Vous évoquez une « séquence avec les entreprises ». De quoi s’agit-il ?
BNP Paribas, Engie, Ikea, Leclerc, Fnac, Orange, Elior, Sodexo, Aéroports de Paris… Nous avons rencontré une trentaine de grandes entreprises. Le président de la République va bientôt faire venir les entreprises du SBF 120 [les 120 plus grosses sociétés cotées à la Bourse de Paris]. Nous proposons à chacune un pacte d’engagement sur mesure. Trois sociétés en signent un ce mercredi : Accor, Adecco, qui s’engagent à proposer 400 stages de 3e par an, et la Fédération régionale des travaux publics d’Ile-de-France, qui en proposeront 1 500 ainsi que 300 contrats d’apprentissage.
S’engagent-elles aussi à recruter ?
Non. J’ai un principe : ne pas tromper les gens. Il faut être réglo. Annoncer des CDI alors que l’on n’est pas certain que cela puisse se réaliser, non. Pousser les entreprises à s’engager, en revanche, oui. Il s’agit d’une amicale pression, et c’est un vrai message politique.
Les entreprises qui ne respectent pas leurs engagements seront-elles sanctionnées ?
Non. Mais nous n’hésiterons pas à les nommer publiquement, tout comme l’Etat, qui s’est engagé à proposer 15 000 stages aux collégiens de 3e. C’est le même principe que celui du « name and shame » [nommer et faire honte] appliqué aux testing, que nous allons par ailleurs développer.
Vous proposez également une « séquence avec les associations »…
Les associations sont un élément-clé de l’action dans les quartiers. Nous allons leur donner un coup de main, notamment financier : quinze…