Archive dans 2018

Etude : les écoles de production vont être admises par l’Etat

Un rétablissement au projet de loi « Avenir professionnel », en cours d’examen, sécurise le régime de ces établissements nés en 1882 pour décrocheurs scolaires.
Faire pour apprendre plutôt qu’apprendre pour faire, c’est la loi des écoles de production. En plein décollage mais encore méconnus, ces école permettent à des décrocheurs scolaires, gens du voyage ou immigrés de s’insérer sur le marché du travail. Avec la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage , l’heure de la reconnaissance juridique par l’Etat a sonné. Près de… 140 ans après que la première école a vu le jour !
Le gouvernement a fait adopter un amendement au projet de loi Pénicaud qui reconnaît la pédagogie adaptée des écoles de production et les rend éligibles au solde de la taxe d’apprentissage ( anciennement hors quota ). Une convention avec le ministère du Travail est en préparation.
Ces établissements sont créés par l’abbé Luis Boisard en 1882 les Ateliers d’Apprentissage de l’Industrie dans le quartier populaire de la Guillotière à Lyon, « dans la dynamique du christianisme social de l’époque », peut-on lire sur le site des écoles de production.
25 structures labellisées
La première section sera dédiée à la cordonnerie. Bien d’autres suivront en Rhône-Alpes toujours à l’initiative d’ecclésiastiques. Les années 1990 consacreront leur rassemblement avec l’appui du conseil régional. Le soutien a ouvert la voie à un essaimage en Bourgogne-Franche-Comté, Ile-de-France, Hauts-de-France, Normandie et Pays de la Loire.
Mécanique, bois, textile, numérique, restauration… On compte 25 structures labellisées aujourd’hui par la Fédération nationale des écoles de production (Fnep), contre une dizaine jusqu’aux années 2000. Juralternance à Dole dans le Jura s’est par exemple structurée autour de deux filières, pneus et services et métallerie. « Il y a eu une prise de conscience autour du décrochage scolaire et une profusion des dispositifs hors contrat », explique Corentin Rémond, délégué général de la Fnep.
Le modèle se présente comme complémentaire à celui du secondaire, sans la contrainte de devoir trouver un contrat d’apprentissage et de manière plus pratique qu’en lycée professionnel. Les 800 jeunes qui l’ont adopté ont tous manifesté l’envie d’apprendre un métier. Pour intégrer une école de production, la motivation compte, pas le livret scolaire.
En situation réelle de production
Les élèves passent les deux tiers du temps en atelier, le reste en enseignement général, CAP, Bac pro ou un titre reconnu au Répertoire nationale des certifications professionnelles à la clef pour la grande majorité d’entre eux. Le tout en situation réelle de production. « Ils vendent de vrais produits à de vrais clients, sans concurrence déloyale », précise Corentin Rémond.
Une quarantaine de projets d’écoles sont dans les cartons. A condition que le modèle ne soit pas mis en cause, le projet de loi « Avenir professionnel » risquant de supprimer l’apport de la taxe d’apprentissage. Soit un tiers de leurs budgets en moyenne, le reste provenant des régions ou de la production vendue.

La plupart des études sont fausses, selon une étude!

Vous adorez lire des articles scientifiques relatant des études, ou même vous plonger directement dans ces mêmes analyses ? Un médecin dont la spécialité est « l’étude des études » pense que la plupart des recherches menées sont soit fausses, soit non pertinentes.

John Ioannidis est professeur de médecine à l’Université de Stanford (États-Unis), et celui-ci s’évertue depuis des années à « étudier les études » qui sont régulièrement réalisées et publiées. L’intéressé a lui-même mené et publié une étude en 2005 baptisée Pourquoi la plupart des études publiées sont fausses ?
Récemment pour l’AFP, le médecin a estimé que la majorité des articles publiés étaient mauvais, quand bien même ceux-ci sont susceptibles de figurer dans des revues scientifiques sérieuses. La raison principale de cette critique est l’utilisation d’échantillons trop faibles en quantité pour pouvoir apporter des conclusions généralisables.
Selon lui, quelques progrès ont été faits depuis une quinzaine d’années, à savoir l’exigence par quelques revues que les chercheurs fournissent leurs données brutes ou communiquent leur protocole au préalable. Ceci est donc une sorte de garantie puisque ces informations peuvent servir à la vérification des études ou encore à leur reproduction.
Par ailleurs, John Ioannidis pointe du doigt un autre problème. Selon lui, les expériences qui sont refaites donnent rarement les mêmes résultats que l’étude initiale. Ainsi, le médecin avait affirmé dans une analyse en 2014 que seulement un tiers des études parues dans les trois plus importantes revues scientifiques avaient pu être reproduites par d’autres chercheurs !
John Ioannidis estime que tous les domaines peuvent être touchés, de la médecine à l’épidémiologie en passant par les essais cliniques de médicaments, ou encore les recherches sur la nutrition. Ceci pose alors la question de ce qu’il faudrait retenir ou non des études que nous lisons çà et là dans la presse. John Ioannidis estime que le lecteur devrait se demander si l’étude en question est un cas isolé, ou si celle-ci vient apporter du nouveau à des études réalisées antérieurement. Il ne faudrait pas non plus oublier de s’intéresser à la taille de l’échantillon étudié, au financement des recherches et à l’intégrité des chercheurs.

Un élève de l’Institut de bijouterie se distingue

Victor Prado Mendoza, en formation à l’Institut de bijouterie de Saumur, a remporté le Prix national Jacques Lenfant dans la catégorie bijouterie-joaillerie.

Ce concours, ouvert à tous les élèves joailliers et orfèvres en formation dans une école française, récompense le plus haut niveau de savoir-faire dans la réalisation d’une pièce complète de joaillerie ou d’orfèvrerie.

Le 21 juin, dans les locaux de l’Union française bijouterie, joaillerie, orfèvrerie des pierres et des perles, à Paris, les candidats ont dû réaliser un clip « Aile d’oiseau » pour les bijoutiers joailliers et une coupe en forme d’aile pour les orfèvres.

Le lauréat est originaire de Saint-Pardoux en Haute-Vienne. Il s’est formé cette année à Saumur dans le cadre d’un CAP art et techniques de la bijouterie-joaillerie option sertissage aux côtés de son maître de stage, Hervé Gamez. Celui-ci tient la Joaillerie Hervé à Limoges.

Le lauréat a reçu un chèque de 1 500 € et en superbe prix : un établi équipé.

La République ouvre son Institut de formation, laboratoire du « progressisme »

La République en marche a dévoilé les contours de son Institut de formation, nommé « Tous politiques ! » et qui se veut ouvert à la société civile, afin de « faire apparaître une génération progressiste » notamment chez les élus, selon le chef du parti, Christophe Castaner.

Cet établissement, qui sera doté d’un budget de 2,5 millions d’euros par an financé pour moitié par le parti, est mené par le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, soutien de la première heure d’Emmanuel Macron.
Erigé comme l’un des chantiers prioritaires d’un parti encore en organisation, il proposera à partir de lundi des cours en ligne ou présentielles, gratuites ou payante, autour de trois axes: « concevoir », « s’engager » et « convertir ».
On y retrouve par exemple un module intitulé « Evaluer les politiques locales: méthode et outils » ou encore « Communiquer pour engager: principes, enjeux et méthode ». Du media training ou un programme de reconversion des élus figureront aussi dans le catalogue.
Selon M. Castaner, qui promet « d’ouvrir le plus largement possible » cet institut en s’inscrivant dans une « logique de massification », il s’agit surtout de « faire en sorte que des personnes issues de la société civile puissent être accompagnées » afin de « lever les freins qui empêchent de se révéler ». Dans cette perspective, un programme « 1000 Talents » sera mis en oeuvre à la rentrée.
Les formations s’adressent aux personnes « en cohérence avec les valeurs du progressisme », pour « faire émerger tout une génération progressiste », ajoute le délégué général du parti.
Alors que persistent des interrogations sur le socle idéologique d’un parti dont la base est mouvante, cet institut permettra-t-il de dessiner une colonne vertébrale, notamment dans la perspective des prochaines élections municipales de 2020 ?
« La question du macronisme municipal, je m’en fiche un peu. La question du progressisme municipal me semble être un vrai sujet », a répondu M. Castaner qui ne veut cependant « pas réduire l’approche de formation uniquement aux élections ».
« Il ne s’agit pas d’imposer une formation sur une doctrine politique mais plutôt sur une pratique de l’engagement politique », a-t-il insisté.
« Et je pense qu’on s’enrichira mutuellement », a-t-il assuré, en plaidant pour que le catalogue de formations soit aussi « co-construit avec ceux qui vont s’inscrire ».
L’institut se veut aussi « un objet profondément féministe », dixit M. Castaner.
« Il faudra aller au-delà du paritarisme nécessaire, il faudra être plus ambitieux encore », a-t-il renchéri.

Un nouvel institut de formation : Pays de Fougères

Le nouvel Institut de formation aux professions de santé (IFPS), situé dans la ZA de la Grande-Marche, a reçu ses premiers élèves le 18 mai. Mais l’établissement a été officiellement inauguré mardi.

En 2013, le centre hospitalier de Fougères, a envisagé de bâtir un nouvel IFPS, en remplacement de celui qui était jusqu’alors situé dans l’enceinte du CH. Le projet répondait à un double enjeu : libérer une emprise foncière pour installer une cuisine centrale hospitalière et moderniser les locaux d’enseignement.
La Région, financeur du projet, a choisi d’implanter ce nouveau centre dans le parc d’activité de la Grande-Marche, pour favoriser les liens entre différentes structures de formation et les étudiants.
En 2014, le projet présenté par l’agence d’architecture Mostini-Mostini a été retenu selon des critères de performance énergétique notamment. Après 16 mois de travaux, le nouvel IFPS possède une surface de 2 398 m2 sur 10 432 m2 de terrain.
« Le site peut accueillir jusqu’à 250 étudiants pour des formations en soins infirmiers, aides-soignantes et ambulanciers, commente Véronique Dryer, la directrice. Ils sont encadrés par une équipe de 11 formateurs, quatre agents administratifs et un agent technique. »

6,5 millions d’euros

Les équipements sont répartis sur deux niveaux soit dix salles d’enseignement, deux amphithéâtres, une salle de simulation, une plateforme numérique, des salles équipées en visioconférence permettant des échanges avec l’Université de Rennes 1, à laquelle l’IFPS est rattaché. Il y a un CDI, un patio et un espace détente qui s’ouvre sur une terrasse extérieure. Le financement s’élève à 6,5 millions d’euros.
Les impressions des élèves sont très positives. « C’est spacieux, lumineux, avec une belle salle de simulation, c’est l’idéal pour les cours, témoignent Margaux et Emmanuelle, étudiantes en 2e année. Il y a de quoi se garer et l’environnement est paisible. Rien à voir avec nos anciens locaux. »
« C’est l’aboutissement d’un beau projet, a déclaré Louis Feuvrier, le maire de Fougères.L’offre devrait se développer avec le projet du campus des métiers de l’industrie. »

Un projet vieux de 10 ans

« Cet outil de travail s’intègre bien avec les autres structures déjà présentes sur le site », ajoute Bernard Marboeuf, président de Fougères agglomération et maire de Lécousse.
« Avec cette inauguration, c’est une longue aventure qui se termine et qui a commencé en 2008, avec Jean-Yves Le Drian, président de Région de l’époque, qui avait promis cet établissement à Fougères », a rappelé Loïg Chesnais-Girard, le président de la Région.
« Je quitte mes fonctions pour prendre ma retraite, a annoncé Véronique Dryer. Je pense que grâce à cet institut, les professionnels de santé seront bien formés. C’est rassurant car ce sont eux dont j’aurai besoin – le plus tard possible – à l’avenir ! »

Rénovation de l’institut de formation aux soins Infirmier de Vienne

Après deux années de travaux, l’IFSF du centre hospitalier de Vienne offre de nouvelles conditions d’étude des futurs infirmier(e)s et aides soignant(e)s. Des équipements inaugurés le 29 juin dernier.

Avec neuf établissements d’enseignement supérieur où sont proposées à plus de 1 400 étudiants pas moins de 35 formations différentes, Vienne dispose d’une offre post bac très variée à son échelle.
L’institut de Formation aux soins Infirmier de l’hôpital Lucien-Hussel forme, pour sa part et chaque année, une centaine d’aides-soignantes et infirmiers avec un taux de réussite de 97 %. Fort de ces résultats, l’établissement a souhaité améliorer les conditions d’accueil de ses étudiants.
« Ces évolutions de notre institut de formation, par ailleurs unique en Nord Isère, permettent de répondre à la demande sans cesse croissante en personnel qualifié, s’est exprimé Florent Chambaz, directeur du Centre hospitalier. Nous offrons ainsi aux futurs professionnels les possibilités d’acquérir les meilleures compétences dans leur métier ». Un nouvel amphithéâtre a en effet été construit ainsi que trois salles de cours et une salle de réunion.
L’IFSI s’est également doté d’équipement plus modernes et notamment de mannequins « haute-fidélité ». Ceux-ci « permettent de simuler de nombreuses cas de pathologie, évoque Jean Pierre Aupetit, directeur de l’institut. Les étudiants sont ainsi mis en situation très proche du réel.»

Les travaux et ces nouveaux équipements ont mobilisé un montant de plus de 2 M€. Un investissement qui a été financé en très grande partie – pour 1,4 M€ – par la Région. D’où la venue de Yannick Neuder, vice-président à la Région pour une inauguration officielle le 29 juin. Un effort salué par Thierry Kovacs, maire de Vienne qui rappelle en effet que « cette opération n’aurait pas pu voir le jour sans cette aide.»

Quelle spécialité choisir ?

Diplômes et spécialités reconnus, qui sont-ils ?

Choisir son école n’est pas toujours facile quand on vient d’avoir son Bac. Parmi les critères de sélection des bacheliers, celui qui se classe en tête de liste est la reconnaissance du diplôme. En effet, plusieurs sont les étudiants qui s’inquiètent, et à juste titre, de savoir si leur futur diplôme sera reconnu par l’État ! Parmi tous les labels, diplômes et autres termes, comment trouver la bonne formation ? Diplomeo vous apporte des éléments de réponse :
Indispensables pour exercer une profession donnée, les Diplômes d’État (DE) sont nombreux, notamment dans les secteurs sociaux et paramédicaux. La Commission Nationale des Certifications Professionnelles(CNCP) enregistre ou inscrit quant à elle dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles(RNCP) ce que l’on appelle les « certifications professionnelles ». Ce sont des diplômes ou des titres. Lorsque ces derniers sont inscrits au RNCP, ils sont directement associés à un niveau, allant de V (un CAPpar exemple) à I pour un Master. Ce niveau constitue un critère d’équivalence professionnelle et indique le cursus préparé par l’étudiant.

Mais attention, si le répertoire utilise comme référence les diplômes de l’Éducation nationale, la commission ne juge pas la qualité de la formation et cela ne veut pas automatiquement dire qu’il y aura une équivalence sur le plan académique. Si vous êtes par exemple titulaire d’un titre de niveau II qui équivaut à un Bac+3, rien ne vous assure de pouvoir intégrer directement un Master. L’enregistrement de votre diplôme garantit néanmoins que le cursus que vous avez suivi vous a apporté des compétences bien précises dans un milieu.

Les diplômes visés

Tous les diplômes nationaux comme les BTS, DUT ou licences sont des diplômes visés. La liste des diplômes détenant la mention « visa » est publiée chaque année au « Bulletin officiel de l’Éducation Nationale ». Cela veut tout simplement dire qu’ils bénéficient de la garantie de l’État. Il sont donc délivrés au nom de l’État qui exerce un contrôle pédagogique sur les formations. Le BTS, par exemple, est un diplôme national. Peu importe l’établissement dans lequel vous le préparerez, que ce soit dans le public, dans le privé ou encore par correspondance, il sera reconnu par l’État en tant que diplôme.

Les Bachelors

Le Bachelor est un diplôme post-bac délivrant un niveau Bac+3 et 180 crédits ECTS. Il désigne un premier cycle d’enseignement supérieur, souvent tourné vers l’international puisque l’anglais y est enseigné de manière très importante. Ce diplôme permet souvent de se préparer à des métiers liés au commerce international, à la finance, au management, au marketing, à la communication, aux ressources humaines ou à la vente. Les Bachelors dispensés en écoles privées peuvent être visés par l’État ou enregistrés au RNCP.

Le DCG et DSCG

Le Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG) et le Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion(DSCG) sont des diplômes d’État de niveaux Bac+3 et Bac+5 dans le domaine de la comptabilité et de la gestion. Ces diplômes permettent d’envisager une poursuite d’étude jusqu’à Bac+8 avec un DEC (Diplôme d’Expertise-Comptable).

Les DEES

Le DEES, Diplôme Européen d’Études Supérieures, est un diplôme délivré par la « Fédération Européenne des Écoles », une association qui regroupe des écoles privées. Il n’est absolument pas visé par l’État français. Aucune garantie donc d’être accepté en équivalence dans une Fac française même si ce diplôme est souvent reconnu par les entreprises.

Les labels des écoles de commerce et de management

AACSB, EPAS, EQUIS… Il existe de nombreux labels délivrés par des institutions internationales et non par l’État français. Réputés pour leur exigence, ces labels sont souvent accordés à des diplômes préparés dans les business schools. Aujourd’hui peu d’écoles ont obtenu le label américain AACSB qui est un symbole d’excellence. Ces labels garantissent généralement un bon enseignement et un corps professoral de qualité. Attention tout de même, car certaines écoles font simplement parties de l’association et affichent le logo AACSB sur leur plaquette alors qu’elles ne sont pas accréditées. Les labels EQUIS et EPAS sont quant à eux accordés par l’EFMD, un organisme basé à Bruxelles.

Seuls moins de 50% des jeunes diplômés veulent travailler dans une grande entreprise

Les jeunes diplômés français ne plébiscitent pas les grandes entreprises pour leur carrière, mais changent d’avis après quelques années d’expérience professionnelle.

Jeune diplômé de la génération Z recherche emploi… mais pas forcément dans un grand groupe. Selon une étude récente publiée par Accenture Strategy, seuls 25 % des jeunes diplômés en 2017 veulent travailler dans une grande entreprise. Néanmoins, après 1 à 2 ans d’expérience, les grandes entreprises se révèlent beaucoup plus attirantes. Ils sont alors 33 % à vouloir y travailler. Au contraire, s’ils sont pratiquement le même nombre (24 %) à préférer les PME, avec l’expérience les moyennes entreprises plaisent moins. Ils ne sont plus que 18 % à les préférer. C’est le même phénomène pour les petites entreprises et les start-up. Elles attirent 12 % des jeunes diplômés en 2017, mais plus que 9 % des diplômés en 2015 et 2016.

Les jeunes diplômés sont fonctionnels et confiants

Les employés nés après 1993 (génération Z) font preuve de pragmatisme. Mieux encore, ils anticipent la suite de leur carrière. 72 % d’entre eux ont le sentiment d’être surqualifiés pour leur premier poste. Résultat, ils ne sont que 23 % des jeunes diplômés d’université et 12 % des jeunes diplômés de grandes écoles (ingénieurs et commerce) à imaginer rester plus de 5 ans dans leur premier emploi. Point positif, ces jeunes se montrent optimistes sur leur futur professionnel.
Pour gérer leur carrière, les jeunes ne manquent pas d’ambition. 79 % des jeunes interrogés espèrent obtenir un premier salaire annuel supérieur à 25 000 euros. Les jeunes diplômés sont même 77 % à estimer qu’ils trouveront un travail dans les 6 mois qui suivront leur remise de diplôme. Et c’est d’ailleurs ce qu’ils se passent pour les jeunes diplômés des grandes écoles, selon la dernière étude d’insertion de la Conférence des Grandes Écoles qui établit que 86,5 % de leurs diplômés ont trouvé un poste stable en 6 mois.

Un bon milieu de travail peut faire la différence

Les études, pour quoi faire ? Certainement pas pour se retrouver sans emploi. 91 % des jeunes diplômés en 2017 ont pris connaissance des débouchés de leur filière avant d’entamer leur cursus. Conscients des réalités économiques, 84 % d’entre eux se montrent même prêts à déménager pour le travail dans une autre ville, voire dans une autre région. En retour, ils attendent de leur employeur qu’il continue à les former (83 %). Notez que l’implication dans la formation professionnelle est une caractéristique des grands groupes.
À rémunération inférieure, un environnement épanouissant et collaboratif peut faire la différence (55 %) quand il s’agit de postuler. Les jeunes diplômés cherchent un travail intéressant (29 %), un environnement innovant (24 %) et des perspectives de progression rapides (24 %). Les jeunes diplômés veulent un équilibre entre vie privée et vie professionnelle… plus facile à négocier dans une grande entreprise. Si les jeunes diplômés ne postulent pas tout de suite dans les grands groupes, c’est pour mieux y revenir plus tard.

Des vérités qui vont vous surprendre sur l’insertion des jeunes diplômés

Plein de fausses idées circulent sur les jeunes diplômés. La dernière étude de l’Apec sur la promotion remet les pendules à l’heure.

L’Apec continue d’interroger les jeunes diplômés deux ans après leur sortie de formation sur leur insertion. D’après son baromètre, neuf jeunes diplômés du supérieur sur dix sont en poste deux ans après l’obtention de leur diplôme. Leur taux d’insertion reste stable depuis 2011. Par ailleurs, les jeunes n’ont pas tellement la bougeotte. Près d’1 jeune sur 2 au travail occupe toujours son premier emploi. De quoi secouer quelques préjugés.

1. Ils répondent aux petites annonces

Les nouveaux venus plébiscitent toujours les petites annonces. 36 % d’entre eux ont obtenu leur premier poste en répondant à une offre d’emploi. C’est deux fois plus que ceux qui ont sollicité leur réseau avec succès (16 %) ou posté leur CV dans une base de données en ligne (14 %).
Dans le détail, 72 % des jeunes diplômés ont consulté les offres sur internet. 42 % se sont tournés vers les offres des sites spécialisés sur l’emploi. Et malgré les moindres résultats de cette méthode (8 % de succès), la moitié d’entre eux (50 %) s’est jetée à l’eau en envoyant des candidatures spontanées aux entreprises. Pour cette promotion 2015, la recherche d’emploi médiane aura duré 2 mois.

2. Ils ne boudent pas le statut cadre

Pas si ringard le statut cadre… Près de 7 diplômés sur 10 en bénéficiaient au moment de l’enquête, un score quasi identique à celui des promotions précédentes. Pour les diplômés Bac+5 et plus, il semble qu’il reste l’aboutissement d’un chemin tout tracé pendant leurs études. 93 % d’entre eux ont obtenu un poste de cadre dès leur embauche.
En revanche, l’obtention de ce statut varie selon la filière. Par exemple, 8 diplômés sur 10 en sciences deviennent cadres. Ce n’est le cas que de 6 diplômés sur 10 en moyenne dans les filières économie, droit, gestion et sciences humaines. Les diplômés en lettres, langues et arts restent les plus mal lotis. Seuls 3 jeunes sur 10 obtiennent le statut cadre.

3. Le CDI est leur ami

Attiré par le statut d’indépendant, les jeunes ? Pas si l’on en croit les contrats qu’ils décrochent. 75 % des jeunes diplômés obtiennent un CDI et la grande majorité l’obtient dès le 1er emploi (84%) La proportion de ce type de contrat augmente même au détriment des CDD par rapport à la promotion 2014. Néanmoins, le graal du CDI n’est pas à la portée de tous. Les diplômés en sciences technologiques (82 %) arrivent devant les diplômés en économie, droit, gestion (74 %) et ceux qui ont achevé un cursus en sciences expérimentales (64 %). Les ex-étudiants en lettres, langues et arts (55 %) et en sciences humaines (49 %) occupent la queue du classement.

4. Le 1er poste correspond à la formation suivie

Le diplôme garde toute son importance pour s’orienter sur le marché du travail. Pour 8 jeunes diplômés sur 10 le premier emploi correspond massivement à la formation suivie. Pour la majorité des jeunes, c’est une source de satisfaction. 83 % des jeunes sont satisfaits de leur premier emploi, dont 25 % de très satisfaits.
Ce sentiment touche surtout la filière sciences technologiques (87 %), devant les diplômés en économie, droit, gestion (84 %) et les ex-étudiants en sciences humaines (82 %). En revanche, les jeunes diplômés en lettres ressentent moins d’adéquation (72 %) entre leur travail actuel et leur formation. 23 % d’entre eux reconnaissent occuper un « job alimentaire ».

5. Ils préfèrent toujours les grandes entreprises

Les grands groupes n’effraient visiblement pas les jeunes diplômés. 58 % d’entre eux travaillent dans une entreprise de 250 salariés ou plus. Près d’1 jeune sur 4 choisit même un grand groupe de plus de 5 000 salariés ! Un réflexe peut-être lié à la volonté de démarrer sa carrière avec un nom prestigieux sur son CV.
Notez que ce réflexe dépend beaucoup de la filière. Contrairement aux diplômés en sciences techniques, économie et droit, les jeunes avec une formation en lettres et arts (60%) et sciences humaines (52%) travaillent plus souvent dans des entreprises de moins de 250 salariés. Preuve que chacun finit par trouver chaussure à son pied.
*Etude réalisée en ligne du 15 mai au 12 juin 2017 par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) auprès d’un échantillon de 5.000 jeunes diplômés. Tous les répondants étaient âgés de 20 à 30 ans, de niveau Bac+5 ou plus, et sur le marché du travail en France métropolitaine depuis 2015. Les résultats de l’enquête ont été publiés le 29 novembre 2017.