Au fil du num\u00e9ro \u00ab Les migrations temporaires de travail \u00bb de la Chronique internationale de l\u2019Institut de recherches \u00e9conomiques et sociales<\/em> (IRES), un collectif de chercheurs d\u00e9voile les m\u00e9caniques \u00e0 l\u2019\u0153uvre, en Espagne comme dans dix autres pays (Allemagne, Italie, Canada\u2026), pour mettre au pas un \u00ab salariat brid\u00e9 \u00bb<\/em> et exploit\u00e9, compos\u00e9 de femmes et d\u2019hommes ayant quitt\u00e9 leur pays pour quelques semaines ou quelques mois.<\/p>\n

Les auteurs font en pr\u00e9ambule le constat d\u2019une forte augmentation, ces derni\u00e8res ann\u00e9es, de ces migrations de travail. Des d\u00e9placements favoris\u00e9s, notamment, par \u00ab la volont\u00e9 convergente des acteurs des politiques publiques de mettre en place une immigration de \u201ctravail sans travailleurs\u201d pour r\u00e9pondre aux besoins des employeurs \u00bb<\/em>. Un d\u00e9veloppement rendu \u00e9galement possible par \u00ab l\u2019importante opacit\u00e9 g\u00e9n\u00e9r\u00e9e par la multiplication des statuts, le sous-dimensionnement des possibilit\u00e9s de contr\u00f4le et l\u2019absence r\u00e9elle d\u2019outils de suivi et d\u2019\u00e9valuation \u00bb<\/em>.<\/p>\n