{"id":8312,"date":"2020-12-07T16:18:37","date_gmt":"2020-12-07T15:18:37","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/economie\/article\/2020\/12\/07\/a-toulouse-les-salaries-de-spherea-test-amp-services-se-mobilisent-contre-un-pse-injuste_6062512_3234.html"},"modified":"2020-12-07T16:18:37","modified_gmt":"2020-12-07T15:18:37","slug":"a-toulouse-les-salaries-de-spherea-test-services-se-mobilisent-contre-un-pse-injuste","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/a-toulouse-les-salaries-de-spherea-test-services-se-mobilisent-contre-un-pse-injuste\/","title":{"rendered":"A Toulouse, les salari\u00e9s de Spherea Test &\u00a0Services se mobilisent contre un PSE \u00ab\u00a0injuste\u00a0\u00bb"},"content":{"rendered":"
C\u2019est dans la pr\u00e9cipitation qu\u2019une mobilisation des salari\u00e9s toulousains de Spherea Test & Services s\u2019est d\u00e9cid\u00e9e. Dans la grisaille de ce premier lundi de d\u00e9cembre, une centaine de personnes capuches sur la t\u00eate et masque sur le nez entame leur premi\u00e8re matin\u00e9e de gr\u00e8ve. D\u00e8s 9 heures du matin, sans banderole ni slogan, une partie du personnel toulousain de ce fabricant de bancs de tests pour l\u2019a\u00e9ronautique civile install\u00e9 dans le quartier Basso Cambo s\u2019est mobilis\u00e9e pour exprimer ses inqui\u00e9tudes.<\/p>\n Touch\u00e9e de plein fouet par la crise \u00e9conomique que rencontre le secteur a\u00e9rien, en lien avec la pand\u00e9mie, cette entreprise, filiale d\u2019Airbus jusqu\u2019en 2014, pr\u00e9voit l\u2019ann\u00e9e prochaine une baisse son activit\u00e9 de 50 %. Pour anticiper cette chute attendue, la direction a annonc\u00e9 en septembre la mise en place d\u2019un plan de sauvegarde de l\u2019emploi (PSE). Apr\u00e8s plusieurs semaines de n\u00e9gociations, la signature de ce projet est pr\u00e9vue dans une semaine, mardi 15 d\u00e9cembre.<\/p>\n \u00ab C\u2019est mal barr\u00e9 \u00bb,<\/em> pr\u00e9vient M\u00e9lanie Louvieaux, secr\u00e9taire CFE-CGC du comit\u00e9 social \u00e9conomique (CSE). Deux mesures de ce plan de restructuration sont dans le viseur de l\u2019intersyndicale FO-CFTC-CFE-CGC : la suppression d\u2019un quart de l\u2019effectif total de l\u2019entreprise, qui emploie 384 personnes en France, et la fermeture d\u00e9finitive du site d\u2019Elancourt, dans les Yvelines, sp\u00e9cialis\u00e9 dans les tests de syst\u00e8mes \u00e9lectroniques pour le secteur de la d\u00e9fense.<\/p>\n \u00ab La strat\u00e9gie de ce PSE est difficilement compr\u00e9hensible \u00bb, <\/em>tonne Eric Sabathier, d\u00e9l\u00e9gu\u00e9 syndical CFTC. \u00ab Car cette d\u00e9cision met en p\u00e9ril les activit\u00e9s militaires, qui sont stabilis\u00e9es sur les cinq ann\u00e9es \u00e0 venir. \u00bb<\/em> Les ing\u00e9nieurs et techniciens franciliens seront alors transf\u00e9r\u00e9s vers le site de Toulouse, dont l\u2019activit\u00e9 est tourn\u00e9e essentiellement vers l\u2019a\u00e9ronautique civile. Avec 250 emplois, Toulouse compte comme clients Airbus, des sous-traitants a\u00e9ronautiques et des compagnies a\u00e9riennes.<\/p>\n \u00ab Ce projet de PSE est injuste et dangereux, <\/em>regrette Florent Boudet, ing\u00e9nieur et \u00e9lu CFTC. Le site d\u2019Elancourt est le moins impact\u00e9 par la crise et contribue le plus au r\u00e9sultat de l\u2019entreprise en 2020. Et ce plan menace la p\u00e9rennit\u00e9 m\u00eame de la soci\u00e9t\u00e9. Car les activit\u00e9s militaires vont \u00eatre directement impact\u00e9es par la perte de comp\u00e9tences et de r\u00e9seaux provoqu\u00e9e par les nombreux salari\u00e9s qui quitteront la soci\u00e9t\u00e9 en refusant le transfert. \u00bb<\/em><\/p>\n Les repr\u00e9sentants du personnel reprochent \u00e9galement \u00e0 la direction de \u00ab financer le PSE avec un emprunt de 16 millions d\u2019euros \u00bb,<\/em> obtenu au titre d\u2019un pr\u00eat garanti par l\u2019Etat. \u00ab On est un peu atterr\u00e9 que l\u2019argent de l\u2019Etat serve \u00e0 payer un PSE \u00bb,<\/em> s\u2019\u00e9tonne M\u00e9lanie Louvieaux, qui enjoint la direction de \u00ab revenir \u00e0 la table des n\u00e9gociations \u00bb,<\/em> de maintenir ouvert le site d\u2019Elancourt et de pas recourir aux licenciements contraints, tout en s\u2019appuyant notamment sur le dispositif de l\u2019activit\u00e9 partielle de longue dur\u00e9e. Spherea Tests & Services, qui n\u2019a pas souhait\u00e9 r\u00e9pondre au Monde<\/em>, est une filiale de Spherea. En 2018, le groupe p\u00e8se 130 millions d\u2019euros de chiffre d\u2019affaires<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" C\u2019est dans la pr\u00e9cipitation qu\u2019une mobilisation des salari\u00e9s toulousains de Spherea Test & Services s\u2019est d\u00e9cid\u00e9e. Dans la grisaille de ce premier lundi de d\u00e9cembre, une centaine de personnes capuches sur la t\u00eate et masque sur le nez entame leur premi\u00e8re matin\u00e9e de gr\u00e8ve. D\u00e8s 9 heures du matin, sans banderole ni slogan, une partie du personnel<\/p><\/div>\n\u00ab Activit\u00e9 militaire en p\u00e9ril \u00bb<\/h2>\n