Archive dans 2021

Comment l’administration fiscale va prendre en compte les frais liés au télétravail pour l’imposition des revenus de 2020

Frais d’électricité, de chauffage, frais de connexion et d’abonnement au téléphone, à Internet, le télétravail a occasionné des coûts supplémentaires.

La crise sanitaire liée au Covid-19 s’est traduite par un recours massif au télétravail conduisant les salariés à engager, parfois pour la première fois, des frais professionnels rendus nécessaires par cette organisation inédite du travail.

Dans un communiqué de presse publié au début du mois de mars, Bercy a annoncé que des « mesures spécifiques » ont été mises en place pour tenir compte des frais engagés en 2020 au titre du télétravail.

Que prévoient-elles ? En réalité, pas grand-chose de nouveau. Que vous ayez reçu une indemnité forfaire pour couvrir vos frais de télétravail ou que l’employeur vous ait remboursé vos frais sur présentation de justificatifs, dans un cas comme dans l’autre, les sommes reçues sont exonérées d’impôt sur le revenu. Ce qui est la règle habituelle en temps normal.

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Cette exonération n’est pas plafonnée lorsqu’il s’agit d’un remboursement de frais sur présentation de justificatifs (factures). En revanche, Bercy précise que, pour « faciliter les démarches des contribuables, des modalités particulières sont définies pour les allocations forfaitaires ». Elles prévoient que cette exonération est plafonnée à 2,50 euros par jour de télétravail à domicile, soit 50 euros pour un mois de vingt jours, dans la limite annuelle de 550 euros (onze mois, compte tenu des congés).

2,50 euros par jour

En clair, l’administration fiscale se contente de s’aligner sur la solution retenue par l’Urssaf en matière d’exonération de cotisations sociales. Sauf que « 2,50 euros par jour de télétravail, [cela] semble peu élevé, notamment au sein des zones tendues en matière immobilière », regrette Solidaires finances publiques, le syndicat de la direction générale des finances publiques.

En clair, si vous avez reçu des indemnités forfaitaires pour couvrir vos frais de télétravail, elles sont exonérées dans la limite de 2,50 euros par jour. Vous n’avez aucune case spécifique à cocher pour bénéficier de cet avantage.

« Il faut juste s’assurer que le montant du salaire imposable reporté sur la déclaration de revenus n’inclut pas, par erreur, le montant de ces indemnités », explique Maxime Ravinet, fiscaliste, associé du cabinet LRK Paris.

Pour le calcul de l’impôt, vos frais professionnels sont automatiquement couverts par une déduction forfaitaire de 10 %. Mais vous pouvez y renoncer pour déduire vos frais réels.

En cas d’option pour les frais réels, si vous ne connaissez pas le montant exact de vos frais ou si vous n’êtes pas en mesure d’en justifier (frais supplémentaires d’électricité, de chauffage, frais de connexion et d’abonnement au téléphone, à Internet…), c’est également ce forfait de 2,50 euros par jour de télétravail que vous pouvez retenir, indique Bercy, précisant toutefois que vous conservez la possibilité de les déduire pour leur « montant exact » si cela est plus favorable.

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Covid-19 : les cas de contamination en hausse dans les écoles, Macron envisage la vaccination des enseignants « mi-fin avril »

Jean-Michel Blanquer visite une salle de classe d’une école primaire de La Ferté-Milon (Aisne), dans le cadre du déploiement d’une campagne nationale de test salivaire dans les écoles, le 22 mars 2021.

Jusqu’à quand le gouvernement pourra-t-il tenir sa ligne, consistant à garder coûte que coûte les écoles ouvertes dans les départements les plus touchés ? Le nombre de contaminations explose parmi les enfants : ils étaient 15 484 contaminés le 19 mars, contre 9 221 la semaine précédente, une augmentation en partie imputable à la multiplication des tests salivaires, qui atteignait 250 000 tests réalisés vendredi soir.

Les cas de Covid-19 progressent également parmi les personnels, où l’on recense 1 809 cas au 19 mars, contre 1 106 il y a dix jours. Le ministre de l’éducation nationale l’assure pourtant, le taux de contamination dans les écoles ne dépasse pas les 0,5 %.

Dimanche, sur LCI, Jean-Michel Blanquer a tenu fermement sa doctrine, assurant que la France évitait la « catastrophe éducative mondiale » que représente la fermeture des classes. Interrogé sur les risques pour les parents d’élèves d’être contaminés par leurs enfants, le ministre de l’éducation a donné l’impression de minimiser, arguant que c’était « peu de chose » par rapport au risque de décrochage scolaire lié à un éventuel reconfinement scolaire.

Lire aussi Jean-Michel Blanquer : « Les avantages à laisser les écoles ouvertes sont largement supérieurs aux inconvénients »

Le nombre de cas, rapporté au nombre d’élèves – 12,4 millions au total – et au nombre de professeurs – 1,1 million –, est encore relativement faible. Mais, sur le terrain, les écoles touchées par le Covid-19 ont du mal à faire face aux absences d’enseignants. Une professeure de CM2 dans une école REP + (réseau d’éducation prioritaire renforcé) de Lyon, qui a souhaité garder l’anonymat, n’en revient toujours pas : « Pendant mon arrêt maladie, c’est une collègue de CE1 dédoublé qui me remplace », assure-t-elle. Il y a une semaine, le 15 mars, les écoles prioritaires du département du Rhône ont eu la surprise de recevoir une nouvelle consigne : « Les écoles REP et REP + ne sont plus prioritaires pour le remplacement, écrivait la direction d’académie aux inspecteurs dans un courriel dont le contenu a été transféré aux enseignants, et je vous demande d’utiliser les moyens du dédoublement pour remplacer les enseignants absents de vos écoles. »

Regroupement de classes

Des enfants effectuent un test salivaire, dans une école à Nice, le 8 mars 2021.

« Mes collègues sont obligés de regrouper les CP et CE1 à 12, alors que c’est le fer de lance de la politique de Jean-Michel Blanquer ! », s’insurge l’enseignante. Si le rectorat de Lyon assume d’avoir proposé le regroupement des classes, qui passent alors de 12 à 24 élèves, « temporairement et en dernier recours », le ministère de l’éducation nationale précise qu’il s’agit d’une solution locale et « qu’il n’existe pas de consigne nationale sur les remplacements dans les écoles de REP et REP + ». Jean-Michel Blanquer a lui-même indiqué, le 19 mars sur RMC, que cette situation ne s’était pas présentée ailleurs que dans le Rhône.

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Sexisme, agressions sexuelles : la chaîne Canal+ rattrapée par les dérives du chroniqueur Pierre Ménès

La journaliste Marie Portolano, sur le plateau de « Canal Football Club », le 27 mars 2016, à Paris.

Le service des sports de Canal+ n’en finit plus d’essuyer des tempêtes. Levée dimanche 21 mars en fin de journée, dans la foulée de la diffusion du documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, de Marie Portolano, la dernière en date a fait remonter à la surface les images d’agressions sexuelles commises en plateau par Pierre Ménès, le chroniqueur de l’émission « Canal Football Club », présentée par Hervé Mathoux. Tout au long de la journée de lundi 22 mars, le hashtag #PierreMenesOut a fait florès sur Twitter, souvent accompagné des mentions #balancetonporc ou #cultureduviol. « Aujourd’hui, ces images sont scandaleuses », a reconnu Pierre Ménès, lundi, au cours de l’émission de Cyril Hanouna, « Touche pas à mon poste » (« TPMP »), sur C8. « Franchement, quelque part, je le mérite un peu », a-t-il ajouté, en référence au torrent de critiques que son comportement a suscité.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi A Canal+, les signataires d’une pétition de soutien à Sébastien Thoen sous pression

Tout avait pourtant bien commencé pour Canal+, qui pouvait se flatter de proposer le film que Marie Portolano consacrait au sexisme dans le journalisme sportif. Pour la chaîne, ce documentaire constituait une occasion en or de redorer son blason, sérieusement abîmé par les récits des mesures de rétorsion prises envers les signataires de la pétition de soutien à Sébastien Thoen, en décembre 2020. L’humoriste avait été licencié après un sketch parodiant l’émission de CNews « L’Heure des pros », quelques semaines avant que le journaliste Stéphane Guy ne subisse le même sort pour avoir adressé à l’antenne un message de soutien à son ancien collègue.

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Pour Marie Portolano, Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste représentait une sorte de testament professionnel, l’ancienne présentatrice du « Canal Sports Club » ayant anticipé son départ de la chaîne plutôt que d’y être contrainte pour avoir, elle aussi, signé la pétition. Plusieurs consœurs y témoignent des difficultés qu’elles ont eues à s’imposer dans un univers imprégné par le sexisme.

Baisers imposés

Aucun homme n’y est directement mis en cause ni même cité. Et pour cause : ainsi que l’a révélé le site Les Jours, la direction de Canal+ a demandé que disparaisse la séquence (une vingtaine de minutes en tout) incriminant Pierre Ménès. Marie Portolano rappelait au chroniqueur vedette qu’en août 2016, à la fin d’une émission à laquelle ils participaient tous les deux, il lui avait soulevé la jupe en public. Leur échange, au cœur de la coupe effectuée, a été diffusé dans « TPMP », lundi soir. « Cela t’a humiliée ? Je suis désolé », lui répondait son ancien collègue, à qui la mémoire des événements fait défaut. Une amnésie que l’ancien journaliste de L’Equipe attribue à la maladie qui allait alors l’éloigner des projecteurs pendant sept mois.

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Distribution : treize offres de reprise pour Office Depot France

Devant un magasin Office Depot, à Paris, en décembre 2018.

« Accrochez-vous, l’histoire est digne d’un film », reconnaît Sébastien Fournier, représentant des salariés dans la procédure, en tentant de raconter comment l’entité française d’Office Depot s’est retrouvée à jouer son avenir à la barre du tribunal de commerce de Lille.

Les repreneurs avaient jusqu’au vendredi 19 mars pour manifester leur intérêt pour le distributeur spécialisé dans le matériel et les fournitures de bureau, fréquenté par les professionnels et les particuliers, en redressement judiciaire depuis le 5 février.

Treize offres de reprise ont été déposées, selon nos informations. La plupart d’entre elles, dont Monoprix-Franprix, Top Office, Lidl ou le discounter Maxxilot, portent sur quelques magasins du réseau, avec des propositions allant de 5 à 380 postes conservés sur près de 1 500 que compte l’entreprise. De son côté, le distributeur Fiducial est intéressé par la logistique, les activités professionnelles et la vente par correspondance. L’actuel président d’Office Depot France, nommé en mars 2019 et spécialiste du redressement d’entreprise, Guillaume de Feydeau, propose également de reprendre, dans son ensemble, l’entreprise, qui exploite 60 magasins, des sites de commerce en ligne ainsi que trois entrepôts et 22 plates-formes de distribution. Il avait participé à la relance de la compagnie maritime marseillaise SNCM en 2014 et piloté le redressement du chausseur JB Martin entre 2017 et 2018.

Cette issue, M. Fournier, délégué syndical central d’UNSA, la craignait depuis que le fonds d’investissement allemand Aurelius a pris possession de l’entreprise pour 1 euro en 2017. Quelques mois après l’échec, en 2016, de son projet de fusion avec son concurrent Staples, contrarié par les autorités, le distributeur américain Office Depot s’était alors délesté de ses activités européennes (environ 6 500 personnes dans 14 pays) auprès d’Aurelius Group. « C’est là qu’on a commencé à être inquiets, se souvient le syndicaliste. Tous les rachats d’Aurelius en France ont fini de la même façon. »

Etranges « flux financiers »

Parmi les victimes françaises de l’actionnaire allemand, la société de vente par correspondance La Source (ex-Quelle) que le fonds avait racheté pour 1 euro symbolique en 2007 et s’était engagé à restructurer. Deux ans plus tard, elle avait déposé le bilan. Il y a aussi eu le groupe de chimie pharmaceutique Isochem, racheté en 2010 et placé en redressement judiciaire en 2017. Et, plus récemment, la société Prisme, l’imprimeur du Loto, elle aussi liquidée en 2018. Toutes reprises et toutes financièrement essorées. « Depuis qu’ils nous ont rachetés, ils nous ont laissés couler », racontait, en 2018, Alain Guérin, représentant du personnel de Prisme à L’Echo républicain

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La colère des galeries d’art parisiennes, fermées dans le cadre des mesures sanitaires contre le Covid-19

Trop, c’est trop ! Fermées depuis le 20 mars dans le cadre du nouveau confinement, les galeries d’art parisiennes, dernier bastion où il était encore possible de voir des œuvres sans le filtre d’un écran, sont déjà montées au front. Prenant au mot Alain Griset, ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises, qui a assuré, dimanche 21 mars, que la liste des commerces autorisés à rester ouverts pourra évoluer lorsqu’une « aberration » est constatée, le Comité professionnel des galeries d’art (CPGA) réclame une égalité de traitement avec les maisons de ventes aux enchères, leurs principales concurrentes, restées, elles, ouvertes.

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C’est un message de Henri Paul, président du Conseil des ventes volontaires (CVV), en date du samedi 20 mars et visible sur le site Web de l’instance, qui a mis le feu aux poudres : « Le gouvernement maintient l’ouverture des salles de ventes volontaires dans les zones où des mesures restrictives sont prises en raison de la progression de la pandémie. Vous allez donc pouvoir maintenir votre calendrier de ventes sans changement en veillant bien évidemment au strict respect des gestes barrières et les précautions sanitaires habituelles. »

Pour le marchand Franck Prazan, spécialiste de l’école de Paris, pas de doute, « les maisons de ventes sont ouvertes parce que leur ministre de référence est celui de la justice ». Sur le réseau social Instagram, son confrère Emmanuel Perrotin a rebondi dans le même sens, avec une « story » illustrant le poids du lobby des maisons de ventes, qui a obtenu gain de cause auprès de la chancellerie, et le désarroi des galeries d’art contemporain abandonnées par le ministère de la culture. 

« Jauges parfaitement maîtrisées »

La situation actuelle revient à « ignorer ou ne rien comprendre au travail de promotion des artistes, qui est notre mission principale », renchérit sa consœur Nathalie Obadia. « Si on ne peut plus accueillir les acheteurs, c’est catastrophique, car ce sont les ventes qui permettent aux artistes de percevoir des revenus. » Selon l’enquête publiée en février par la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP), la vente d’œuvres constitue en effet la première source de revenus des artistes, loin devant les droits d’auteur ou les aides d’urgence.

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Les pouvoirs publics auraient-ils pris peur en voyant les images de longues files d’attente devant certaines galeries le week-end ? « Même les plus grandes galeries parisiennes ne font pas le poids en termes de fréquentation et de surface par rapport à la Fnac. Les règles sanitaires et les jauges y sont parfaitement maîtrisées, réplique Marion Papillon, présidente du CPGA. Chez nous, on ne touche pas de marchandise, il y a de la place pour regarder et circuler, et les transactions sont dématérialisées. »

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Elisabeth Borne, la ministre du travail, hospitalisée à cause du Covid-19, quitte l’hôpital

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La ministre du travail, Elisabeth Borne, qui avait été diagnostiquée positive au Covid-19 le 14 mars et a été hospitalisée le 22 mars, est sortie de l’hôpital, mercredi 24 mars.

Lors de son hospitalisation, lundi, l’entourage de la ministre âgée de 59 ans avait précisé qu’« en lien avec la ministre et avec l’appui de son cabinet Brigitte Klinkert, ministre déléguée chargée de l’insertion, et Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat chargé des retraites et de la santé au travail, assurent la continuité des dossiers et du travail gouvernemental ».

Elisabeth Borne avait annoncé le 14 mars sur son compte Twitter avoir été testée positive au Covid-19, tout en indiquant qu’elle continuerait d’exercer ses fonctions à distance.

Mme Borne est chargée depuis juillet 2020 du lourd dossier du travail, de l’emploi et de la formation, à l’heure de la crise du Covid-19. Auparavant, dans les gouvernements d’Edouard Philippe, elle avait géré le portefeuille des transports, puis remplacé François de Rugy comme ministre de la transition écologique et solidaire en juillet 2019.

L’équipe gouvernementale est également perturbée par l’isolement de la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, qui a été hospitalisée le 24 mars pour être soignée du Covid-19.

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Le Monde

Emploi : le gâchis des départs des plus de 50 ans

Editorial du « Monde ». Il s’agit d’un mal français. Les plus de 50 ans constituent la cible prioritaire des directions des ressources humaines lorsqu’il s’agit de réduire les effectifs, de s’adapter à de nouveaux marchés ou simplement d’accompagner les ruptures technologiques. Le taux d’emploi dans cette catégorie d’âge est l’un des plus faibles en Europe.

Le gâchis est immense, et les répercussions économiques et sociales pèsent sur le tissu productif. Pourtant, cette propension à se séparer des salariés les plus âgés reste solidement ancrée dans les mentalités. Celles-ci doivent changer pour accompagner le vieillissement démographique et la nécessaire amélioration de la compétitivité d’entreprises, ces dernières réduisant trop souvent la question à une équation financière.

En 2020, les seniors nouvellement inscrits à Pôle emploi ont représenté les deux tiers des ruptures de contrat provoquées par des plans sociaux. Le phénomène risque de s’amplifier dans les prochains mois avec la crise liée à la pandémie. Par calcul de court terme, de nombreuses entreprises cèdent encore à la tentation de se priver de compétences et d’expériences précieuses, qui risquent de leur manquer cruellement, surtout au moment de la reprise.

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Ce choix n’a rien d’une fatalité. Les réformes successives ont conduit à la disparition des dispositifs de préretraite financés sur fonds publics, faisant remonter spectaculairement le taux d’emploi des plus de 50 ans au cours des dix dernières années. L’effort reste insuffisant. Surtout, de plus en plus d’entreprises retrouvent leurs vieux réflexes, même si, désormais, ce sont elles qui financent les départs anticipés, en versant des indemnités plus ou moins généreuses à leurs salariés les plus âgés. Elles évitent ainsi les contraintes d’un plan de sauvegarde de l’emploi.

Compétences perdues

La conviction que, par un effet de vases communicants, les départs des plus âgés créeraient un appel d’air pour les plus jeunes, s’est révélée largement illusoire. Pire, ce type de mesure peut provoquer une dégradation des conditions de travail pour ceux qui restent. Il faut parfois plusieurs années pour reconstituer les compétences perdues. En attendant, les entreprises s’exposent à une désorganisation, tandis que les salariés les plus jeunes doivent affronter une surcharge qui pèse sur l’efficacité de l’entreprise.

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Par ailleurs, la transformation numérique des entreprises s’appuie trop systématiquement sur les compétences des plus jeunes dans ce domaine spécifique. Pourtant, la connaissance de l’activité et des métiers ainsi que l’expérience des seniors constituent des acquis irremplaçables pour mener à bien ces ruptures technologiques et optimiser la productivité.

Alors que les pressions s’accentuent pour relever l’âge de départ à la retraite, les départs anticipés des plus de 50 ans ne vont pas dans le sens de l’histoire. Ces derniers se retrouvent pris en tenaille entre des politiques publiques qui les incitent à travailler plus longtemps et des entreprises qui, au contraire, font de leur départ une priorité. Pour ce faire, les premières tendent à réduire la générosité des mesures d’accompagnement des fins de carrière, tandis que les secondes se séparent de salariés qui auront les plus grandes difficultés à retrouver un emploi. Il y a un risque grandissant de précarisation des plus de 50 ans. La question du maintien de cette population sur le marché du travail doit être un préalable au débat sur la réforme des retraites qui ne manquera pas de ressurgir dans les prochains mois.

Le Monde

Entreprises : « Il faut avoir le courage de briser le silence à l’endroit où il doit l’être et oser nommer les abus managériaux qui ont pu en résulter »

Tribune. Dans le sillage du livre La familia grande (Seuil, 2021), publié par Camille Kouchner, les déflagrations de l’affaire Duhamel n’en finissent pas de nourrir des remises en question qui concernent l’ensemble de la société française. Nombre d’entreprises ont en effet été influencées par la « pensée 68 », pour reprendre l’expression du philosophe Luc Ferry, en particulier celles qui furent fondées ou qui sont encore dirigées par des soixante-huitards imprégnés par cet état d’esprit. Il fallait être transgressif, innovant, transparent, libéré. Un vent nouveau soufflait alors sur l’entreprise. Aujourd’hui, celles-ci ne pourront pas échapper à une remise en question.

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Le fameux « il est interdit d’interdire » est devenu, appliqué à l’entreprise, « il est interdit de donner des ordres », « le patron veut une entreprise sans chef », sans hiérarchie, horizontale. Tels étaient les mots d’ordre paradoxaux qui, ne devant plus apparaître comme des ordres, ont contraint leurs auteurs à devoir manipuler les salariés pour orienter différemment leurs comportements, sans pression hiérarchique.

Le contournement de la contrainte hiérarchique

Avec le recul dont nous disposons aujourd’hui, que nous enseigne l’expérience au sujet des manières de gérer le personnel dans les entreprises de ce type, qui se voulaient progressistes et qui se disent encore, aujourd’hui, avancées, sinon même « libérées » ? Elle nous apprend que, quand un dirigeant ou un manageur s’interdit de donner des ordres, il se condamne à :

– devoir employer des circonlocutions : on ne parle plus d’ordres mais de « suggestions », d’« invitations » et de « conseils ». La réalité, elle, demeure que si un salarié ne comprend pas l’implicite dont ces euphémismes sont porteurs et qu’il n’obtempère pas, les difficultés ne tardent guère. Son activité sera scrutée de près, ses petits défauts mis à jour devant ses collègues au nom de la transparence, de manière que les pairs – et non la hiérarchie – lui signifient qu’ils ne veulent plus travailler avec lui.

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– Devoir accroître son emprise sur ses collaborateurs : il doit désormais susciter les « libres décisions » de ses collaborateurs par une intériorisation de la Vision portée par le dirigeant conçu comme un guide, un « leader », les mots « chef » ou « directeur » étant bannis. Acculturé en profondeur, chaque membre de l’organisation est censé en venir à agir spontanément dans la direction souhaitée. Le contrôle socio-idéologique remplaçant la contrainte hiérarchique, plus personne ne commande mais tout le monde obéit.

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« Paradoxalement, l’emploi industriel en France pourrait bénéficier de la robotisation »

Tribune. Les robots tuent des emplois, la mondialisation aussi. Qui des deux, dans cette course mondiale entre le progrès technique et l’ouverture des frontières, va le plus vite ? Il peut y avoir des effets triangulaires qui rendent le bilan emploi positif ici ou négatif là. Par exemple, l’emploi industriel en Europe, qui a tant souffert jusqu’ici, fera peut-être partie des gagnants ; ce pourrait être l’inverse pour la Chine et, plus grave, pour les pays en voie de développement qui démarrent juste leur industrialisation.

Deux arguments jouent en faveur d’un effet positif pour l’Europe, et pour la France en particulier : premièrement, le mal est déjà grandement fait, des centaines de milliers d’emplois industriels étant déjà partis en Asie ; deuxièmement, la robotisation au sens large rend moins pénalisant un coût du travail élevé en Europe, alors que le producteur profite à plein de la proximité géographique du marché pour améliorer la flexibilité de son offre.

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Un bon exemple est l’industrie du vélo, encore récemment sous domination quasi-totale des pays asiatiques : Taïwan pour les cadres, Japon pour les pièces détachées structurantes, mais aussi Indonésie ou Thaïlande pour des pièces secondes comme les roues. Seules des entreprises très spécialisées dans les vélos haut de gamme pouvaient exister en Europe, tout en se fournissant très largement en Asie. Cela est en train de changer. On parle déjà d’unités de production de cadres au Portugal et bientôt en France.

L’importance du tissu industriel

Dans la métallurgie, on a l’exemple de Jacquemet, une PME de l’Ain spécialiste des fils métalliques industriels : elle a robotisé la logistique post-production, en formant son personnel à l’usage de ces instruments. Son chiffre d’affaires a explosé. L’opération n’est bien sûr pas toujours gagnante. Le blocage peut venir d’un tissu industriel qui s’est tellement appauvri que la relocalisation présente le même défi que la plantation d’une forêt sur un sol désertifié.

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Ainsi, voulant relocaliser une partie de sa production de tablettes aux Etats-Unis, Apple s’est aperçu qu’une grande partie de l’écosystème des fournisseurs n’existait tout simplement plus dans le pays, y compris pour des pièces très banales. Il lui faut donc entreprendre un long processus de redescente de la chaîne industrielle, une opération généralement plus facile à accomplir lorsqu’on monte en gamme depuis des produits non sophistiqués vers des produits plus complexes.

D’autre part, la robotisation, même réussie, ne conduit pas toujours à une croissance de l’emploi industriel si on fait le calcul à un niveau agrégé. Ainsi, une étude détaillée sur un large échantillon d’entreprises espagnoles a montré que si les robots accroissent fortement la productivité et la rentabilité de l’entreprise, ils incitent en même temps à s’insérer davantage dans des chaînes de valeur internationales, ce qui amène l’entreprise à importer davantage de composants étrangers au détriment des emplois locaux (Katherine Stapleton et Michael Webb, « Why automation in Spanish firms did not cause reshoring », Vox Eu CEPR, 12 décembre 2020).

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Ikea France en procès pour ses agents très secrets

Le magasin IKEA  à Paris  en France, le 4 mars 2021.

Après l’étagère Billy, le « bureau des légendes »… Le 22 mars, Ikea France, le géant du meuble en kit, doit comparaître devant le tribunal correctionnel pour avoir mis en place un système d’espionnage de ses salariés syndiqués, mais aussi de candidats à l’embauche et de clients en litige avec la marque.

L’enquête, ouverte en mars 2012 par le parquet de Versailles à la suite de la plainte déposée par MYassine Yakouti, a établi que des cadres d’Ikea France sollicitaient des officines privées et d’anciens policiers pour obtenir des renseignements illégaux, notamment issus du fichier de police STIC (système de traitement des infractions constatées) répertoriant les auteurs et les victimes d’infractions. En plus de la filiale tricolore du groupe suédois, 15 personnes, dont 5 policiers ou ex-policiers (et deux anciens gérants de magasins de l’enseigne en France), sont également visées par la procédure.

Après une grève dure en 2010

Mais c’est une méthode d’espionnage encore plus étonnante qui est apparue en marge de la procédure : l’utilisation de « légendes », ou « implants », c’est-à-dire de taupes se faisant passer pour des salariés afin de collecter des informations utiles à la direction, au plus près du terrain. Généralement, des comédiens, ­d’anciens policiers ou espions reconvertis dans le privé.

Ce service a été proposé par la société GSG (Groupe Synergie Globale), spécialisée dans la prévention des risques et la gestion des crises, à Jean-François Paris, directeur du département prévention des risques d’Ikea France, après une grève nationale extrêmement dure en février 2010 à propos d’augmentation salariale.

Objectif assumé : se débarrasser au plus vite d’Adel Amara, délégué du personnel FO et leader du mouvement, employé à la logistique du magasin de Franconville (Val-d’Oise). Celui-ci sera congédié début 2012 pour un comportement jugé agressif avant d’être réintégré quelques mois plus tard, la procédure ayant été entachée d’irrégularités.

Dans un rapport de 55 pages daté d’avril 2010 intitulé « Audit Flash », un « détective » de GSG décrit le syndicaliste comme un « leader charismatique », dont le moteur est « l’argent », « souffrant à l’évidence de problématiques psychotiques », dont « les cadres sont unanimes à souligner la probabilité élevée de consommation de drogue », « son comportement laissant à penser qu’ A.A. utilise préférentiellement de la cocaïne »

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