{"id":5286,"date":"2019-06-29T04:51:54","date_gmt":"2019-06-29T02:51:54","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/tiny\/5483002\/"},"modified":"2019-06-29T04:51:54","modified_gmt":"2019-06-29T02:51:54","slug":"harcelement-moral-a-lassemblee-ici-comme-ailleurs-ca-existe-il-ne-faut-pas-se-voiler-la-face","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/harcelement-moral-a-lassemblee-ici-comme-ailleurs-ca-existe-il-ne-faut-pas-se-voiler-la-face\/","title":{"rendered":"Harc\u00e8lement moral \u00e0 l\u2019Assembl\u00e9e\u00a0: \u00ab\u00a0Ici comme ailleurs \u00e7a existe, il ne faut pas se voiler la face\u00a0\u00bb"},"content":{"rendered":"
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Des collaborateurs parlementaires, v\u00e9ritables \u00ab\u00a0couteaux suisses\u00a0\u00bb des d\u00e9put\u00e9s, t\u00e9moignent. Deux d\u00e9put\u00e9s viennent de rendre un rapport sur le sujet au pr\u00e9sident du Palais-Bourbon. <\/p>\n<\/p><\/div>\n

Par Manon Rescan<\/a> <\/span> Publi\u00e9 le 29 juin 2019 \u00e0 04h51, mis \u00e0 jour \u00e0 09h40<\/span> <\/p>\n

Temps de <\/span>Lecture 5 min. <\/p>\n<\/p><\/div>\n

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Article r\u00e9serv\u00e9 aux abonn\u00e9s<\/p>\n

Quand Caroline (les pr\u00e9noms ont \u00e9t\u00e9 modifi\u00e9s) ne d\u00e9croche pas imm\u00e9diatement son t\u00e9l\u00e9phone, il peut sonner plusieurs fois sans discontinuer. Au bout du fil, son employeur, un d\u00e9put\u00e9, qui l\u2019appelle ou lui \u00e9crit pour r\u00e9gler, p\u00eale-m\u00eale, un probl\u00e8me de billet de train, d\u2019\u00e9charpe tricolore qu\u2019il ne trouve pas ou de vid\u00e9o \u00e0 mettre en ligne sur son compte Facebook. Tard le soir comme le dimanche matin \u00e0 7\u00a0heures. \u00ab\u00a0Si je ne r\u00e9ponds pas dans les cinq minutes, j\u2019ai un SMS avec des points de suspension\u00a0\u00bb<\/em>, relate-t-elle. Trois <\/strong>points d\u2019impatience.<\/p>\n

Caroline est collaboratrice parlementaire, l\u2019un de ces 2\u00a0000 \u00ab\u00a0couteaux suisses\u00a0\u00bb employ\u00e9s par les locataires du Palais-Bourbon pour travailler sur les textes de loi comme pour assurer leur logistique quotidienne. \u00ab\u00a0Dans n\u2019importe quelle autre bo\u00eete, ce que l\u2019on vit serait du harc\u00e8lement moral\u00a0\u00bb, <\/em>souffle-t-elle. \u00ab\u00a0Les risques psychosociaux et le harc\u00e8lement existent \u00e0 l\u2019Assembl\u00e9e nationale\u00a0! Les ors de la R\u00e9publique n\u2019en sont malheureusement pas exempts\u00a0\u00bb, <\/em>reconna\u00eet Michel Larive, d\u00e9put\u00e9 La France insoumise (LFI, Ari\u00e8ge) dans un rapport \u00e9crit avec Jacqueline Maquet (La R\u00e9publique en marche, LRM, Pas-de-Calais), remis mercredi 26\u00a0juin au bureau de l\u2019Assembl\u00e9e \u00e0 la demande de son pr\u00e9sident, Richard Ferrand.<\/p>\n

Article r\u00e9serv\u00e9 \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/span><\/span> Lire aussi <\/span> A l\u2019Assembl\u00e9e nationale, la dure r\u00e9alit\u00e9 des collaborateurs parlementaires<\/a> <\/span> <\/section>\n

\u00ab\u00a0Ici, on fait la loi mais on ne la respecte pas\u00a0\u00bb<\/h2>\n

Si le harc\u00e8lement sexuel au Palais-Bourbon a \u00e9t\u00e9 m\u00e9diatis\u00e9 depuis quelques ann\u00e9es, le harc\u00e8lement moral reste tabou. Les cas sont cependant plus fr\u00e9quents, selon les syndicats de collaborateurs et la d\u00e9ontologue de l\u2019Assembl\u00e9e. \u00ab\u00a0On sait que quelque chose ne va pas, mais on n\u2019en mesure pas l\u2019ampleur car il y a peu de cas av\u00e9r\u00e9s\u00a0\u00bb<\/em>, explique M. Larive. \u00ab\u00a0Ici comme ailleurs \u00e7a existe, il ne faut pas se voiler la face\u00a0\u00bb<\/em>, abonde Mme<\/sup> Maquet.<\/p>\n

En avril, L\u2019Express<\/em> r\u00e9v\u00e9lait que la d\u00e9put\u00e9e LRM des Yvelines Florence Granjus \u00e9tait poursuivie aux prud\u2019hommes par deux anciens collaborateurs qui l\u2019accusent de harc\u00e8lement. Le 21\u00a0juin, le journal Sud-Ouest<\/em> faisait \u00e9tat des griefs d\u2019ex-collaborateurs de la d\u00e9put\u00e9e LRM de Charente Sandra Marsaud, d\u00e9crite par l\u2019un d\u2019eux comme \u00ab\u00a0hyper exigeante mais surtout oppressante et col\u00e9rique\u00a0\u00bb. \u00ab\u00a0Elle oblige souvent \u00e0 faire les dossiers plusieurs fois. Je me doutais qu\u2019elle ne les lisait pas. Alors j\u2019ai ins\u00e9r\u00e9 du faux texte en latin. Le dossier m\u2019est revenu en disant que \u00e7a n\u2019allait pas. Mais elle ne l\u2019avait pas lu\u00a0\u00bb<\/em>, relate un autre. L\u2019\u00e9lue, contact\u00e9e par Sud-Ouest<\/em>, \u00ab\u00a0r\u00e9fute tout ce qui est dit\u00a0\u00bb <\/em>dans l\u2019article.<\/p>\n<\/p><\/div>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

Des collaborateurs parlementaires, v\u00e9ritables \u00ab\u00a0couteaux suisses\u00a0\u00bb des d\u00e9put\u00e9s, t\u00e9moignent. Deux d\u00e9put\u00e9s viennent de rendre un rapport sur le sujet au pr\u00e9sident du Palais-Bourbon. Par Manon Rescan Publi\u00e9 le 29 juin 2019 \u00e0 04h51, mis \u00e0 jour \u00e0 09h40 Temps de Lecture 5 min. Article r\u00e9serv\u00e9 aux abonn\u00e9s Quand Caroline (les pr\u00e9noms ont \u00e9t\u00e9 modifi\u00e9s) ne<\/p><\/div>\n