{"id":4728,"date":"2019-05-29T14:31:49","date_gmt":"2019-05-29T12:31:49","guid":{"rendered":"http:\/\/jeunediplome.net\/?p=4728"},"modified":"2019-05-29T14:31:49","modified_gmt":"2019-05-29T12:31:49","slug":"10-ans-de-transformation-numerique","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/10-ans-de-transformation-numerique\/","title":{"rendered":"10 ans de transformation num\u00e9rique"},"content":{"rendered":"

Apr\u00e8s s’\u00eatre exig\u00e9 dans le paysage du BPM en open source d\u00e8s 2009, Bonitasoft a fait changer son offre et sa strat\u00e9gie. Dix ans apr\u00e8s, l’\u00e9diteur fran\u00e7ais se concentre sur les projets de changement num\u00e9rique complexes des grandes entreprises. Pour compl\u00e9ter sa plateforme de BPM et d\u00e9veloppement low code sur la partie RPA, il s’est aussi adjoint \u00e0 l’\u00e9diteur UIPath.<\/strong><\/em><\/p>\n

Bonitasoft aura 10 ans en Juin. L\u2019\u00e9diteur fran\u00e7ais, qui a immerg\u00e9 ses premi\u00e8res racines du c\u00f4t\u00e9 de l\u2019Inria, s\u2019est remarqu\u00e9 d\u2019embl\u00e9e en d\u00e9veloppant sa solution de BPM en open source. 10 ans plus tard, sa plateforme se concentre sur les projets de changement digital des grands comptes. A l\u2019\u00e8re du low code, un vocable que Miguel Vald\u00e9s-Faura, co-fondateur et PDG de Bonitasoft, manie avec circonspection, l’entreprise \u00ab aide les \u00e9quipes m\u00e9tiers \u00e0 faire \u00e9voluer leurs applications \u00bb, nous a d\u00e9velopp\u00e9 le dirigeant. Plus les entreprises clientes sont grandes, plus leurs projets sont complexes. \u00ab L\u00e0 o\u00f9 nous sommes particuli\u00e8rement bons, c\u2019est lorsque nous accompagnons des \u00e9quipes multidisciplinaires \u2013 architectes, d\u00e9veloppeurs, ergonomes, \u00e9quipes m\u00e9tiers\u2026 – sur plusieurs g\u00e9ographies \u00bb, annonce-il. Collaboration, agilit\u00e9 et progr\u00e8s continue forment le terrain o\u00f9 Bonitasoft \u00ab excelle \u00bb actuellement, expose le PDG.<\/p>\n

Lorsque la soci\u00e9t\u00e9 s\u2019est fond\u00e9e, il y a 10 ans, elle a tr\u00e8s vite d\u00e9velopp\u00e9 son activit\u00e9 hors de l\u2019Hexagone. L\u2019international, \u00ab c\u2019est \u00e9vident aujourd\u2019hui, \u00e7a l\u2019\u00e9tait moins en 2009 \u00bb, d\u00e9clare Miguel Vald\u00e9s-Faura qui a cofond\u00e9 l\u2019entreprise avec Charles Souillard, actuel directeur des op\u00e9rations, et Rodrigue Le Gall, parti en 2015 sur d\u2019autres projets. D\u00e8s le d\u00e9but, la start-up install\u00e9e \u00e0 Grenoble s\u2019est vigoureusement capitalis\u00e9e avec des lev\u00e9es pr\u00e9coces qui totalisent maintenant 28 M\u20ac \u00e0 travers 4 fonds fran\u00e7ais, Ventech, Auriga Partners, Serena et Bpifrance. Un coup d\u2019\u0153il dans le r\u00e9troviseur fait appara\u00eetre une croissance de Bonitasoft en deux phases. Une premi\u00e8re phase d\u2019hypercroissance sur le chiffre d\u2019affaires, avec une forte am\u00e9lioration aux Etats-Unis et en Am\u00e9rique latine, s\u2019est accompagn\u00e9e des habituelles d\u00e9g\u00e2ts associ\u00e9es \u00e0 ce sch\u00e9ma de d\u00e9veloppement. Sur la deuxi\u00e8me phase, la soci\u00e9t\u00e9 est chang\u00e9e profitable, depuis 3 ans. D\u00e9sormais, Bonitasoft veut annoncer la solidit\u00e9 financi\u00e8re qui \u00ab rassure les gros clients \u00bb, tout en gardant son esprit start-up, nous a expos\u00e9 Miguel Vald\u00e9s-Faura. Il confie piloter l\u2019entreprise un peu diff\u00e9remment ces deux derni\u00e8res ann\u00e9es. Objectif principal : soutenir les clients existants. Et de fait, le taux de r\u00e9tention atteint actuellement 93%. Rien de surprenant \u00e0 cette progression. Au d\u00e9but de son parcours, Bonitasoft a voulu tester diff\u00e9rents march\u00e9s et types de clients. \u00ab Nous avions un taux de croissance \u00e9norme avec de nombreux petits comptes \u00bb. Or, les petits clients ont tendance \u00e0 \u00ab churner \u00bb, ajoute le PDG, passant d\u2019un \u00e9diteur \u00e0 l\u2019autre suivant les projets. Avec l\u2019exp\u00e9rience, l\u2019\u00e9diteur fran\u00e7ais a donc creus\u00e9 son sillon avec les grands comptes sur des projets critiques o\u00f9 il confirme sa pertinence. Ses priorit\u00e9s commerciales se cristallisent maintenant sur l\u2019Europe et les Etats-Unis, les deux march\u00e9s de r\u00e9f\u00e9rence pour Bonitasoft, m\u00eame si la soci\u00e9t\u00e9 effectue continuellement 16% de son activit\u00e9 en Am\u00e9rique latine \u00e0 travers des partenaires locaux (le march\u00e9 est complexe, chaque pays est diff\u00e9rent).<\/p>\n

L’approche low code, \u00e0 aborder soigneusement<\/p>\n

Sur l\u2019approche low code, Bonitasoft se \u00e9tal prudent. S\u2019il la pr\u00e9tend, \u00e0 l\u2019instar des autres acteurs historiques du BPM, Miguel Vald\u00e9s-Faura met les entreprises en garde. D\u2019Outsystems \u00e0 Mendix en passant par ServiceNow et Salesforce, tout le monde fait du low code, d\u00e9clare-t-il. Mais il est risqu\u00e9 de laisser croire que le low code admet de se passer de d\u00e9veloppeurs. Pr\u00e9tendre que l\u2019on peut mener un projet de changement num\u00e9rique avec une banque en croyant que les \u00e9quipes m\u00e9tiers vont concevoir l\u2019application en low code, cela pr\u00eate \u00e0 sourire, pour le moins, souligne-t-il. \u00ab Oui, l\u2019\u00e9quipe m\u00e9tier va travailler avec l\u2019\u00e9quipe technique, mais c\u2019est dangereux de pr\u00e9tendre que l\u2019on peut parvenir sans d\u00e9veloppeurs \u00bb. Pour tout projet, Bonitasoft s\u2019enquiert en pr\u00e9ambule des profils techniques impliqu\u00e9s. Selon le niveau de criticit\u00e9 du chantier, l\u2019\u00e9diteur pr\u00e9f\u00e8re le refuser si le client veut s\u2019y engager sans partenaire ni d\u00e9veloppeur. Ce qui peut se faire pour de petites applications m\u00e9tiers n\u2019est pas acceptable pour des projets sophistiqu\u00e9s. \u00ab Inutile de donner de faux espoirs \u00bb, d\u00e9clare Miguel Vald\u00e9s-Faura. S\u2019il y a le moindre probl\u00e8me, l\u2019image est mauvaise pour tout le monde, avance-t-il en appuyant sur le fait que Bonitasoft se concentre justement sur les projets complexes.<\/p>\n

Entre les clients fran\u00e7ais de l\u2019\u00e9diteur, il cite Cr\u00e9dit Agricole, Maif, Orange et plusieurs minist\u00e8res. \u00ab Ces 4 mod\u00e8les sont assez repr\u00e9sentatifs de nos diff\u00e9rents clients \u00bb. Les banques, assurances et op\u00e9rateurs de t\u00e9l\u00e9communications changent sur des march\u00e9s tr\u00e8s concurrentiels o\u00f9 la priorit\u00e9 num\u00e9ro 1 est de chiper des clients aux autres et de les retenir, d\u2019o\u00f9 la n\u00e9cessit\u00e9 d\u2019une transformation num\u00e9rique. \u00ab Quant au secteur public, c\u2019est l\u2019un des march\u00e9s historiques du BPM, surtout en Europe \u00bb, interpelle le dirigeant.<\/p>\n

AdTech Ad<\/p>\n

Devops et progr\u00e8s des processus par l’IA<\/p>\n

Quand on le questionne sur les particularit\u00e9s de Bonitasoft face \u00e0 la tr\u00e8s forte rivalit\u00e9 existant sur le march\u00e9 du BPM, du low code et des projets de changement, le co-fondateur expose d\u2019abord la d\u00e9marche open source. Celle-ci permet de ne choisir qu\u2019une partie de la plateforme et d\u2019offrir une flexibilit\u00e9 au client. Le dirigeant cite ensuite l\u2019extensibilit\u00e9. \u00ab C\u2019est un peu li\u00e9. Sur certaines applications que vous voulez customiser, on peut ajouter son code \u00bb, d\u00e9clare-t-il. \u00ab Nous outillons les \u00e9quipes de d\u00e9veloppement et pas seulement les m\u00e9tiers \u00bb. Aux d\u00e9veloppeurs, Bonitasoft fournit \u00e0 la fois une interface graphique simplifi\u00e9e avec des fonctions \u00ab click and drag \u00bb et admet aux d\u00e9veloppeurs web certifi\u00e9s d\u2019ajouter leur propre code. \u00ab Et les deux \u00e9quipes vont travailler ensemble au fil de l\u2019eau ; c\u2019est pour cela que c\u2019est important que les \u00e9quipes techniques participent au projet \u00bb, souligne le PDG.<\/p>\n

Autre point important : le d\u00e9veloppement fr\u00e9quentatif et agile. \u00ab L\u2019effet tunnel des projets, tout le monde en a assez \u00bb, d\u00e9clare Miguel Vald\u00e9s-Faura. Les deux derniers composants, vendus ind\u00e9pendamment de la plateforme Bonita, se concentrent donc sur la livraison continue des applications, avec Continuous Delivery (BCD), et sur le progr\u00e8s continu, avec Intelligent Continuous Improvement (ICI). Avec BCD, les \u00e9quipes Devops peuvent \u00ab facilement et rapidement d\u00e9ployer un nouveau serveur Bonita, dans le cloud par exemple, et le scaler \u00bb, explique le PDG. Le composant permet de g\u00e9rer le cycle de vie des applications de fa\u00e7on it\u00e9rative et de faire du versioning. \u00ab Tout est automatis\u00e9 \u00bb. L\u2019outil admet de tester les diff\u00e9rentes versions et peut \u00eatre int\u00e9gr\u00e9 \u00e0 l\u2019outillage de test des d\u00e9veloppeurs. Le composant d’am\u00e9lioration continue, Bonita ICI, s’appuie de son c\u00f4t\u00e9 sur l’IA. Sa capacit\u00e9 \u00e0 faire des pr\u00e9dictions vient aider les m\u00e9tiers \u00e0 prendre des d\u00e9cisions pour faire \u00e9voluer certains processus. Dans une banque par exemple, en regardant les algorithmes de traitement des pr\u00eats depuis 2 ans, le composant peut persuader qu\u2019il peut y avoir un probl\u00e8me avec telle ou telle demande de pr\u00eat. Cette avertissement pourra conduire \u00e0 \u00e9laborer une nouvelle version qui redirigera ces demandes probl\u00e9matiques vers une autre \u00e9quipe de la banque. Les m\u00e9tiers restent autonomes mais lorsque l\u2019attention doit \u00eatre modifi\u00e9e, ils peuvent participer avec les d\u00e9veloppeurs, explique le dirigeant. \u00ab Plus le projet est complexe, plus on apporte de la valeur, c\u2019est la r\u00e9alit\u00e9 des gros projets et c\u2019est une chose que nous avons apprise aussi au fil des ann\u00e9es. On ne peut pas couvrir tous les projets pour toutes les entreprises \u00bb, termine Miguel Vald\u00e9s-Faura.<\/p>\n

Sur le RPA, une compl\u00e9mentarit\u00e9 avec UIPath<\/p>\n

Le RPA, Robotic process automation, est l\u2019un des autres mots-cl\u00e9s souvent aper\u00e7us ces derniers mois qui ont vu la mont\u00e9e \u00e9clatante d\u2019un \u00e9diteur comme UIPath avec lequel Bonitasoft a nou\u00e9 un partenariat il y a 18 mois. Avec le RPA, technique fort ancienne revenue en force sur le devant de la sc\u00e8ne, il s\u2019agit d\u2019automatiser les t\u00e2ches r\u00e9p\u00e9titives robotis\u00e9es par logiciel. Ces solutions viennent compl\u00e9ter les plateformes des sp\u00e9cialistes du BPM tels que Bonitasoft. Le RPA agit sur des t\u00e2ches et des \u00e9volutions existantes. La compl\u00e9mentarit\u00e9 avec le BPM intervient d\u00e8s qu\u2019il y a de la coordination et qu\u2019il faut distribuer du travail entre diff\u00e9rentes personnes. Le partenariat avec UIPath cr\u00e9e des occasions. Sur les projets de transformation, il faut repenser les processus avec le BPM, mais certaines \u00e9tapes d\u2019un processus global peuvent \u00eatre confi\u00e9es \u00e0 un robot. \u00ab Dans les projets qui ne sont pas encore m\u00fbrs ou de court terme, les entreprises commencent par le RPA, quand les projets sont plus transverses, les deux technologies sont utilis\u00e9es. Nous essayons d\u2019adresser les clients ensemble \u00bb.<\/p>\n

10 ans apr\u00e8s, Bonitasoft assemble 80 salari\u00e9s dont 65 sont en France – \u00e0 Grenoble o\u00f9 se trouvent les \u00e9quipes de R&D ou Paris – et 15 personnes \u00e0 San Francisco. Un caract\u00e8re toutefois. M\u00eame si l\u2019entreprise a gard\u00e9 ses bureaux, en r\u00e9alit\u00e9, \u00ab tout le monde peut travailler o\u00f9 il le souhaite \u00bb, expose Miguel Vald\u00e9s-Faura. Le t\u00e9l\u00e9travail est un terrain sur lequel l\u2019\u00e9diteur est all\u00e9 pr\u00e9cautionneusement, petit \u00e0 petit. Mais \u00ab la nouvelle g\u00e9n\u00e9ration a beaucoup d\u2019attente sur l\u2019\u00e9quilibre entre vie priv\u00e9e et vie professionnelle \u00bb, rappelle le PDG. \u00ab Nous demandons seulement un calendrier \u00e0 jour et partageable et que l\u2019organisation personnelle ne nuise pas au travail d\u2019\u00e9quipe \u00bb. Enfin, lorsque l\u2019on interroge le dirigeant sur une incertaine introduction en bourse. \u00ab J\u2019essaie de ne pas fermer les portes et je regarde diff\u00e9rentes options dont celle-l\u00e0. Mais ce n\u2019est pas une priorit\u00e9 \u00bb, fini-il.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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