{"id":10995,"date":"2022-11-23T18:06:43","date_gmt":"2022-11-23T17:06:43","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/economie\/article\/2022\/11\/23\/nouvelle-fronde-chez-plon-contre-les-methodes-de-management-de-lise-boell_6151304_3234.html"},"modified":"2022-11-23T18:06:43","modified_gmt":"2022-11-23T17:06:43","slug":"nouvelle-fronde-chez-plon-contre-les-methodes-de-management-de-lise-boell","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/nouvelle-fronde-chez-plon-contre-les-methodes-de-management-de-lise-boell\/","title":{"rendered":"Nouvelle fronde chez Plon contre les m\u00e9thodes de management de Lise Bo\u00ebll"},"content":{"rendered":"
Le comit\u00e9 social et \u00e9conomique (CSE) de Place des \u00e9diteurs, entit\u00e9 d\u2019Editis (Vivendi) s\u2019est saisi, mardi 15 novembre, de son droit d\u2019alerte en cas d\u2019atteinte aux droits des personnes apr\u00e8s le placement en arr\u00eat de travail de deux salari\u00e9s, confirmant une information parue mardi 22 novembre dans La Lettre A<\/em>. Cette proc\u00e9dure vise une nouvelle fois les m\u00e9thodes de management de Lise Bo\u00ebll, la codirectrice de Plon.<\/p>\n Voici tout juste un an, la nomination de cette \u00e9ditrice d\u2019Eric Zemmour et de Philippe de Villiers<\/a>, venue d\u2019Albin Michel \u00e0 la direction de Plon avait provoqu\u00e9 un s\u00e9rieux malaise dans les \u00e9quipes de la maison d\u2019\u00e9dition. Elle avait, chose rare, impos\u00e9 deux de ses adjoints \u2013 Estelle Cerutti et Micka\u00ebl Palvin \u2013 eux aussi venus d\u2019Albin Michel. L\u2019ancienne directrice g\u00e9n\u00e9rale de Plon, C\u00e9line Thoulouze, qui ne souhaitait pas travailler avec elle, s\u2019\u00e9tait mise en retrait et, en attendant de prendre les r\u00eanes de Nil, une autre filiale d\u2019Editis, avait \u00e9t\u00e9 r\u00e9trograd\u00e9e au poste de directrice g\u00e9n\u00e9rale adjointe charg\u00e9e de la fiction de Plon.<\/p>\n Les m\u00e9thodes de management de Lise Bo\u00ebll et de ses adjoints tout comme leur d\u00e9fense d\u2019auteurs d\u2019extr\u00eame droite ont suscit\u00e9 de forts clivages. Auto-\u00e9dit\u00e9, le dernier ouvrage d\u2019Eric Zemmour qui a b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 d\u2019un extraordinaire tremplin m\u00e9diatique gr\u00e2ce aux cha\u00eenes de t\u00e9l\u00e9vision de Vincent Bollor\u00e9, a \u00e9t\u00e9 distribu\u00e9 par Editis. Pour la majorit\u00e9 des salari\u00e9s de Plon qui, par le pass\u00e9 a publi\u00e9 Claude L\u00e9vi-Strauss ou Jean Malaurie, la greffe n\u2019a pas pris. Une premi\u00e8re enqu\u00eate ind\u00e9pendante a alors \u00e9t\u00e9 diligent\u00e9e par le CSE d\u2019Editis sur le management dans l\u2019entreprise. Lise Bo\u00ebll et Estelle Cerutti ont alors \u00e9t\u00e9 pri\u00e9es de t\u00e9l\u00e9travailler pendant la dur\u00e9e de cette enqu\u00eate. Ses conclusions r\u00e9v\u00e9l\u00e9es par oral aux salari\u00e9s ont \u00e9voqu\u00e9 des dysfonctionnements, une perte de confiance des salari\u00e9s, une direction humiliante et agressive. A tel point qu\u2019il a \u00e9t\u00e9 demand\u00e9 \u00e0 Lise Bo\u00ebll et Estelle Cerutti de ne plus travailler avec les anciennes \u00e9quipes.<\/p>\n Dans le m\u00eame temps, Micka\u00ebl Palvin, directeur g\u00e9n\u00e9ral adjoint de Plon a \u00e9t\u00e9 mis \u00e0 pied avant d\u2019\u00eatre licenci\u00e9 lorsque la direction d\u2019Editis a d\u00e9couvert qu\u2019il avait \u00e9t\u00e9 remerci\u00e9 de son pr\u00e9c\u00e9dent poste chez Albin Michel pour harc\u00e8lement moral, en f\u00e9vrier 2021 (Le Monde <\/em>du 10 d\u00e9cembre 2021).<\/p>\n Parall\u00e8lement, Mich\u00e8le Benbunan, directrice g\u00e9n\u00e9rale d\u2019Editis, a r\u00e9investi C\u00e9line Thoulouze dans ses anciennes fonctions de directrice g\u00e9n\u00e9rale de Plon. Cette maison d\u2019\u00e9dition est depuis la seule de la place parisienne \u00e0 \u00eatre bic\u00e9phale. Une d\u00e9testation non feinte oppose les deux \u00e9quipes. Celles de Lise Bo\u00ebll sont install\u00e9es dans le 6e<\/sup> arrondissement de Paris, celles de C\u00e9line Thoulouze au si\u00e8ge d\u2019Editis dans le 13e<\/sup>. Chacune travaille avec ses auteurs, ses \u00e9quipes d\u2019une douzaine de salari\u00e9s et pr\u00e9voit ses propres rentr\u00e9es litt\u00e9raires. Une guerre in\u00e9dite dans l\u2019\u00e9dition qui se joue par exemple dans la d\u00e9programmation des posts sur Instagram de \u00ab Plon B \u00bb et de \u00ab Plon Historique \u00bb.<\/p>\n Il vous reste 38.36% de cet article \u00e0 lire. La suite est r\u00e9serv\u00e9e aux abonn\u00e9s.<\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Le comit\u00e9 social et \u00e9conomique (CSE) de Place des \u00e9diteurs, entit\u00e9 d\u2019Editis (Vivendi) s\u2019est saisi, mardi 15 novembre, de son droit d\u2019alerte en cas d\u2019atteinte aux droits des personnes apr\u00e8s le placement en arr\u00eat de travail de deux salari\u00e9s, confirmant une information parue mardi 22 novembre dans La Lettre A. Cette proc\u00e9dure vise une nouvelle fois les<\/p><\/div>\nBic\u00e9phale<\/h2>\n