{"id":13373,"date":"1970-01-01T00:59:59","date_gmt":"1969-12-31T23:59:59","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/economie\/article\/2024\/11\/05\/dans-le-cher-la-fermeture-annoncee-d-un-gros-abattoir-de-dindes-fragilise-le-tissu-local_6377886_3234.html"},"modified":"1970-01-01T00:59:59","modified_gmt":"1969-12-31T23:59:59","slug":"dans-le-cher-la-fermeture-annoncee-dun-gros-abattoir-de-dindes-fragilise-le-tissu-local","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/dans-le-cher-la-fermeture-annoncee-dun-gros-abattoir-de-dindes-fragilise-le-tissu-local\/","title":{"rendered":"Dans le Cher, la fermeture annonc\u00e9e d\u2019un gros abattoir de dindes fragilise le tissu local"},"content":{"rendered":"
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\u00ab J\u2019ai une commune de 1 100 \u00e2mes et bient\u00f4t une friche industrielle de 10 000 m\u00e8tres carr\u00e9s. J\u2019en fais quoi ? \u00bb <\/em>Le 24 octobre, le groupe LDC (Le Gaulois, Lou\u00e9, Marie et, depuis peu, Pierre Martinet) a annonc\u00e9 \u00e0 son comit\u00e9 social et \u00e9conomique (CSE) la fermeture de l\u2019abattoir de dindes de Blancafort (Cher) le 31 mars 2025. Son maire, Pascal Margerin (sans \u00e9tiquette), est furieux : \u00ab Ils ont pris les salari\u00e9s pour des moins-que-rien en leur proposant des primes de licenciement m\u00e9prisables \u00bb.<\/em><\/p>\n

Une vingtaine d\u2019entre eux sont install\u00e9s dans la commune, la majorit\u00e9 dans un rayon de 25 kilom\u00e8tres. Il leur faudra partir loin, avec leur famille, pour trouver du travail ailleurs tant le territoire s\u2019enfonce rapidement dans la d\u00e9sindustrialisation. \u00ab Les deux autres usines de notre bassin fabriquent des pi\u00e8ces pour des chaudi\u00e8res \u00e0 fioul dont le pays ne veut plus ou des pi\u00e8ces de moteurs de F1 pour un constructeur qui va quitter la comp\u00e9tition \u00bb<\/em>, r\u00e9sume l\u2019\u00e9dile.<\/p>\n

Rachet\u00e9 en 2012 ans \u00e0 la soci\u00e9t\u00e9 Doux par le groupe sarthois LDC, l\u2019abattoir de Blancafort a tu\u00e9 jusqu\u2019\u00e0 70 000 dindes par semaine et employ\u00e9 240 personnes. Puis la production a d\u00e9clin\u00e9, en partie \u00e0 cause de la concurrence \u00e9trang\u00e8re et de l\u2019app\u00e9tit croissant des Fran\u00e7ais pour le poulet. En 2023, il a ainsi repr\u00e9sent\u00e9 80 % de la demande de volailles. \u00ab La consommation de dindes en France a recul\u00e9 de 42 % en vingt ans, <\/em>explique un porte-parole de LDC. En d\u00e9pit d\u2019un investissement de 14,5 millions d\u2019euros depuis 2015, l\u2019activit\u00e9 a entra\u00een\u00e9 des pertes de 31 millions d\u2019euros, dont 9 millions sur la seule ann\u00e9e <\/em>[2023]. Malgr\u00e9 la recherche de solutions alternatives, la poursuite du travail est \u00e9conomiquement impossible. \u00bb<\/em><\/p>\n

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Lire le reportage<\/span> Doux : un espoir pour l’abattoir du Cher \u00ab\u00a0abandonn\u00e9\u00a0\u00bb par la Bretagne<\/a> <\/span> <\/div>\n