Xavier Bertrand accuse l’Etat de préparer « l’assassinat d’Ascoval »

Xavier Bertrand accuse l’Etat de préparer « l’assassinat d’Ascoval »

A helmet reading in French 'I am the steel factory' during a press conference on the closure of steel works factory Ascoval on October 15, 2018 in Saint Saulve, northern France, near Valenciennes, ahead of the ruling of the Strasbourg's tribunal. / AFP / FRANCOIS LO PRESTI

« Y en a marre de se faire balader ! On n’a pas envie d’être pris pour des cons. Il faut arrêter ce sale jeu qui consiste à préparer l’assassinat d’une entreprise qui tourne ! Et il faut que l’Etat arrête de flinguer la solution du repreneur ! » Ce coup de gueule poussé jeudi 18 octobre contre l’Etat et le groupe Vallourec n’est pas celui d’un syndicaliste d’Ascoval, l’aciérie nordiste placée en redressement judiciaire en janvier. C’est celui du président Xavier Bertrand, qui a de nouveau joué le porte-voix des 281 salariés de l’aciérie de Saint-Saulve, près de Valenciennes, lors d’un point presse organisé à l’hôtel de région des Hauts-de-France.

Mercredi 24 octobre, le tribunal de Strasbourg décidera de l’avenir du site construit en 1975 par Vallourec. Indirectement, plus de 1 000 emplois sont concernés par l’activité de cette aciérie monumentale menacée de fermeture. Le 18 septembre, Xavier Bertrand avait déjà interpellé Emmanuel Macron. Dans un courrier, il exhortait le président de la République à « ne pas laisser sacrifier » ce fleuron de la sidérurgie française. Message qu’il est bien décidé à rappeler ce vendredi, lors de sa rencontre, à Paris, avec M. Macron. L’ancien ministre du travail craint, en effet, que le tribunal ne prenne pas de décision mercredi, mais plutôt en novembre, « après la visite du président de la République prévue dans la région, car ils ne veulent pas de grabuge ».

Les salariés, lassés par les paroles, attendent désormais des actes clairs

Malgré le sursis de quatre semaines accordé par le tribunal de grande instance (TGI) de Strasbourg aux administrateurs judiciaires, le 26 septembre, pour consolider le projet de reprise d’Ascoval, l’avenir est toujours incertain. « On a l’impression de faire les cent pas dans le couloir de la mort, explique Bruno Kopczynski, porte-parole de l’intersyndicale et délégué CFDT. Depuis 2014, tout est suspendu dans nos vies. On n’obtient pas de…

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LJD

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