{"id":11614,"date":"2023-04-21T12:30:07","date_gmt":"2023-04-21T10:30:07","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/economie\/article\/2023\/04\/21\/chez-akkodis-un-dialogue-social-impossible-sur-fond-de-stress-au-travail_6170473_3234.html"},"modified":"2023-04-21T12:30:07","modified_gmt":"2023-04-21T10:30:07","slug":"chez-akkodis-un-dialogue-social-impossible-sur-fond-de-stress-au-travail","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/chez-akkodis-un-dialogue-social-impossible-sur-fond-de-stress-au-travail\/","title":{"rendered":"Chez Akkodis, un dialogue social impossible sur fond de stress au travail"},"content":{"rendered":"
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Obtenir une juste repr\u00e9sentation des salari\u00e9s, cela fait dix ans que Marc Vicens m\u00e8ne le combat devant les tribunaux. Malgr\u00e9 ses 6 000 salari\u00e9s et 500 millions d\u2019euros de chiffre d\u2019affaires en France, son employeur, Akka Technologies, devenu Akkodis en octobre 2022 depuis son rachat par Adecco, n\u2019a jamais eu d\u2019instance repr\u00e9sentant l\u2019unit\u00e9 \u00e9conomique et sociale (UES) du groupe d\u2019ing\u00e9nierie, prestataire notamment d\u2019Airbus. \u00ab Malgr\u00e9 les victoires devant les tribunaux et les demandes de l\u2019inspection du travail, il y avait une volont\u00e9 d\u00e9lib\u00e9r\u00e9e de l\u2019ancienne direction de ne pas avoir d\u2019instance au niveau du groupe \u00bb<\/em>, explique Christophe Eychenne, l\u2019avocat de Force ouvri\u00e8re (FO).<\/p>\n

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Lire aussi :<\/span> Article r\u00e9serv\u00e9 \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/span><\/span> Airbus, champion des commandes et des livraisons devant Boeing en 2022<\/a> <\/span> <\/div>\n<\/section>\n

Alors, quand les nouveaux dirigeants d\u00e9cident en janvier d\u2019organiser un scrutin pour constituer un comit\u00e9 social et \u00e9conomique (CSE) regroupant les sept entit\u00e9s juridiques du groupe en France, M. Vicens, d\u00e9l\u00e9gu\u00e9 FO, esp\u00e8re la fin d\u2019une d\u00e9cennie d\u2019anomalie sociale. Mais son espoir est vite d\u00e9\u00e7u : selon lui, les r\u00e8gles du scrutin qui s\u2019est tenu en f\u00e9vrier et mars ont \u00e9t\u00e9 biais\u00e9es. \u00ab Le protocole d\u2019accord pr\u00e9\u00e9lectoral n\u2019a pas \u00e9t\u00e9 n\u00e9goci\u00e9 mais impos\u00e9 par une d\u00e9cision unilat\u00e9rale de la direction et l\u2019outil \u00e9lectronique ne garantissait pas l\u2019exercice individuel du vote<\/em>, explique Marc Vicens. On \u00e9tait enfin arriv\u00e9s \u00e0 organiser des \u00e9lections. La direction nous les a vol\u00e9es \u00bb<\/em>, regrette le d\u00e9l\u00e9gu\u00e9 syndical. Il a saisi le tribunal judiciaire de Lyon pour faire annuler le vote. Une audience de plaidoiries est programm\u00e9e pour <\/strong>le lundi 24 avril.<\/p>\n

Querelle entre syndicats et direction<\/h2>\n

\u00ab La direction n\u2019est pas \u00e9trang\u00e8re \u00e0 ces ann\u00e9es de blocage. Mais quand elle d\u00e9cide d\u2019avancer, FO lui met des b\u00e2tons dans les roues \u00bb<\/em>, s\u2019agace Vincent Barrat, d\u00e9l\u00e9gu\u00e9 CFDT, dont le syndicat est arriv\u00e9 en t\u00eate aux \u00e9lections. Il se demande m\u00eame si son coll\u00e8gue de FO \u00ab ne cr\u00e9e pas sciemment un climat propice aux probl\u00e8mes pour pouvoir ensuite engager des contentieux et conserver son mandat qui date de 2009 \u00bb<\/em>. Marc Vicens se d\u00e9fend d\u2019\u00eatre mauvais perdant : \u00ab On a contest\u00e9 les \u00e9lections avant m\u00eame leur tenue. Le jour o\u00f9 nous aurons des \u00e9lections loyales, quel que soit leur r\u00e9sultat, on l\u2019acceptera. \u00bb<\/em><\/p>\n

Contact\u00e9e, la direction d\u2019Akkodis ne souhaite pas commenter les actions judiciaires car \u00ab ces derni\u00e8res sont toujours en cours \u00bb.<\/em> Mais elle assure, dans une r\u00e9ponse \u00e9crite, que \u00ab ces \u00e9lections se sont d\u00e9roul\u00e9es conform\u00e9ment au cadre r\u00e9glementaire \u00bb<\/em> et constituent une \u00ab premi\u00e8re \u00e9tape en vue du rapprochement des socles sociaux des diff\u00e9rentes entit\u00e9s au sein de la marque Akkodis \u00bb<\/em>. FO et ses alli\u00e9s n\u2019excluent pas de lancer une autre action pour discrimination syndicale et d\u00e9lit d\u2019entrave. \u00ab La direction a bafou\u00e9 les r\u00e8gles de neutralit\u00e9. Elle a censur\u00e9 nos tracts et a, au contraire, favoris\u00e9 la CFDT et la CFTC, devenues majoritaires au CSE. Elle a r\u00e9ussi \u00e0 mettre \u00e0 l\u2019\u00e9cart l\u2019intersyndicale que nous avions constitu\u00e9e avec UNSA et la CFE-CGC \u00bb<\/em>, clame le d\u00e9l\u00e9gu\u00e9 FO.<\/p>\n

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Obtenir une juste repr\u00e9sentation des salari\u00e9s, cela fait dix ans que Marc Vicens m\u00e8ne le combat devant les tribunaux. Malgr\u00e9 ses 6 000 salari\u00e9s et 500 millions d\u2019euros de chiffre d\u2019affaires en France, son employeur, Akka Technologies, devenu Akkodis en octobre 2022 depuis son rachat par Adecco, n\u2019a jamais eu d\u2019instance repr\u00e9sentant l\u2019unit\u00e9 \u00e9conomique et sociale (UES) du<\/p><\/div>\n