{"id":13279,"date":"2024-10-04T15:30:10","date_gmt":"2024-10-04T13:30:10","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/emploi\/article\/2024\/10\/04\/les-accords-de-branche-et-d-entreprise-sur-les-salaires-ont-recule-en-2023_6343642_1698637.html"},"modified":"2024-10-04T15:30:10","modified_gmt":"2024-10-04T13:30:10","slug":"les-accords-de-branche-et-dentreprise-sur-les-salaires-ont-recule-en-2023","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/les-accords-de-branche-et-dentreprise-sur-les-salaires-ont-recule-en-2023\/","title":{"rendered":"Les accords de branche et d\u2019entreprise sur les salaires ont recul\u00e9 en\u00a02023"},"content":{"rendered":"
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1 138 accords et avenants interprofessionnels et de branche (donn\u00e9es provisoires) ont \u00e9t\u00e9 sign\u00e9s en 2023 \u00e0 tous les niveaux (national, r\u00e9gional, local). Ce chiffre, tir\u00e9 du bilan annuel de la n\u00e9gociation collective en 2023 publi\u00e9 jeudi 3 octobre par le minist\u00e8re du travail et de l\u2019emploi, atteste d\u2019une forte baisse par rapport \u00e0 2022 (1 596 accords sign\u00e9s selon les chiffres d\u00e9finitifs).<\/p>\n

La cause de cette d\u00e9crue ? La d\u00e9c\u00e9l\u00e9ration de l\u2019inflation, qui a r\u00e9duit en 2023 la fr\u00e9quence de r\u00e9\u00e9valuation du smic. Et donc la n\u00e9cessit\u00e9 de n\u00e9gocier pour maintenir les minima conventionnels au-dessus du salaire minimum. \u00ab Apr\u00e8s une ann\u00e9e 2022 marqu\u00e9e par une dynamique exceptionnelle (\u2026) tir\u00e9e par le rythme tr\u00e8s soutenu de la n\u00e9gociation salariale, le volume des accords sign\u00e9s en 2023 retrouve un niveau plus en phase avec la tendance longue \u00bb, <\/em>confirme Pierre Ramain, directeur g\u00e9n\u00e9ral du travail, dans l\u2019avant-propos de ce bilan.<\/p>\n

Reste que ce retour \u00e0 la normale laisse un go\u00fbt amer \u00e0 certains des partenaires sociaux, que le minist\u00e8re du travail invite \u00e0 s\u2019exprimer dans son bilan. \u00ab Trop de n\u00e9gociations salariales de branche s\u2019effectuent a minima et se traduisent uniquement par une simple mise en conformit\u00e9. Cette pratique renforce le tassement des grilles salariales et (\u2026) cantonne trop de salari\u00e9s (en majorit\u00e9 des femmes), \u00e0 rester au niveau du smic pendant de longues ann\u00e9es \u00bb<\/em>, regrette la CFDT.<\/p>\n

l\u2019\u00e9galit\u00e9 femmes hommes en recul<\/h2>\n

A l\u2019inverse de la n\u00e9gociation de branche, la n\u00e9gociation d\u2019entreprise n\u2019affiche qu\u2019un l\u00e9ger repli (\u2212 5,5 %) et se maintient \u00e0 un niveau \u00e9lev\u00e9 : 107 980 textes de diff\u00e9rents types ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9pos\u00e9s sur la plateforme de l\u2019administration, avec une r\u00e9partition quasiment identique entre 2022 et 2023. 61,9 % sont des accords ou avenants sign\u00e9s par des d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s syndicaux (DS), des \u00e9lus du comit\u00e9 social et \u00e9conomique (CSE), ou des salari\u00e9s mandat\u00e9s. 19,1 % r\u00e9sultent d\u2019un r\u00e9f\u00e9rendum \u00e0 la majorit\u00e9 des deux tiers des salari\u00e9s, et 18,7 % rel\u00e8vent de d\u00e9cisions unilat\u00e9rales de l\u2019employeur (d\u00e9nonciations d\u2019accords, plans d\u2019action\u2026).<\/p>\n

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