Ils redoutaient tous ce moment. Depuis des jours, des semaines, les soignants qui bataillent contre l’épidémie de Covid-19 s’attendaient à être frappés à leur tour.
La nouvelle est tombée dimanche 22 mars. Le ministre de la santé, Olivier Véran, a annoncé le premier décès d’un soignant contaminé par le SARS-CoV-2. Jean-Jacques Razafindranazy, 67 ans, était médecin urgentiste à Compiègne, dans l’Oise. Hospitalisé depuis près de trois semaines, il est mort, la veille, au centre hospitalier universitaire (CHU) de Lille, où il avait été transféré après l’aggravation de son état.
L’hôpital de Compiègne avait été le premier, avec celui de Creil, également dans l’Oise, à accueillir des patients contaminés, il y a tout juste un mois. « C’est très préoccupant car ce collègue n’avait, à notre connaissance, pas de problème de santé particulier, témoigne un délégué hospitalier de Compiègne. C’est un choc. Et ce n’est qu’un premier cas. Il y aura d’autres morts parmi les soignants. »
« Envoyée au casse-pipe »
La mort de ce médecin a redoublé l’inquiétude et la colère des professionnels de santé, en première ligne dans la lutte contre l’épidémie, mais sans armes, ou si peu. Depuis le début de la crise sanitaire, médecins, infirmières, aides-soignants, pharmaciens dénoncent le manque de masques, ahuris de devoir travailler sans, d’avoir à se rationner ou de se contenter de simples masques chirurgicaux, pourtant inefficaces pour se protéger d’une contamination.
« Comment l’Etat n’a-t-il pas pu anticiper les stocks ? Nous sommes pour la plupart à court de gel hydroalcoolique, nous utilisons des masques FFP2 (protection de référence en cas d’épidémie) périmés, et nos pharmacies n’ont toujours rien reçu. J’ai le sentiment d’avoir été envoyée au casse-pipe », s’indigne Maryse Balmy, médecin généraliste dans le Val-d’Oise, testée positive au Covid-19.
Lui aussi contaminé, Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, redoute une « hécatombe » parmi les soignants. Furieux de voir la France contrainte de pratiquer une « médecine de catastrophe », il tempête contre « l’administration, qui a été en dessous de tout. Elle devra rendre des comptes ».
« Le système craque de tous côtés »
Le ministre de la santé, Olivier Véran, a annoncé samedi avoir commandé 250 millions de masques et confirmé que les 86 millions actuellement en stock seront en priorité distribués aux professionnels de santé. Mais le temps presse : la « vague » épidémique a déjà commencé à déferler sur la France, avec plus de 16 000 personnes contaminées et 674 morts.
L’urgence face à la pandémie de Covid-19 reste avant tout sanitaire, mais elle se révèle aussi économique. C’est « l’appel solennel » que les spécialistes des entreprises en difficulté ont adressé, vendredi 20 mars, au ministère de l’économie et des finances ainsi qu’à celui de la justice.
« Les tribunaux doivent pouvoir sans délai ouvrir en voie numérique les procédures de sauvetage pour payer les salaires et sauver les emplois », a exhorté l’Association pour le retournement des entreprises (ARE). « Nous sommes les urgentistes des entreprises. Il faut laisser les entreprises malades accéder aux hôpitaux, autrement dit aux tribunaux de commerce », presse Hélène Bourbouloux, administratrice judiciaire.
Message reçu : contrairement au projet initial, une ordonnance attendue ces jours-ci devrait permettre à la justice consulaire de continuer à traiter, malgré le confinement, les entreprises mal en point qui affluent, faute de rentrées d’argent dans leurs caisses. « J’ai ouvert en deux jours quatre dossiers d’entreprises employant plus de 500 ou 1 000 personnes », relève Mme Bourbouloux, sans en dire plus.
Selon l’Agefi, elle a notamment été désignée conciliatrice dans le cadre d’une procédure ouverte le 16 mars sur SoLocal, l’ex-PagesJaunes (2 800 salariés). « Mes auxiliaires de justice sont consultés par des entreprises très importantes, employant des milliers de salariés », observe de son côté Thierry Gardon, président du tribunal de commerce de Lyon.
« Gouffre potentiellement fatal pour l’économie française »
Or, la chancellerie avait fait savoir jeudi qu’il n’y aurait pas de nouvelles procédures de redressement judiciaire ou de conciliation pendant la pandémie, pour des raisons sanitaires. Un enjeu majeur car, selon les règles en vigueur, « l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire » est un préalable pour permettre au fonds de garantie des salaires AGS d’avancer la rémunération des employés d’entreprises en difficulté.
En 2019, le fonds de solidarité patronal a versé 1,5 milliard d’euros à 181 497 bénéficiaires
Des dizaines de milliers d’employés vont avoir besoin de ce secours vital dans les prochains jours, assurent les professionnels. « Les entreprises se placent sous cocon (…). Mais un grand nombre d’entre elles ne pourront pas tenir très longtemps et, déjà, des entreprises nous appellent pour nous informer qu’elles ne pourront payer leurs salaires à la fin de ce mois ou du mois d’avril », prévient l’ARE. En 2019, le fonds de solidarité patronal a versé 1,5 milliard d’euros à 181 497 bénéficiaires, contre 2,2 milliards alloués à près de 290 000 en 2009, au pic de la crise financière.
Au Monde, pour la première fois dans l’histoire du quotidien vespéral, des réunions de rédaction journalières se déroulent par vidéoconférence. Depuis que la France est confinée en raison de la pandémie de Covid-19, la poignée de cadres restés au siège, boulevard Auguste-Blanqui, dans le 13e arrondissement de Paris, y échange avec une trentaine de chefs de service et de journalistes installés chez eux, grâce à l’outil Hangout Meet de Google.
Pour garder le contact en cette période troublée par le coronavirus, l’équipe du service « économie » a créé un canal sur l’outil de discussion collectif Slack, alors qu’avec la proximité au bureau, ses journalistes n’en avaient jusqu’ici pas perçu l’utilité.
Ces exemples de conversion aux outils de télétravail n’ont rien d’exceptionnel depuis qu’un nombre inédit d’employés ont été renvoyés chez eux afin d’éviter la propagation du Covid-19. Les éditeurs de logiciels de collaboration à distance voient les usages se multiplier.
Parmi les spécialistes indépendants « pure players » (qui exercent leur activité uniquement en ligne), Slack a gagné 7 000 nouveaux clients payants depuis février, contre seulement 5 000 au cours de l’ensemble du trimestre précédent. Début mars, Zoom, connu pour son outil de vidéoconférence, a publié un chiffre d’affaires en hausse de 78 %, au-delà des estimations. Klaxoon, la start-up française cotée qui a bâti son succès sur les réunions virtuelles, constate « cinq fois plus de demandes que la normale ».
Du côté des grands acteurs traditionnels de l’informatique professionnelle, Microsoft a vu l’usage de sa suite Teams (vidéoconférence, messagerie, bureautique collaborative) croître de 37 % en une semaine : il a atteint 44 millions d’utilisateurs quotidiens – un record – contre 20 millions il y a quatre mois. En France, il a été multiplié par sept, selon Microsoft, cité par la chaîne américaine CNBC. Son concurrent Cisco, éditeur de la suite de télétravail Webex, enregistre, lui, sept fois plus d’inscriptions gratuites depuis février.
Google, Facebook ou Amazon, pour leur part, ne publient pas de chiffres, mais sont prêts à surfer cette vague sans précédent. Amazon, leader mondial de l’hébergement de données et de logiciels en ligne dans le « cloud » (informatique dématérialisée), met en avant ses solutions de vidéoconférence, de partage de documents, de gestion d’accès sécurisé « VPN » pour les employés… Comme beaucoup d’acteurs, Google a étendu l’accessibilité de ses services de façon exceptionnelle : jusqu’au 1er juillet, l’option avancée de vidéoconférence Meet est gratuite pour les cinq millions d’entreprises clientes payantes de sa suite de bureautique en ligne (Gmail, Google Docs, Hangout…).
Chaque jour qui passe, une idée nouvelle circule pour tenter de résoudre la difficile équation des intermittents du spectacle en cette période de crise sanitaire due au coronavirus. Fermeture des théâtres et des lieux culturels, annulations ou reports de festivals, de tournages… Le château de cartes n’en finit pas de s’écrouler, et les heures de travail partent en fumée. Comment faire pour assurer une continuité de droits (et de revenus) aux artistes (comédiens, chanteurs, marionnettistes, circassiens…) et aux techniciens (créateurs lumière, décorateurs, régisseurs…) ?
Jeudi 19 mars, dans un communiqué, la ministre du travail Muriel Pénicaud et le ministre de la culture Franck Riester ont annoncé des « mesures exceptionnelles » pour les intermittents et les salariés du secteur culturel. Le gouvernement a décidé de « neutraliser », c’est-à-dire de ne pas prendre en compte la période du confinement (depuis le 15 mars et jusqu’à une date inconnue) dans le calcul de la période de référence ouvrant droit à l’assurance-chômage pour les intermittents. De même, cette période sera neutralisée pour le versement des indemnités – ainsi, les intermittents et autres salariés du secteur culturel arrivant en fin de droits continueront à être indemnisés jusqu’à la fin de la période de confinement.
Les artistes et les techniciens du spectacle bénéficient d’une assurance-chômage spécifique compte tenu de leur activité discontinue. Ils doivent réaliser 507 heures de travail en douze mois pour pouvoir être éligibles aux annexes 8 (techniciens) et 10 (artistes) de l’Unédic. Chaque année, à une date « anniversaire », un(e) intermittent(e) doit pouvoir justifier de 507 heures de travail sur les douze derniers mois. La « neutralisation » permettra donc de retenir les 507 heures hors période de confinement.
Cette annonce, bien que saluée comme un premier pas positif, ne règle que partiellement le problème. Dans un communiqué, jeudi, la CGT- Spectacle souligne que les mesures « ne permettent pas de répondre à la totalité des problématiques » : « Depuis le 4 mars, date du premier arrêté interdisant les rassemblements de plus de 5 000 personnes dans des lieux clos, quantité de spectacles sont annulés, entraînant des milliers de pertes d’heures pour les salariés intermittents du spectacle. Nous attendons donc des réponses concrètes et complémentaires pour la période se situant entre le 4 et le 15 mars. »
EnquêteLa plupart des « hôtesses de caisse » n’ont pas cessé le travail depuis le début de l’épidémie, obligées de rester fidèles au poste, malgré la peur d’être exposées au virus.
Ces gants-là, ça ne vaut rien. Assise derrière la caisse, elle regarde sa main comme un objet étrange, dans un bref moment d’accalmie. Ces doigts en plastique transparent, beaucoup trop larges, la légère transpiration à l’intérieur… Elle l’agite comme une marionnette et on entend le froissement du plastique. Un peu plus tard, elle accepte de donner son numéro de téléphone pour raconter, à l’abri des oreilles indiscrètes, sa vie de caissière pendant l’épidémie.
Maintenant on dit « hôtesse de caisse », mais il faudrait, en temps de guerre contre le coronavirus, parler de bons petits soldats, voire de chair à canon, tant elles ont subi – ce sont des femmes à 90 % – l’assaut d’une clientèle devenue folle, juste avant le confinement, décrété mardi 17 mars à midi.
Elles sont de moins en moins nombreuses depuis dix ans dans les super et les hypermarchés, avec l’apparition des caisses automatiques. Une baisse d’environ 10 %, soit un bataillon de 150 000 équivalents temps plein, selon la Fédération du commerce et de la distribution. Mais il est chaque jour au front depuis que tous les commerces « non indispensables » ont fermé. On ne peut plus dire « l’intendance suivra ». Elle précède tout.
Bénédicte, le prénom qu’elle a choisi pour ne pas être reconnue, a 30 ans et travaille en Normandie pour une chaîne de supermarchés de hard discount. «Ce sont des gants de boulangerie, on s’en sert pour mettre les viennoiseries en rayon, question d’hygiène. On se protège comme on peut mais ce n’est pas pratique pour rendre la monnaie. » La jeune femme travaille là depuis plusieurs années, payée au smic avec un contrat de 30 heures : « C’était ça ou rien. Quand il y a un rush on fait un avenant au contrat. »
Du jamais vu
Pour un rush, c’en était un, du jamais vu. Une heure et demie de queue devant le magasin, dès que les rumeurs de confinement ont commencé à courir, vendredi. Lundi, ce fut bien pire. « J’avais l’impression qu’on n’allait pas s’en sortir. Forcément, la contamination on y pense. On est en communication avec les microbes », dit cette mère de deux jeunes enfants.
Ses journées durent dix heures. Après le paiement, les clients sont à touche-touche avec elle car les caisses n’ont pas de rebord, à dessein : « Faut que ça soit du tac au tac, que ça dégage vite. On doit passer 3 000 articles à l’heure, c’est l’objectif fixé. » Quand il y a moins de monde, Bénédicte fait le ménage ou de la mise en rayon.Pour la semaine du 23 mars, on leur a promis un bouclier de Plexiglas. Mais toujours pas de masques.
Difficultés matérielles, stress lié à l’éloignement, isolement, impossibilité de rentrer chez eux… Pour ces jeunes venus étudier en France, la situation est particulièrement compliquée.
Face à l’augmentation massive de l’utilisation d’internet liée au confinement, la Commission européenne demande aux plateformes de divertissement de réduire leur trafic de données pour privilégier le télétravail et l’éducation. Netflix et YouTube ont accepté de jouer le jeu.
En conséquence direct du confinement général en Europe, la Commission européenne annonce que » la demande en capacité internet a augmenté que ce soit pour le télétravail, le e-learning ou le divertissement « . Or, ce phénomène » pourrait mettre les réseaux en péril à l’heure où il est justement nécessaire qu’ils soient aussi opérationnels que possible « .
La semaine dernière, Cloudflare révélait ainsi que le trafic internet en Italie a augmenté de 30% entre le 5 et le 12 mars 2020. L’usage des messageries en ligne a été multiplié par trois, le streaming de vidéo a doublé, les sites web d’actualité reçoivent jusqu’à 60% de trafic supplémentaire, et les jeux en ligne 20%.
De même, Heficed, fournisseur d’infrastructure réseau basé à Londres, révèle que la demande pour des serveurs internet parmi ses clients a augmenté de 30% à cause des changements d’usage liés au COVID-19. L’opérateur britannique BT a également constaté une augmentation du trafic entre 35 et 60%.
Dans ce contexte, Thierry Breton, Commissaire européen au Marché Intérieur, estime que » les plateformes de streaming, les opérateurs telecom et les utilisateurs ont une responsabilité commune pour prendre des mesures afin d’assurer le fonctionnement d’internet pendant le combat contre la propagation du virus « .
Le Français s’est ainsi entretenu avec le CEO de Netflix, Reed Hastings, quant à cette situation. En réaction, le géant américain a accepté de réduire la qualité de son streaming vidéo en Europe pendant 30 jours afin de privilégier les applications plus » sérieuses » telles que le travail et l’éducation.
Ceci devrait permettre de réduire le trafic Netflix sur les réseaux européens d’environ 25%, tout en maintenance une qualité de service convenable pour les utilisateurs. Ces mesures d’économie de données sont en cours de déploiement, mais les consommateurs européens ne devraient en voir l’impact que d’ici quelques jours.
Le 20 mars 2020, YouTube vient à son tour d’annoncer une réduction de la qualité de ses vidéos en Europe. Par défaut, les vidéos seront désormais proposées en définition standard par défaut. Rappelons que Google doit lui-même faire face au coronavirus, et que les modérateurs humains de YouTube ont été remplacés par des IA puisqu’ils ne peuvent plus venir travailler.
Covid-19 : les opérateurs européens confirment une hausse massive du trafic, mais restent confiants
Par ailleurs, la Commission européenne a demandé à l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE) de mettre en place un système de reporting d’utilisation de données afin d’alerter les opérateurs et les régulateurs en cas de potentiels problèmes de capacité de réseau. Rappelons également que les opérateurs européens coopèrent avec les gouvernements de plusieurs pays de l’UE en fournissant les données de localisation de leurs clients.
En Espagne, plusieurs opérateurs européens appellent les consommateurs à utiliser les réseaux de communication avec parcimonie. C’est notamment le cas d’Orange, MasMovil, Telefonica et Vodafone qui demandent à leurs clients de prioriser les applications de télétravail pendant la journée. Les réseaux seraient actuellement confrontés à une hausse de 40% du trafic.
Malgré la forte hausse du trafic liée au confinement, il est peu probable que le réseau s’effondre. Par exemple, la plateforme de switching de DE-CIX Frankfurt a une capacité de 54,1 Tbps ce qui représente 9 fois le pic de trafic de la semaine dernière.
De même, BT déclare que le trafic en journée, malgré l’augmentation massive, est toujours inférieur de moitié par rapport à l’usage en soirée et très loin de la capacité maximale du réseau. Vodafone et TalkTalk se montrent également rassurés auprès de BBC News. Pour l’heure, une panne de réseau ou un ralentissement n’est donc a priori pas à craindre en Europe…
La Business Intelligence (BI) utilise des logiciels et des
services pour transformer les données en informations exploitables qui
éclairent les décisions commerciales d’une entreprise.
Définition de la Business Intelligence
La Business Intelligence (BI) utilise des logiciels et des
services pour transformer les données en informations exploitables qui
éclairent les décisions commerciales stratégiques et tactiques d’une
organisation. Les outils de BI accèdent et analysent les ensembles de données
et présentent les résultats analytiques dans des rapports, des résumés, des
tableaux de bord, des graphiques, des graphiques et des cartes pour fournir aux
utilisateurs des informations détaillées sur l’état de l’entreprise.
Le terme intelligence d’affaires fait également souvent
référence à une gamme d’outils qui fournissent un accès rapide et facile à
digérer aux informations sur l’état actuel d’une organisation, en fonction des
données disponibles.
Exemples d’intelligence d’affaires
Le reporting est un aspect central de la Business
Intelligence et le tableau de bord est peut-être l’outil de BI archétypique.
Les tableaux de bord sont des applications logicielles hébergées qui
rassemblent automatiquement les données disponibles dans des tableaux et des
graphiques qui donnent une idée de l’état immédiat de l’entreprise.
Bien que la Business Intelligence ne dise pas aux
utilisateurs métier quoi faire ou ce qui se passera s’ils suivent un certain
cours, la BI ne concerne pas uniquement la génération de rapports. Au
contraire, la BI offre aux utilisateurs un moyen d’examiner les données pour
comprendre les tendances et obtenir des informations en rationalisant les
efforts nécessaires pour rechercher, fusionner et interroger les données
nécessaires pour prendre de bonnes décisions commerciales.
Par exemple, une entreprise qui souhaite mieux gérer sa
chaîne d’approvisionnement a besoin de capacités BI pour déterminer où se
produisent les retards et où existent des variabilités dans le processus
d’expédition, explique Chris Hagans, vice-président des opérations de WCI
Consulting, un cabinet de conseil axé sur la BI. Cette entreprise pourrait
également utiliser ses capacités de BI pour découvrir quels produits sont le
plus souvent retardés ou quels modes de transport sont le plus souvent
impliqués dans les retards.
Selon Cindi Howson, vice-présidente de la recherche chez
Gartner, une société de recherche et de conseil en informatique, les cas
d’utilisation potentiels pour la BI vont au-delà des mesures de performance
commerciale typiques, à savoir une amélioration des ventes et des coûts réduits.
Elle souligne le système scolaire de Columbus, Ohio, et son succès en utilisant
des outils de BI pour examiner de nombreux points de données – des taux de
fréquentation aux performances des élèves – pour améliorer l’apprentissage des
élèves et les taux de diplômés du secondaire.
Les fournisseurs de BI Tableau et G2 offrent également des
exemples concrets de la façon dont les organisations peuvent utiliser les
outils de Business Intelligence:
[L’entreposage de données et la veille stratégique sont essentiels
au succès de l’entreprise. Suivez ce cours en ligne et maîtrisez les bases. ]
Une organisation coopérative pourrait utiliser la BI pour
garder une trace de l’acquisition et de la rétention des membres.
Les outils de BI peuvent générer automatiquement des
rapports de vente et de livraison à partir des données CRM.
Une équipe commerciale pourrait utiliser la BI pour créer un
tableau de bord indiquant où se trouvent les prospects de chaque représentant
dans le pipeline des ventes.
Stratégie d’intelligence d’affaires
Dans le passé, les professionnels de l’informatique étaient
les principaux utilisateurs des applications BI. Cependant, les outils de BI
ont évolué pour devenir plus intuitifs et conviviaux, permettant à un grand
nombre d’utilisateurs dans une variété de domaines organisationnels de puiser
dans les outils.
Howson de Gartner différencie deux types de BI. Le premier
est la BI traditionnelle ou classique, où les professionnels de l’informatique
utilisent des données transactionnelles internes pour générer des rapports. La
seconde est la BI moderne, où les utilisateurs professionnels interagissent
avec des systèmes intuitifs et agiles pour analyser les données plus
rapidement.
Howson explique que les organisations optent généralement
pour la BI classique pour certains types de rapports, tels que les rapports
réglementaires ou financiers, où la précision est primordiale et les questions
et ensembles de données utilisés sont standard et prévisibles. Les
organisations utilisent généralement des outils de BI modernes lorsque les
utilisateurs métier ont besoin de comprendre des dynamiques en évolution
rapide, telles que les événements marketing, dans lesquels la rapidité est plus
importante que l’obtention de données 100% correctes.
Mais alors qu’une solide intelligence économique est
essentielle pour prendre des décisions commerciales stratégiques, de nombreuses
organisations peinent à mettre en œuvre des stratégies de BI efficaces, en
raison de mauvaises pratiques en matière de données, d’erreurs tactiques et
plus encore.
Logiciels et systèmes de Business Intelligence
Différents types d’outils entrent dans le cadre de la
Business Intelligence. Le service de sélection de logiciels SelectHub décompose
certaines des catégories et fonctionnalités les plus importantes:
Tableaux de bord
Visualisations
Rapports
Exploration de données
ETL (extraction-transfert-chargement – outils qui importent
des données d’un magasin de données dans un autre)
OLAP (traitement analytique en ligne)
Parmi ces outils, SelectHub indique que les tableaux de bord
et la visualisation sont de loin les plus populaires; ils offrent des résumés
de données rapides et faciles à digérer qui sont au cœur de la proposition de
valeur de BI.
Il y a des tonnes de fournisseurs et d’offres dans l’espace
BI, et les parcourir peut devenir écrasant. Certains des principaux acteurs
comprennent:
Tableau, une plateforme d’analyse en libre-service fournit
une visualisation des données et peut s’intégrer à une gamme de sources de
données, y compris Microsoft Azure SQL Data Warehouse et Excel
Splunk, une «plate-forme d’analyse guidée» capable de
fournir une intelligence d’affaires et une analyse de données de niveau
entreprise
Alteryx, qui mélange des analyses à partir d’une gamme de
sources pour simplifier les flux de travail et fournir une multitude
d’informations BI
Qlik, qui est basé sur la visualisation de données, la BI et
l’analyse, fournissant une plateforme de BI étendue et évolutive
Domo, une plateforme basée sur le cloud qui propose des
outils de business intelligence adaptés à diverses industries (telles que les
services financiers, les soins de santé, la fabrication et l’éducation) et à
des rôles (y compris les PDG, les ventes, les professionnels de la BI et les
informaticiens)
Dundas BI, qui est principalement utilisé pour créer des
tableaux de bord et des tableaux de bord, mais peut également effectuer des
rapports standard et ad hoc
Google Data Studio, une version suralimentée de l’offre
familière de Google Analytics
Einstein Analytics, la tentative de Salesforce.com
d’améliorer la BI avec l’IA
Birst, un service basé sur le cloud dans lequel plusieurs
instances du logiciel BI partagent un backend de données commun.
Pendant des années, JavaScript a été relégué au
développement frontal, mis en cage dans nos navigateurs clients. Avec
l’introduction de Node, JavaScript et toute sa gloire asynchrone ont pu se
déplacer librement dans le monde du développement back-end, faisant du langage
une véritable menace double.
Si vous envisagez de créer votre startup entièrement en
JavaScript, vous devez tenir compte de ces avantages et inconvénients.
Avantages:
Grâce au moteur V8 hautement optimisé de Google et à la
conception asynchrone intrinsèquement non bloquante de JavaScript, certaines
tâches gérées par Node sont, dans certains cas, 20 fois plus rapides que les
tâches gérées par Rails. Il suffit de demander à LinkedIn, qui a supprimé Rails
et l’a remplacé par Node pour de meilleures performances selon leur étude de
cas.
Les développeurs JavaScript sont une équipe de destruction
d’une femme / homme. Pourquoi paralyser votre startup en plein essor avec des
frais généraux lorsque vous pouvez embaucher un développeur JavaScript qui peut
écrire à la fois votre application Web principale et frontale en JavaScript.
Une fois que vous êtes prêt à créer votre application mobile, le développeur
JavaScript peut utiliser React Native pour créer une application pleinement
fonctionnelle. Aucun Swift ou Java requis.
Node est l’avenir. Vous voulez être en mesure de vendre le
VC de l’évolutivité de votre entreprise et la popularité croissante de Node
fournit un modèle de croissance stable.
Les inconvénients:
JavaScript peut se transformer en monstre spaghetti s’il
n’est pas utilisé correctement. Juste Google « enfer de rappel » et
vous verrez à quel point JavaScript peut devenir illisible lorsque les
programmeurs ne programment pas de manière fonctionnelle. Cela peut entraîner
une base de code difficile à maintenir.
Le nœud vient de sortir de la presse. De nombreux
développeurs sont encore en train de passer de l’idée que JavaScript fait que
les choses s’amusent sur le Web à l’idée que JavaScript est suffisamment
robuste pour être implémenté en back-end. Ensuite, vous devez prendre en
considération que Node, contrairement à Rails et Django, est simplement une plate-forme
qui permet à JavaScript de s’exécuter en dehors du client. Les dépendances
comme Express, MongoDB et Mongoo se doivent également être apprises. Cela
signifie une pénurie de développeurs Node-savvy qualifiés.
Ruby sur les stéroïdes
Avec la montée en puissance de la super équipe Node /
Express / React, le framework Ruby on Rails semble avoir diminué aux yeux des
développeurs. Cela n’aide pas que Ruby lui-même soit récemment tombé au 8e rang
du classement linguistique de RedMonk, le plus bas jamais atteint. Ensuite,
vous avez l’essor du Machine Learning, du Big Data et de l’A.I., seuls
quelques-uns des nombreux mots clés futuristes ont été répétés ad nauseam lors
des événements clés de Google. Python a monopolisé ce domaine de recherche axé
sur les données, ce qui a à son tour nui à la popularité de Ruby.
Cela étant dit, examinons les avantages et les inconvénients
de Ruby.
Avantages:
Ruby possède l’une des communautés de développeurs les plus
actives, ce qui signifie une excellente documentation et des dépendances open
source incroyables, ou «gemmes». Vous voulez utiliser une bibliothèque React
dans votre application Rails? Il y a un petit bijou pour ça!
Le code Ruby est simple, mais expansif. La philosophie
rubyiste «il y a plus d’une façon de résoudre un problème» peut être un peu
écrasante au début, mais une fois que vous maîtriserez quelques méthodes, vous
serez impressionné par les outils apparemment innombrables à votre disposition.
Dites adieu aux polyfills.
Je le jure, Harry Potter a inventé Rails. Avec une seule
commande d’échafaudage de rails g, Rails générera votre modèle, les migrations
pour ce modèle, le contrôleur et une vue. Pas besoin de créer manuellement des
fichiers. Le routeur de Rails est excellent en raison de son niveau
d’abstraction. Par exemple, vous pouvez imbriquer des itinéraires à l’aide d’un
pseudo-langage hautement sémantique sans avoir à taper une longue chaîne
époustouflante. Une fois que vous aurez appris toutes les nuances de Rail, vous
dimensionnerez rapidement les projets.
Les inconvénients:
Ruby a une kryptonite majeure: les performances lentes.
L’écran rouge de la mort de Rails peut vous faire arracher
les cheveux. Souvent, le débogage d’une application Rails peut provoquer des
cauchemars en raison de sa nature abstraite. Une fois que la magie s’est
dissipée, il vous reste de longs appels de pile et des dossiers imbriqués à
parcourir.
Tango de Python avec Django Unchained
Jeff Knupp, un programmeur Python, a publié un excellent
article qui explique habilement pourquoi Python gagne en popularité. Bref, le
langage est un outil pour les statisticiens et a donné lieu à la description de
poste de «data scientist». Les développements récents de l’apprentissage en
profondeur, une technique qui modèle l’apprentissage automatique des réseaux
neuronaux du cerveau, a ouvert le domaine de l’IA. Si votre startup va
présenter toute forme d’intelligence, avoir une base de code Python peut être
la voie à suivre.
Voici quelques avantages et inconvénients de Python:
Avantages:
Comme Ruby, Python est lisible. Il est également typé
dynamiquement afin que les exceptions soient déclenchées, ce qui conduit à des
processus de débogage plus indolores.
Python est idéal pour les tâches de calcul en raison de son
protocole tampon, qui permet de construire des extensions C à partir de Python,
qui peuvent ensuite être utilisées pour créer de puissantes bibliothèques de
calcul.
Le framework Django est similaire à Rails dans la mesure où
un développeur obtient tout ce dont il a besoin pour mettre à l’échelle une
application web prête à l’emploi. L’avantage, cependant, est que le principe de
Python selon lequel «explicite vaut mieux qu’implicite» signifie qu’il y a
moins d’abstractions dans Django que Rails.
Les inconvénients:
En raison de sa concentration sur le calcul, Python n’est
pas un démon de la vitesse. En fait, c’est une fraction plus lente que Ruby… de
0,7%
Python est restrictif. La frappe dynamique est à double
tranchant en ce qu’elle provoque plus d’erreurs, dont la plupart n’apparaissent
qu’au moment de l’exécution. Cela signifie un processus de développement plus
long. Le compilateur applique également son propre style aux programmeurs, les
forçant à indenter et à espacer correctement de peur qu’ils ne soient frappés
par des messages d’erreur forts.
Le torchon brûle entre la haute hiérarchie du ministère du travail et les représentants de la CGT implantés dans cette administration. Dans un courrier en date du jeudi 19 mars, dont Le Monde a eu connaissance, Yves Struillou, le responsable de la direction générale du travail (DGT), écrit à l’organisation syndicale pour lui indiquer qu’il saisira le parquet si elle ne retire pas des documents en relation avec « la gestion de la crise » sanitaire. Diffusés à l’attention des inspecteurs du travail, ces « modèles » posent un double problème, aux yeux de M. Struillou : ils véhiculent une « analyse gravement erronée » des règles relatives au droit de retrait et « sont assortis de l’en-tête officielle du ministère du travail », ce qui expose leurs utilisateurs à des poursuites pénales pour « contrefaçon (…) d’imprimés officiels ».
Tout commence par un courriel envoyé mercredi par la CGT aux agents de l’inspection du travail. Il contient un tract intitulé « Protégeons les salarié-es avant les entreprises », ainsi que deux autres pièces – l’une qualifiée de « lettre type » tandis que l’autre porte la mention « constat d’exercice du droit de retrait coronavirus/Covid-19 ». En haut de chaque page, le logo de Marianne, sur fond tricolore. Pour la CGT, le but est de mettre à disposition des documents de référence qui pourront être employés afin d’« attester de l’insuffisance de mesures de protection mises en œuvre » par les employeurs. Il y a également un « modèle de courrier d’observations visant à solliciter » les entreprises sur « les mesures de protection » du personnel.
« Appel irresponsable »
Ces écrits sont de nature à induire en erreur les inspecteurs du travail, d’après M. Struillou. « L’appel que vous avez formulé à destination des agents “pour accompagner” les salariés est irresponsable », tonne-t-il. « Laisser croire à tout salarié que le document qui leur serait remis par un agent de contrôle sécuriserait juridiquement (…) l’exercice de leur droit de retrait n’est pas admissible au regard des conséquences », un usage abusif de ce droit pouvant se solder, notamment, par une « retenue » sur la fiche de paye. En outre, « la responsabilité personnelle » des fonctionnaires recourant à ces documents « pourrait être mise en cause », car ils sont susceptibles de se voir reprocher un « délit » – la « contrefaçon », donc. Les auteurs du tract « s’exposent également à des poursuites pénales », précise le patron de la DGT. C’est pourquoi celui-ci exhorte la CGT de « rapporter officiellement (…) les modèles » mis en circulation, faute de quoi le procureur de la République sera saisi.
Les « accusations » lancées par M. Struillou sont « un peu ridicules », réagit Simon Picou, responsable du syndicat CGT au ministère du travail. Elles montrent, selon lui, que « les priorités de la DGT ne sont pas les nôtres » et débouchent sur des « menaces de sanctions disciplinaires et pénales ». Cet épisode illustre aussi « la stratégie jusqu’au-boutiste » du gouvernement, qui vise à « maintenir coûte que coûte les salariés au travail », en empêchant, au passage, les inspecteurs du travail « d’aider les salariés à faire valoir leur droit de retrait », dans un contexte de crise sanitaire sans précédent. Pour autant, la CGT ne souhaite pas engager de « bras de fer » : elle invite les agents à « ne pas reprendre tels quels » les documents incriminés, sachant que rien ne les empêche de s’en inspirer dans l’exercice de leurs missions.