{"id":10601,"date":"2022-07-31T05:30:10","date_gmt":"2022-07-31T03:30:10","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/economie\/article\/2022\/07\/31\/en-bretagne-des-travailleurs-loges-en-urgence-dans-des-internats-pour-sauver-la-saison_6136724_3234.html"},"modified":"2022-07-31T05:30:10","modified_gmt":"2022-07-31T03:30:10","slug":"en-bretagne-des-travailleurs-loges-en-urgence-dans-des-internats-pour-sauver-la-saison","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/en-bretagne-des-travailleurs-loges-en-urgence-dans-des-internats-pour-sauver-la-saison\/","title":{"rendered":"En Bretagne, des travailleurs log\u00e9s en urgence dans des internats pour sauver la saison"},"content":{"rendered":"

Il est arriv\u00e9 ici la veille. Entre deux services au bar d\u2019un h\u00f4tel-restaurant cossu de Saint-Briac-sur-mer (Ille-et-Vilaine), o\u00f9 il travaille, Jason Lerigoleur termine son emm\u00e9nagement, en ce mercredi matin de la mi-juillet. Dans cette chambre, dont les sanitaires collectifs sont situ\u00e9s sur le palier, le saisonnier de 21 ans a commenc\u00e9 par brancher sa console de jeux vid\u00e9o et son \u00e9cran plat. Pas de connexion Wi-Fi disponible pour jouer en ligne. D\u00e9\u00e7u, le jeune homme a alors rang\u00e9 sa manette pour trier ses affaires dans l\u2019armoire qui tr\u00f4ne face \u00e0 trois sommiers relev\u00e9s contre un mur de la pi\u00e8ce.<\/p>\n

Lire aussi :<\/span> Article r\u00e9serv\u00e9 \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/span><\/span> La p\u00e9nurie de logements est devenue \u00ab le frein num\u00e9ro un \u00bb au recrutement de saisonniers<\/a> <\/span> <\/section>\n

Faute de logement disponible sur la c\u00f4te bretonne, Jason Lerigoleur a r\u00e9serv\u00e9 une chambre dans l\u2019internat du lyc\u00e9e h\u00f4telier de Dinard. \u00ab Ce n\u2019est pas le grand luxe, mais \u00e7a d\u00e9fie toute concurrence \u00bb<\/em>, relativise le barman. Loyer mensuel : 300 euros. Il poursuit : \u00ab Ici, les saisonniers gal\u00e8rent \u00e0 se loger. On nous propose des studios \u00e0 des prix exorbitants. Jusqu\u2019\u00e0 900 euros la semaine. Nous ne sommes pas des touristes, mais des professionnels contribuant \u00e0 l\u2019activit\u00e9 \u00e9conomique locale. \u00bb <\/em>Vingt autres travailleurs estivaux sont attendus dans cet internat appartenant \u00e0 la r\u00e9gion Bretagne. La collectivit\u00e9 a d\u00e9cid\u00e9 d\u2019ouvrir en urgence cet \u00e9tablissement ainsi que trois autres ailleurs dans la p\u00e9ninsule afin de loger des dizaines de travailleurs. Une exp\u00e9rimentation \u00ab de secours \u00bb <\/em>imagin\u00e9e <\/em>alors que P\u00f4le emploi annonce un manque de 50 000 saisonniers dans la r\u00e9gion.<\/p>\n

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Les syndicats h\u00f4teliers misent sur ce dispositif pour pallier le manque de personnel qui contraint certains restaurateurs \u00e0 fermer un ou deux jours par semaine<\/p>\n<\/blockquote>\n

L\u2019une des causes justifiant cette p\u00e9nurie r\u00e9currente de main-d\u2019\u0153uvre est le manque de logements. \u00ab Certains travailleurs dorment dans leur voiture, alors que nous avons des locaux vides. Le bon sens veut qu\u2019on les ouvre, <\/em>insiste Lo\u00efg Chesnais-Girard, le pr\u00e9sident (divers gauche) de la r\u00e9gion. Une telle op\u00e9ration permet aussi \u00e0 la collectivit\u00e9 d\u2019optimiser l\u2019usage de ses b\u00e2timents. \u00bb <\/em>Nombre des 12 000 lits des internats g\u00e9r\u00e9s par la r\u00e9gion pourraient, \u00e0 l\u2019avenir, densifier cette offre d\u2019accueil.<\/p>\n

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