{"id":10815,"date":"2022-10-12T10:24:11","date_gmt":"2022-10-12T08:24:11","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/economie\/article\/2022\/10\/12\/inquietante-tendance-a-la-hausse-des-faillites-en-france-presque-au-niveau-de-2019_6145445_3234.html"},"modified":"2022-10-12T10:24:11","modified_gmt":"2022-10-12T08:24:11","slug":"inquietante-tendance-a-la-hausse-des-faillites-en-france-presque-au-niveau-de-2019","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/inquietante-tendance-a-la-hausse-des-faillites-en-france-presque-au-niveau-de-2019\/","title":{"rendered":"Inqui\u00e9tante tendance \u00e0 la hausse des faillites en France, presque au niveau de\u00a02019"},"content":{"rendered":"
Pendant deux ann\u00e9es, en 2020 et 2021, la politique du \u00ab quoi qu\u2019il en co\u00fbte \u00bb a permis de maintenir le nombre d\u2019ouvertures de proc\u00e9dures judiciaires \u00e0 un niveau historiquement bas. Ainsi, avec 5 500 faillites seulement, la sinistralit\u00e9 observ\u00e9e au troisi\u00e8me trimestre 2021 a \u00e9t\u00e9 la plus faible depuis vingt-cinq ans. Mais cette parenth\u00e8se semble d\u00e9sormais referm\u00e9e. Sur les douze derniers mois, de septembre 2021 \u00e0 septembre 2022, 37 000 entreprises ont fait d\u00e9faillance, indique, mardi 11 octobre, la Banque de France, soit une hausse de 34,4 % par rapport \u00e0 la m\u00eame p\u00e9riode de 2021.<\/p>\n Ce total reste certes nettement inf\u00e9rieur au niveau d\u2019avant la crise sanitaire \u2013 pr\u00e8s de 51 200 entreprises ont fait faillite en 2019 \u2013, mais il indique que l\u2019\u00e9tat de gr\u00e2ce est termin\u00e9. \u00ab Les m\u00e9canismes de soutien disparaissant, on est revenus, depuis l\u2019automne 2021, \u00e0 des niveaux de d\u00e9faillances plus proches de la normale, et on s\u2019attend \u00e0 ce que ce processus de normalisation se poursuive \u00bb<\/em>, indique Emilie Quema, directrice des entreprises \u00e0 la Banque de France.<\/p>\n D\u2019apr\u00e8s les d\u00e9comptes du cabinet Altares, qui publie ses propres chiffres, pr\u00e8s de 33 000 emplois sont actuellement concern\u00e9s par une proc\u00e9dure de sauvegarde ou de liquidation. Signe suppl\u00e9mentaire d\u2019un retour \u00e0 la normale, les secteurs les plus concern\u00e9s par les difficult\u00e9s sont \u00e9galement ceux o\u00f9 la sinistralit\u00e9 \u00e9tait la plus forte avant la crise sanitaire : le commerce de d\u00e9tail, la restauration, les services \u00e0 la personne, le commerce automobile. Des secteurs qui s\u2019adressent essentiellement \u00e0 une client\u00e8le de particuliers.<\/p>\n Mais Altares pointe \u00e9galement des \u00ab signaux pr\u00e9occupants \u00bb<\/em> venus du secteur de la construction et du b\u00e2timent, qui a beaucoup p\u00e2ti des tensions sur les approvisionnements et de la flamb\u00e9e des co\u00fbts des mat\u00e9riaux. Pour l\u2019heure, les faillites spectaculaires, comme celles de Geoxia, le constructeur des maisons Ph\u00e9nix, intervenue en juin, ou celle de Camaieu, qui a ferm\u00e9 ses boutiques en septembre, restent encore rares. Cette vague montante de d\u00e9faillances frappe essentiellement les petites entreprises, surtout les TPE de moins de trois salari\u00e9s.<\/p>\n Selon Altares, elles repr\u00e9sentaient les trois quarts des quelque 9 000 entreprises en faillite au troisi\u00e8me trimestre. \u00ab En d\u00e9but d\u2019ann\u00e9e, les PME \u00e9taient tr\u00e8s bien arm\u00e9es pour encaisser les chocs de 2022 : elles avaient de bonnes tr\u00e9soreries et avaient pu reconstituer leurs marges \u00bb<\/em>, constate pourtant Jean-Pierre Villetelle, chef de l\u2019Observatoire des entreprises \u00e0 la Banque de France. Mais la flamb\u00e9e des co\u00fbts cons\u00e9cutive \u00e0 la guerre en Ukraine, d\u00e9clench\u00e9e le 24 f\u00e9vrier, la d\u00e9gradation de la conjoncture et la baisse de la consommation ont eu raison de cette bonne sant\u00e9. \u00ab Les situations se tendent assez rapidement \u00bb<\/em>, admet M. Villetelle.<\/p>\n Il vous reste 45.41% de cet article \u00e0 lire. La suite est r\u00e9serv\u00e9e aux abonn\u00e9s.<\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Pendant deux ann\u00e9es, en 2020 et 2021, la politique du \u00ab quoi qu\u2019il en co\u00fbte \u00bb a permis de maintenir le nombre d\u2019ouvertures de proc\u00e9dures judiciaires \u00e0 un niveau historiquement bas. Ainsi, avec 5 500 faillites seulement, la sinistralit\u00e9 observ\u00e9e au troisi\u00e8me trimestre 2021 a \u00e9t\u00e9 la plus faible depuis vingt-cinq ans. Mais cette parenth\u00e8se semble d\u00e9sormais referm\u00e9e. Sur les douze derniers<\/p><\/div>\nSurtout les TPE<\/h2>\n