Les jeunes qui sont les a\u00een\u00e9s dans leur famille \u00e0 se rendre aux \u00e9tudes rencontrent de grandes difficult\u00e9s pour s\u2019orienter dans l\u2019univers des \u00e9tudes. Professeurs et conseillers d\u2019orientation jouent alors un r\u00f4le-cl\u00e9.<\/p>\n
Seulement 20\u00a0% des familles o\u00f9 personne n\u2019a fait d\u2019\u00e9tudes sup\u00e9rieures parlent r\u00e9guli\u00e8rement de l\u2019orientation \u00e0 la maison, selon une recherche men\u00e9e dans sept lyc\u00e9es franciliens par la sociologue Agn\u00e8s van\u00a0Zanten, directrice de recherche \u00e0 l\u2019Observatoire sociologique du changement (CNRS, Sciences Po).<\/p>\n
Chez les parents dont au moins un\u00a0parent a acc\u00e9d\u00e9 aux\u00a0\u00e9tudes, 73 % des\u00a0enfants r\u00e9ussissent un dipl\u00f4me du\u00a0sup\u00e9rieur<\/strong><\/p>\n Comment, dans cette situation, s\u2019orienter, choisir les \u00ab\u00a0bonnes\u00a0\u00bb fili\u00e8res, opter pour les \u00ab\u00a0bonnes\u00a0\u00bb strat\u00e9gies sur la plate-forme Parcoursup\u00a0? Face \u00e0 cette grande complexit\u00e9, et m\u00eame avec le flot d\u2019informations disponibles en ligne, les lyc\u00e9ens issus de familles socialement d\u00e9favoris\u00e9es sont les plus d\u00e9munis. En France, les adultes dont les parents n\u2019ont aucun dipl\u00f4me ne sont que 17\u00a0% \u00e0 en poss\u00e9der un, selon les chiffres de l\u2019OCDE. Lorsqu\u2019au moins un des parents est dipl\u00f4m\u00e9 d\u2019un bac, d\u2019un CAP ou d\u2019un BEP, leurs enfants ont aussi des chances limit\u00e9es de faire des \u00e9tudes\u00a0: seuls 37\u00a0% d\u2019entre eux d\u00e9crochent un dipl\u00f4me du sup\u00e9rieur. Par contre, si au moins un parent a fait des \u00e9tudes, l\u2019enfant aura plus de facilit\u00e9 \u00e0 se projeter dans cet univers\u00a0: 73\u00a0% obtiennent un dipl\u00f4me du sup\u00e9rieur.<\/p>\n Absence de mod\u00e8le<\/strong><\/p>\n Si la condition familiale est l\u2019un des principaux freins \u00e0 la poursuite d\u2019\u00e9tudes, c\u2019est notamment le cas pour les lyc\u00e9ens ruraux, \u00e9tudi\u00e9s par Benoit Coquard, sociologue \u00e0 l\u2019Institut national de la recherche agronomique (INRA).\u00a0\u00ab\u00a0Ces jeunes p\u00e2tissent d\u2019une absence de mod\u00e8le\u00a0: si les \u00e9tudiants qui r\u00e9ussissent ne reviennent pas\u00a0<\/em>\u201cau pays\u201d, personne ne b\u00e9n\u00e9ficie de leur exemple. S\u2019ils reviennent apr\u00e8s avoir \u00e9chou\u00e9, cela entretient le d\u00e9couragement.\u00a0\u00bb<\/em><\/p>\n <\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Les jeunes qui sont les a\u00een\u00e9s dans leur famille \u00e0 se rendre aux \u00e9tudes rencontrent de grandes difficult\u00e9s pour s\u2019orienter dans l\u2019univers des \u00e9tudes. Professeurs et conseillers d\u2019orientation jouent alors un r\u00f4le-cl\u00e9. Seulement 20\u00a0% des familles o\u00f9 personne n\u2019a fait d\u2019\u00e9tudes sup\u00e9rieures parlent r\u00e9guli\u00e8rement de l\u2019orientation \u00e0 la maison, selon une recherche men\u00e9e dans sept<\/p><\/div>\n