à une épreuve de natation. Kamel Bouajila lui dit qu’il peut aussi s’inscrire au programme des « volontaires », qui seront mobilisés à l’été 2024. Cela paraît loin au jeune homme. Avec l’appui du PRIJ, il est en train de redéfinir un projet, après un bac professionnel électricité obtenu en 2022, sans concrétisation sur le marché du travail.

Eli Timaitre, référent PRIJ dans le quartier, a épluché avec lui la liste des métiers mis en avant par le Grand Paris Express. Mohamed Diawara a identifié celui de « dessinateur projeteur », qui élabore « les plans techniques, par exemple, pour les équipements électriques d’un bâtiment ». « J’ai compris qu’il connaissait ce métier et ses logiciels spécifiques, qu’il avait un vrai désir », raconte Eli Timaitre. Reste à trouver une formation et aller au bout du projet. L’éducateur sait d’expérience que rien n’est gagné.

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ChatGPT et Midjourney font évoluer vos pratiques professionnelles ? Racontez-nous

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Le magazine VSD repris par le groupe Heroes Media

VSD change de main. Dès le 18 avril, le groupe Heroes Media, éditeur de publications spécialisées dans l’automobile, l’horlogerie et le nautisme, va reprendre le magazine, placé jusqu’ici en liquidation judiciaire, selon une décision du tribunal de commerce de Paris vendredi 7 avril. Sur un effectif de vingt postes, seize seront conservés par le nouveau repreneur, parmi lesquels trois rédacteurs en chef, deux rédacteurs et dix pigistes réguliers.

« La société Heroes Media propose la meilleure offre sociale en conservant les postes des rédacteurs en chef, ce qui permet d’assurer la pérennité de VSD », tranche le jugement. Cette décision marque le départ de l’actuel directeur Georges Ghosn, dont l’offre de reprise a été déclarée « irrecevable », dans un climat d’extrême tension avec une partie de ses équipes.

Titre emblématique fondé en 1977 par Maurice Siegel, ancien directeur de la radio Europe 1, VSD avait été racheté en 1996 par Prisma, qui l’a ensuite cédé en 2018 à Georges Ghosn, l’ex-patron de France Soir. A partir de cette date, l’hebdomadaire est devenu mensuel.

Le format du magazine à l’étude

Pour le repreneur, il s’agit désormais de « s’atteler à redonner de la confiance aux équipes, aux lecteurs et aux partenaires », a déclaré Philippe Abreu, président de Heroes Media, dont le siège est à Clermont-Ferrand. « VSD est malade économiquement, éditorialement et commercialement », constate l’homme de presse, ancien directeur général de Turf Editions. Il faut « redynamiser ça comme on l’a fait avec les titres Heroes quand on est arrivé en octobre 2020 tout en respectant le passé », ajoute-t-il.

La remise sur pied éditoriale sera assurée par le journaliste François Tauriac, associé de Heroes Media, qui a réalisé l’essentiel de sa carrière au Figaro. Si la nouvelle équipe se veut « respectueuse du passé », en préservant « les fondamentaux » de VSD, elle « croit énormément à l’apport de signatures et de partenariats avec d’autres médias ».

Elle réfléchit également à changer le format du magazine. Une maquette du VSD nouvelle formule devrait faire son apparition avant cet été. Enfin parmi les autres chantiers prioritaires, Heroes Media entend « développer au maximum la partie abonnement, la partie digitale et consolider la partie print », indique Philippe Abreu. Les « synergies » s’effectueront « dans les fonctions support et commerciales avec les équipes » actuelles du groupe Heroes Media, précise le dirigeant.

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Le Monde avec AFP

Emploi : les besoins de main-d’œuvre restent très élevés

L’année 2023 s’annonce aussi exceptionnelle que la précédente sur le front des embauches. Selon l’enquête annuelle de Pôle emploi sur les besoins de main-d’œuvre, publiée vendredi 7 avril, les entreprises projettent de réaliser 3,04 millions de projets de recrutement sur l’année, c’est-à-dire autant qu’en 2022. Ces prévisions sont quelque peu surprenantes car l’an passé, un fort effet de rattrapage avait poussé les entreprises à recruter, après la crise liée au Covid-19. Et alors même qu’en 2023, la conjoncture économique est peu réjouissante, avec une croissance faible.

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L’enquête de l’opérateur public, qui s’appuie sur les réponses de 424 000 « établissements » ayant répondu entre octobre et décembre 2022, montre que plus de trois entreprises sur dix envisagent d’embaucher. Une proportion en léger recul par rapport à l’année précédente (31 % contre 32,8 %). Surtout, 72 % des projets d’embauches concernent un emploi durable, en contrat à durée indéterminée ou en contrat à durée déterminée de plus de six mois.

Si cette dynamique est aussi forte qu’en 2022, elle est cette fois-ci particulièrement portée par les entreprises de moins de dix salariés (70 % des intentions, en hausse de 4,9 % par rapport à 2022). En revanche, les projets d’embauches sont en baisse dans les établissements de plus grande taille (– 8,4 % pour ceux de plus de 200 salariés), des chiffres « logiques après le rattrapage de 2022 », a assuré Stéphane Ducatez, directeur général adjoint de Pôle emploi en charge du réseau, lors de la présentation de l’enquête, vendredi.

« Nombre insuffisant de candidats »

D’après Pôle emploi, la volonté de recruter s’avère très soutenue dans les services (62 %) et notamment les services aux particuliers (38,3 %). C’est dans l’hébergement-restauration que l’évolution est la plus forte (+ 8,3 %, ce qui représente près de 30 000 embauches supplémentaires en 2023) et dans la réparation et le commerce automobile (+ 10 %). Sans surprise, on retrouve donc les « serveurs de café, de restaurant » en tête des métiers les plus recherchés par les employeurs (122 000 projets d’embauches).

Suivent les viticulteurs, les arboriculteurs salariés et les cueilleurs (121 000), c’est-à-dire des emplois quasiment tous saisonniers, devant les aides, apprentis et employés polyvalents de cuisine (109 800). Une forte représentation des secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, ainsi que de l’agriculture, qui correspond totalement aux tensions de recrutements observées depuis des mois.

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