{"id":12606,"date":"2024-02-14T06:00:18","date_gmt":"2024-02-14T05:00:18","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/emploi\/article\/2024\/02\/14\/sur-la-sante-des-femmes-beaucoup-de-prevention-mais-pas-de-differenciation_6216442_1698637.html"},"modified":"2024-02-14T06:00:18","modified_gmt":"2024-02-14T05:00:18","slug":"sur-la-sante-des-femmes-beaucoup-de-prevention-mais-pas-de-differenciation","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/sur-la-sante-des-femmes-beaucoup-de-prevention-mais-pas-de-differenciation\/","title":{"rendered":"Sur la sant\u00e9 des femmes, beaucoup de pr\u00e9vention mais pas de diff\u00e9renciation"},"content":{"rendered":"
Les entreprises doivent-elles consid\u00e9rer la sant\u00e9 des femmes comme un sujet en soi, pour mieux s\u2019adapter aux difficult\u00e9s qu\u2019elles rencontrent ? C\u2019est l\u2019avis de Florence Chappert, responsable de la mission \u00e9galit\u00e9 int\u00e9gr\u00e9e \u00e0 l\u2019Agence nationale pour l\u2019am\u00e9lioration des conditions de travail (Anact) : \u00ab Une approche genr\u00e9e de la question des conditions de travail permet de comprendre que les femmes ne sont pas mieux prot\u00e9g\u00e9es que les hommes. Si les femmes ont quatre ou cinq jours d\u2019absent\u00e9isme par an de plus que les hommes, cela ne s\u2019explique pas seulement par les enfants, mais aussi par des contraintes sp\u00e9cifiques, qui les exposent \u00e0 des cons\u00e9quences financi\u00e8res, la perte d\u2019un emploi ou l\u2019isolement du collectif. \u00bb<\/em><\/p>\n C\u2019est par ce constat que cette sp\u00e9cialiste de la sant\u00e9 a ouvert les rencontres RH du 7 f\u00e9vrier \u2212 le rendez-vous mensuel de l\u2019actualit\u00e9 RH organis\u00e9 par Le Monde<\/em> en partenariat avec ManpowerGroup Talent Solutions et Malakoff Humanis \u2212, qui ont r\u00e9uni une dizaine de DRH \u00e0 Paris et \u00e0 distance.<\/p>\n Cet \u00e9tat des lieux est le fruit de recherches r\u00e9centes, qui ont permis de visibiliser des risques professionnels, longtemps sous-estim\u00e9s par les politiques publiques et les entreprises, que subissent sp\u00e9cifiquement les femmes dans le cadre de leur travail. Entre 2001 et 2019, le nombre d\u2019accidents du travail a grimp\u00e9 de 41,6 % pour les femmes, tandis qu\u2019il chutait de 27,2 % chez les hommes.<\/p>\n Lorsqu\u2019il s\u2019agit de visibiliser les probl\u00e9matiques de sant\u00e9 au travail propres aux femmes, les DRH \u00e9voquent spontan\u00e9ment l\u2019endom\u00e9triose, une maladie chronique sans rem\u00e8de qui touche exclusivement celles en \u00e2ge de procr\u00e9er, et en concerne pr\u00e8s de 10 %. Lors des crises que peuvent subir certaines salari\u00e9es, il s\u2019agit pour les manageurs de davantage tol\u00e9rer des absences de courte dur\u00e9e sur le temps de travail, qu\u2019il ne faut pas confondre avec un arr\u00eat de travail.<\/p>\n Sur les maladies chroniques, la Caisse nationale d\u2019assurance-vieillesse (CNAV) dit utiliser le t\u00e9l\u00e9travail comme un levier pour permettre \u00e0 des salari\u00e9es de souffler, et plus g\u00e9n\u00e9ralement la flexibilit\u00e9 du temps de travail. De son c\u00f4t\u00e9, Malakoff Humanis octroie depuis peu cinq jours suppl\u00e9mentaires de t\u00e9l\u00e9travail occasionnel aux femmes atteintes d\u2019endom\u00e9triose \u2013 portant le plafond \u00e0 vingt jours \u2013 ou de cinq jours d\u2019absence r\u00e9mun\u00e9r\u00e9e autoris\u00e9s par an, pour celles qui ne peuvent t\u00e9l\u00e9travailler.<\/p>\n Sur ce sujet, la direction g\u00e9n\u00e9rale du travail et l\u2019Anact vont prochainement publier un guide \u00e0 destination des manageurs et des RH. L\u2019enjeu reste avant tout de sensibiliser sur les pathologies existantes, pour mieux les rendre visibles dans l\u2019entreprise. \u00ab C\u2019est sur la sant\u00e9 que l\u2019on voit les v\u00e9ritables valeurs d\u2019une entreprise : comment elle g\u00e8re la pr\u00e9vention, est-ce qu\u2019elle pr\u00e9voit des compl\u00e9ments de salaire pour compenser les jours de carence lors d\u2019un arr\u00eat maladie par exemple \u00bb<\/em>, consid\u00e8re Laurence Breton-Kueny, DRH du groupe Afnor et vice-pr\u00e9sidente de l\u2019association nationale des DRH.<\/p>\n Il vous reste 50% de cet article \u00e0 lire. La suite est r\u00e9serv\u00e9e aux abonn\u00e9s.<\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Les entreprises doivent-elles consid\u00e9rer la sant\u00e9 des femmes comme un sujet en soi, pour mieux s\u2019adapter aux difficult\u00e9s qu\u2019elles rencontrent ? C\u2019est l\u2019avis de Florence Chappert, responsable de la mission \u00e9galit\u00e9 int\u00e9gr\u00e9e \u00e0 l\u2019Agence nationale pour l\u2019am\u00e9lioration des conditions de travail (Anact) : \u00ab Une approche genr\u00e9e de la question des conditions de travail permet de comprendre que<\/p><\/div>\nSensibiliser sur les pathologies existantes<\/h2>\n