{"id":1251,"date":"2018-10-31T14:45:08","date_gmt":"2018-10-31T13:45:08","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/tiny\/5377263\/"},"modified":"2018-12-27T17:21:10","modified_gmt":"2018-12-27T16:21:10","slug":"letat-revoit-son-plan-pour-sauver-lacierie-ascoval","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/letat-revoit-son-plan-pour-sauver-lacierie-ascoval\/","title":{"rendered":"L\u2019Etat revoit son plan pour sauver l\u2019aci\u00e9rie Ascoval"},"content":{"rendered":"
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Il reste un espoir de sauver<\/a> l\u2019aci\u00e9rie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) et ses 281 salari\u00e9s. Un espoir de plus en plus infime, mais un espoir tout de m\u00eame. Cela n\u00e9cessite de revoir<\/a> de fond en comble le seul projet de reprise actuellement sur la table, celui pr\u00e9sent\u00e9 par la soci\u00e9t\u00e9 Altifort, ont indiqu\u00e9 les pouvoirs publics, mercredi 31\u00a0octobre, lors d\u2019une rencontre \u00e0 Bercy avec les diff\u00e9rents acteurs de ce dossier industriel devenu embl\u00e9matique.<\/h2>\n

Compte tenu du travail encore n\u00e9cessaire pour aboutir<\/a> \u00e0 un plan viable, Altifort ne sera pas en mesure de remettre<\/a> une offre de reprise en bonne et due forme \u00e0 la date pr\u00e9vue, le 7\u00a0novembre. Un nouveau d\u00e9lai, jusqu\u2019au d\u00e9but du mois de d\u00e9cembre, devrait donc \u00eatre<\/a> demand\u00e9 au tribunal de Strasbourg. D\u2019ici l\u00e0, les \u00e9quipes du minist\u00e8re de l\u2019\u00e9conomie vont continuer<\/a> \u00e0 collaborer<\/a> avec le possible repreneur. \u00ab\u00a0Nous avons quatre semaines pour confirmer<\/a> le carnet de commandes, consolider<\/a> le plan de financement, convaincre<\/a> les banques de participer\u00a0\u00bb<\/em>, a expliqu\u00e9 mercredi le ministre de l\u2019\u00e9conomie Bruno Le Maire. \u00ab\u00a0C\u2019est un nouveau sursis<\/em>, commente Bruno Kopczynski, le porte-parole de l\u2019intersyndicale. On repart \u00e0 z\u00e9ro, cela va \u00eatre tr\u00e8s long pour les salari\u00e9s.\u00a0\u00bb <\/em><\/p>\n

En attendant, l\u2019Etat demande instamment aux salari\u00e9s en gr\u00e8ve de reprendre le travail<\/a>, pour ne pas d\u00e9sesp\u00e9rer<\/a> les \u00e9ventuels investisseurs. Une assembl\u00e9e g\u00e9n\u00e9rale est pr\u00e9vue dans l\u2019apr\u00e8s-midi.<\/p>\n

Lire (en \u00e9dition abonn\u00e9s) : \u00a0 Dans le Nord, l\u2019impossible accord de reprise de l\u2019aci\u00e9rie Ascoval <\/a>\n<\/p>\n

Avec Altifort, mais sans Vallourec<\/h2>\n
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Apr\u00e8s avoir<\/a> contact\u00e9 pr\u00e8s d\u2019une centaine de possibles partenaires, le minist\u00e8re de l\u2019\u00e9conomie mise depuis plusieurs mois sur le seul candidat sur les rangs\u00a0: Altifort. Probl\u00e8me, le projet \u00e9labor\u00e9 par cette grosse PME reposait tr\u00e8s largement sur le soutien de Vallourec, l\u2019ancien actionnaire rest\u00e9 le principal client de l\u2019aci\u00e9rie. Or, Philippe Crouzet, le patron de Vallourec, a refus\u00e9 de mettre<\/a> dans ce sauvetage les dizaines de millions d\u2019euros qui lui \u00e9taient demand\u00e9s.
R\u00e9sultat, le premier plan d\u2019Altifort ne tient pas la route. Avec le cabinet de conseil Roland Berger, les experts de Bercy ont donc commenc\u00e9 \u00e0
imaginer<\/a> une autre solution. Avec Altifort, mais sans Vallourec ni comme client ni comme financeur.<\/p>\n

Il s\u2019agit de transformer<\/a> Saint-Saulve en une usine d\u2019aciers sp\u00e9ciaux<\/span><\/div>\n

Ce nouveau plan B repose sur un changement de strat\u00e9gie. Au lieu de miser<\/a> sur des aciers classiques, \u00e0 relativement faible marge, il s\u2019agit de transformer Saint-Saulve en une usine d\u2019aciers sp\u00e9ciaux. Cela n\u00e9cessiterait en particulier d\u2019investir en aval dans un nouvel outil de production, un train \u00e0 fil.<\/p>\n

Sur le papier, le projet est jug\u00e9 cr\u00e9dible et viable par Roland Berger compte tenu des d\u00e9bouch\u00e9s. Mais deux points d\u00e9cisifs restent \u00e0 r\u00e9gler<\/a>. D\u2019abord, il faut trouver<\/a> des clients pr\u00eats \u00e0 s\u2019engager \u00e0 terme, alors qu\u2019Ascoval n\u2019avait aucune activit\u00e9 commerciale jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent\u00a0: toute sa production partait chez Vallourec. Ensuite et surtout, il faut r\u00e9unir<\/a> les 150 \u00e0 200\u00a0millions d\u2019euros consid\u00e9r\u00e9s comme indispensables au redressement.<\/p>\n

Les dirigeants d\u2019Altifort se disent d\u00e9sormais pr\u00eats \u00e0 apporter<\/a> 20 \u00e0 30\u00a0millions d\u2019euros en fonds propres. La r\u00e9gion Hauts-de-France met de son c\u00f4t\u00e9 12\u00a0millions sur la table, et 10\u00a0millions pourraient venir<\/a> de la ville de Valenciennes et des communes environnantes. L\u2019Etat, enfin,
est dispos\u00e9 \u00e0 apporter un euro d\u2019argent public pour un euro d\u2019argent priv\u00e9 investi.<\/p>\n

Mais tout cela n\u2019aboutit pas encore au total vis\u00e9. \u00ab\u00a0Ce n\u2019est pas encore gagn\u00e9, mais on y croit dur comme fer<\/em>, a assur\u00e9 mercredi Xavier Bertrand, le pr\u00e9sident de la r\u00e9gion. Si tout le monde joue le jeu jusqu\u2019au bout, cette usine pourra \u00eatre sauv\u00e9e.\u00a0\u00bb<\/em><\/p>\n

Lire (en \u00e9dition abonn\u00e9s) : \u00a0 En France, l\u2019industrie manufacturi\u00e8re loin d\u2019\u00eatre tir\u00e9e d\u2019affaire <\/a>\n<\/p>\n

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Il reste un espoir de sauver l\u2019aci\u00e9rie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) et ses 281 salari\u00e9s. Un espoir de plus en plus infime, mais un espoir tout de m\u00eame. Cela n\u00e9cessite de revoir de fond en comble le seul projet de reprise actuellement sur la table, celui pr\u00e9sent\u00e9 par la soci\u00e9t\u00e9 Altifort, ont indiqu\u00e9 les pouvoirs<\/p><\/div>\n