{"id":13420,"date":"2024-11-19T14:00:09","date_gmt":"2024-11-19T13:00:09","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/emploi\/article\/2024\/11\/19\/handicap-et-emploi-depuis-la-loi-de-2005-est-on-mieux-accompagne_6402987_1698637.html"},"modified":"2024-11-19T14:00:09","modified_gmt":"2024-11-19T13:00:09","slug":"handicap-et-emploi-depuis-la-loi-de-2005-est-on-mieux-accompagne","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/handicap-et-emploi-depuis-la-loi-de-2005-est-on-mieux-accompagne\/","title":{"rendered":"Handicap et emploi\u00a0: depuis la loi de 2005, est-on mieux accompagn\u00e9\u00a0?"},"content":{"rendered":"
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\u00ab<\/em> Une grande loi de la R\u00e9publique issue d\u2019une v\u00e9ritable concertation avec les associations : pour la premi\u00e8re fois, le handicap \u00e9tait d\u00e9fini et les personnes concern\u00e9es devaient b\u00e9n\u00e9ficier des m\u00eames droits que celles dites \u201cvalides\u201d, dans l\u2019emploi comme dans tous les domaines de la vie quotidienne. \u00bb<\/em> Voil\u00e0 comment Arnaud de Broca, pr\u00e9sident du Collectif Handicaps (54 associations nationales), \u00e9voque la loi du 11 f\u00e9vrier 2005 pour l\u2019\u00e9galit\u00e9 des droits et des chances, la participation et la citoyennet\u00e9 des personnes handicap\u00e9es<\/a>.<\/p>\n

Elle a constitu\u00e9 un tournant. \u00ab<\/em> Elle a renonc\u00e9 \u00e0 une approche strictement m\u00e9dicale du handicap, puisque d\u00e9sormais le handicap r\u00e9sulte de l\u2019interaction entre une personne qui pr\u00e9sente une alt\u00e9ration fonctionnelle \u2013 cognitive, visuelle, motrice \u2013 et un environnement non adapt\u00e9. C\u2019est cette discordance qui conduit \u00e0 restreindre ou \u00e0 limiter la libert\u00e9 de choisir ou de faire des personnes<\/em> \u00bb<\/em>, explique Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre d\u00e9l\u00e9gu\u00e9e charg\u00e9e des personnes en situation de handicap. D\u00e9sormais, ces personnes doivent pouvoir travailler autant que possible dans l\u2019environnement professionnel \u00ab classique \u00bb.<\/p>\n

Pour ce faire, la loi de 2005 contraint le service public \u00e0 s\u2019acquitter d\u2019une contribution financi\u00e8re \u00e0 un nouvel organisme, le Fonds pour l\u2019insertion des personnes handicap\u00e9es dans la fonction publique (FIPHFP), s\u2019il ne remplit pas l\u2019obligation d\u2019emploi des travailleurs handicap\u00e9s d\u2019embaucher au moins 6 % de personnes en situation de handicap. Jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent, le service public n\u2019\u00e9tait redevable de rien, contrairement aux entreprises priv\u00e9es de plus de 20 salari\u00e9s qui devaient s\u2019acquitter de cette contribution aupr\u00e8s de l\u2019Association de gestion du fonds pour l\u2019insertion professionnelle des personnes handicap\u00e9es (Agefiph), depuis la loi du 10 juillet 1987<\/a>.<\/p>\n

\u00ab Obstacles et discriminations persistent \u00bb<\/h2>\n

Deux d\u00e9cennies plus tard, quel est le bilan ? On d\u00e9nombre 1,2 million de personnes avec une reconnaissance administrative du handicap qui sont en emploi (4,3 % de la population active) et qui peuvent b\u00e9n\u00e9ficier de dispositifs sp\u00e9cifiques. Depuis 2019, un r\u00e9f\u00e9rent handicap est <\/em>obligatoire dans les entreprises de plus de 250 salari\u00e9s. Dans le priv\u00e9, selon la direction de l\u2019animation, de la recherche, des \u00e9tudes et des statistiques<\/a>, 674 400 travailleurs handicap\u00e9s \u00e9taient employ\u00e9s en 2023 dans les 112 300 entreprises assujetties \u00e0 l\u2019obligation d\u2019emploi, soit un taux d\u2019emploi direct en \u00e9quivalent temps plein de 3,6 % des effectifs. Dans le secteur public, d\u2019apr\u00e8s le FIPHFP, ce taux atteignait 5,66 %<\/a> (les taux d\u2019emploi direct entre priv\u00e9 et public ne sont pas calcul\u00e9s de la m\u00eame fa\u00e7on et ne sont donc pas comparables).<\/p>\n

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\u00ab Une grande loi de la R\u00e9publique issue d\u2019une v\u00e9ritable concertation avec les associations : pour la premi\u00e8re fois, le handicap \u00e9tait d\u00e9fini et les personnes concern\u00e9es devaient b\u00e9n\u00e9ficier des m\u00eames droits que celles dites \u201cvalides\u201d, dans l\u2019emploi comme dans tous les domaines de la vie quotidienne. \u00bb Voil\u00e0 comment Arnaud de Broca, pr\u00e9sident du Collectif Handicaps (54 associations<\/p><\/div>\n