{"id":7316,"date":"2020-04-17T05:36:47","date_gmt":"2020-04-17T03:36:47","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/economie\/article\/2020\/04\/17\/le-confinement-est-peut-etre-la-periode-la-plus-facile-de-la-crise-l-inquietude-des-commercants-a-travers-la-france_6036870_3234.html"},"modified":"2020-04-17T05:36:47","modified_gmt":"2020-04-17T03:36:47","slug":"le-confinement-est-peut-etre-la-periode-la-plus-facile-de-la-crise-linquietude-des-commercants-a-travers-la-france","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/le-confinement-est-peut-etre-la-periode-la-plus-facile-de-la-crise-linquietude-des-commercants-a-travers-la-france\/","title":{"rendered":"\u00ab\u00a0Le confinement est peut-\u00eatre la p\u00e9riode la plus facile de la crise\u00a0\u00bb\u00a0: l\u2019inqui\u00e9tude des commer\u00e7ants \u00e0 travers la France"},"content":{"rendered":"
AIMEE THIRION POUR LE MONDE <\/p>\n<\/p><\/div>\n
Publi\u00e9 aujourd\u2019hui \u00e0 05h36<\/p>\n <\/span>R\u00e9serv\u00e9 \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/p>\n<\/section>\n T\u00e9moignages<\/span>Entre d\u00e9marches administratives, gestion des fournisseurs, relations avec les banques, et incertitudes sur l\u2019apr\u00e8s, des commer\u00e7ants de Marseille, Nantes, Paris ou Ol\u00e9ron, racontent leur quotidien au \u00ab Monde \u00bb.<\/p>\n<\/section>\n<\/section>\n<\/div>\n Depuis mi-mars, ce sont environ 250 000 h\u00f4tels, caf\u00e9s, restaurants, et quelque 136 000 commerces de d\u00e9tail non alimentaires, qui n\u2019ont pas accueilli un seul client dans leurs \u00e9tablissements. Si la totalit\u00e9 du secteur de l\u2019h\u00f4tellerie et de la restauration est \u00e0 l\u2019arr\u00eat, le tissu commercial est, lui aussi, touch\u00e9 de plein fouet : selon les donn\u00e9es de l\u2019Institut national de la statistique et des \u00e9tudes \u00e9conomiques (Insee), la fermeture concerne 45 % des commerces en France, soit un tiers des emplois et un peu plus d\u2019un quart du chiffre d\u2019affaires du secteur. Autant d\u2019entreprises aux premi\u00e8res loges de la crise \u00e9conomique.<\/p>\n La Banque de France indiquait, mercredi 15 avril, une chute de 24 % des ventes dans le commerce de d\u00e9tail en mars, alors que les boutiques ont connu un demi-mois d\u2019activit\u00e9. Avec un mois d\u2019avril \u00e0 z\u00e9ro et une faible visibilit\u00e9 pour l\u2019avenir, les perspectives sont sombres pour ces petits commer\u00e7ants, \u00e0 la tr\u00e9sorerie fragile. Certains tentent de s\u2019en sortir malgr\u00e9 tout en innovant, non sans difficult\u00e9s.<\/p>\n Arnaud Gauthier, cog\u00e9rant du restaurant La Maca, \u00e0 Nantes<\/strong><\/p>\n Un mois apr\u00e8s le placement du pays en confinement, Arnaud Gauthier, 47 ans, a perdu le sommeil. \u00ab Je me rel\u00e8ve trois ou quatre fois dans la nuit<\/em>, rapporte le cog\u00e9rant du restaurant La Maca. \u00e0 Nantes. C\u2019est terre \u00e0 terre, sans doute \u00e9go\u00efste, mais, dans ces moments-l\u00e0, je regarde les murs de ma maisonnette et je me demande : est-ce que je vais tout perdre ? \u00bb<\/em><\/p>\n Le samedi 14 mars, l\u2019homme, qui travaille avec sa compagne, a plong\u00e9 dans l\u2019inconnu. \u00ab On a ouvert le restaurant en septembre 2019 avec onze salari\u00e9s. On a essuy\u00e9 toutes les manifs <\/em>[de \u00ab gilets jaunes \u00bb] et l\u00e0, maintenant, c\u2019est le coup d\u2019arr\u00eat impos\u00e9. \u00bb <\/em>Le chef d\u2019entreprise misait originellement sur un chiffre d\u2019affaires annuel avoisinant le million d\u2019euros, avec un objectif de 120 couverts par jour. L\u2019homme, qui a le statut de travailleur non salari\u00e9, ne per\u00e7oit aucun revenu. M\u00eame si les banques ont \u00ab d\u00e9cal\u00e9 les remboursements \u00bb<\/em>, il conserve sur les bras un pr\u00eat pour l\u2019achat du fonds de commerce sup\u00e9rieur \u00e0 600 000 euros. \u00ab Si je d\u00e9visse, est-ce qu\u2019on va me demander de rembourser mes dettes toute la vie, alors que je suis confront\u00e9 \u00e0 une crise \u00e0 laquelle je ne peux rien ? \u00bb, <\/em>s\u2019inqui\u00e8te ce p\u00e8re d\u2019une adolescente de 16 ans.<\/p>\n En attendant, M. Gauthier, qui tient aussi un bar avec cinq salari\u00e9s, s\u2019est ing\u00e9ni\u00e9 \u00e0 payer l\u2019essentiel de ses fournisseurs. Il a avanc\u00e9 les salaires des employ\u00e9s mis au ch\u00f4mage partiel, dans l\u2019attente d\u2019\u00eatre rembours\u00e9 par les services de l\u2019Etat.<\/p>\n Il vous reste 88.02% de cet article \u00e0 lire. La suite est r\u00e9serv\u00e9e aux abonn\u00e9s.<\/strong><\/p>\n<\/p><\/div>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" AIMEE THIRION POUR LE MONDE Par Yan Gauchard , Gilles Rof , Juliette Garnier , Laurie Moniez , C\u00e9cile Prudhomme , B\u00e9atrice Madeline et Nathalie Stey Publi\u00e9 aujourd\u2019hui \u00e0 05h36 R\u00e9serv\u00e9 \u00e0 nos abonn\u00e9s T\u00e9moignagesEntre d\u00e9marches administratives, gestion des fournisseurs, relations avec les banques, et incertitudes sur l\u2019apr\u00e8s, des commer\u00e7ants de Marseille, Nantes, Paris ou<\/p><\/div>\n\n
\u00ab Est-ce que je vais tout perdre ? \u00bb<\/h2>\n<\/li>\n<\/ul>\n