{"id":9602,"date":"2021-10-19T14:45:12","date_gmt":"2021-10-19T12:45:12","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/fragments-de-france\/article\/2021\/10\/19\/c-est-beau-mais-ca-paie-pas-a-limoges-l-usine-j-m-weston-peine-a-recruter_6098995_6095744.html"},"modified":"2021-10-19T14:45:12","modified_gmt":"2021-10-19T12:45:12","slug":"cest-beau-mais-ca-paie-pas-a-limoges-lusine-j-m-weston-peine-a-recruter","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/cest-beau-mais-ca-paie-pas-a-limoges-lusine-j-m-weston-peine-a-recruter\/","title":{"rendered":"\u00ab\u00a0C\u2019est beau, mais \u00e7a paie pas\u00a0\u00bb\u00a0: \u00e0 Limoges, l\u2019usine J. M.\u00a0Weston peine \u00e0 recruter"},"content":{"rendered":"
Par Juliette Garnier <\/a> et Val\u00e9rie Couteron <\/span> <\/p>\n

Publi\u00e9 hier \u00e0 14h45, mis \u00e0 jour \u00e0 08h52<\/p>\n

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<\/span>R\u00e9serv\u00e9 \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/p>\n<\/section>\n

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Fragments de France<\/span>Le fabricant de chaussures de luxe n\u2019arrive pas \u00e0 remplacer les salari\u00e9s qui partent \u00e0 la retraite. Son unique site de production, en Haute-Vienne, emploie 140 artisans, dans des m\u00e9tiers r\u00e9put\u00e9s exigeants et peu r\u00e9mun\u00e9rateurs.<\/p>\n<\/section>\n<\/section>\n<\/div>\n

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Il est 16 heures. La sir\u00e8ne de d\u00e9bauche a retenti. Les 140 artisans de la manufacture de chaussures J. M. Weston, situ\u00e9e \u00e0 Limoges, ont \u00e9teint leurs machines, donn\u00e9 un coup de balai sous leur table de travail, d\u00e9pos\u00e9 leur blouse au vestiaire et rejoint le parking. Michael Frangne, lui, est toujours \u00e0 son poste. Il ponce l\u2019ar\u00eate de semelles et de talons de bottes cavali\u00e8res. Tous les jours, une semaine sur deux, il effectue une heure suppl\u00e9mentaire. \u00ab Parce que j\u2019ai personne pour fraiser \u00bb, <\/em>explique ce responsable de secteur.<\/p>\n

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100 \u00ab Fragments de France \u00bb<\/strong><\/p>\n

A six mois de l\u2019\u00e9lection pr\u00e9sidentielle, Le Monde<\/em> brosse un portrait in\u00e9dit du pays. 100 journalistes et 100 photographes ont sillonn\u00e9 le terrain en septembre pour d\u00e9peindre la France d\u2019aujourd\u2019hui. Un tableau nuanc\u00e9, tendre parfois, dur souvent, loin des pr\u00e9jug\u00e9s toujours. Ces 100 reportages sont \u00e0 retrouver dans un grand format num\u00e9rique.<\/p>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/p><\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n

S\u2019il ne le fait pas, \u00ab les coll\u00e8gues n\u2019auront pas de paires \u00e0 talonner, demain \u00bb, <\/em>pr\u00e9cise-t-il. Le poste de fraiseur est \u00e0 pourvoir depuis le printemps. Lundi 13 septembre, un int\u00e9rimaire s\u2019est pr\u00e9sent\u00e9 pour une mission de remplacement. \u00ab En fin de journ\u00e9e, il avait l\u2019air content \u00bb<\/em>, se souvient M. Frangne. Mais, le lendemain, il n\u2019a pas \u00ab rembauch\u00e9 \u00bb<\/em> et \u00ab a averti les <\/strong>RH <\/em>[les responsables des ressources humaines] \u00bb<\/em> qu\u2019il ne reviendrait pas parce que ses t\u00e2ches \u00ab demandaient trop de pr\u00e9cision \u00bb,<\/em> dit-il, en soupirant. M. Frangne dit \u00ab ne pas comprendre \u00bb <\/em>et regrette que cet int\u00e9rimaire ne le lui ait pas parl\u00e9 \u00ab en face \u00bb, <\/em>parce qu\u2019\u00ab il l\u2019aurait rattrap\u00e9 pour un autre poste \u00bb.<\/em><\/p>\n

\"Michael