{"id":12222,"date":"2023-10-12T17:00:06","date_gmt":"2023-10-12T15:00:06","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/economie\/article\/2023\/10\/12\/en-france-moins-d-inflation-mais-aussi-moins-de-croissance-et-moins-d-emplois-pour-cette-fin-d-annee_6194000_3234.html"},"modified":"2023-10-12T17:00:06","modified_gmt":"2023-10-12T15:00:06","slug":"en-france-moins-dinflation-mais-aussi-moins-de-croissance-et-moins-demplois-pour-cette-fin-dannee","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/en-france-moins-dinflation-mais-aussi-moins-de-croissance-et-moins-demplois-pour-cette-fin-dannee\/","title":{"rendered":"En France, moins d\u2019inflation, mais aussi moins de croissance et moins d\u2019emplois pour cette fin d\u2019ann\u00e9e"},"content":{"rendered":"
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Pour dessiner le profil de la conjoncture en France d\u2019ici \u00e0 la fin de l\u2019ann\u00e9e 2023, inutile de multiplier les courbes : toutes s\u2019orientent \u00e0 la baisse. Si l\u2019inflation d\u00e9c\u00e9l\u00e8re, la croissance ne montre pas pour autant de signes de reprise, et le march\u00e9 du travail va, comme pr\u00e9vu, finir par s\u2019en ressentir. Le ch\u00f4mage, qui se trouve actuellement \u00e0 son plus bas niveau depuis 1982, va repartir l\u00e9g\u00e8rement \u00e0 la hausse, sans que l\u2019on puisse encore parler de r\u00e9el retournement du march\u00e9 du travail.<\/p>\n

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In fine, sur l\u2019ensemble de l\u2019ann\u00e9e, la croissance fran\u00e7aise devrait s\u2019\u00e9tablir \u00e0 0,9 %, confirme l\u2019Institut national de la statistique et des \u00e9tudes \u00e9conomiques (Insee) dans ses pr\u00e9visions publi\u00e9es le 12 octobre 2023, le m\u00eame chiffre que celui qui \u00e9tait annonc\u00e9 le 7 septembre. Une croissance modeste, notamment au regard des 2,5 % enregistr\u00e9s en 2022. La bonne surprise du deuxi\u00e8me trimestre, quand l\u2019\u00e9conomie avait cr\u00fb de 0,5 %, ne devrait pas se reproduire : l\u2019Insee pr\u00e9voit une hausse du PIB de seulement 0,1 % au troisi\u00e8me trimestre et de 0,2 % au quatri\u00e8me.<\/p>\n

Pour les m\u00e9nages et les entreprises qui subissent depuis l\u2019automne 2021 les effets de l\u2019inflation, la fin de l\u2019ann\u00e9e 2023 apporte quand m\u00eame une perspective rassurante. \u00ab Les prix \u00e0 la consommation poursuivent leur net freinage et les prix des produits alimentaires devraient rester stables jusqu\u2019\u00e0 la fin de l\u2019ann\u00e9e \u00bb<\/em>, assure Olivier Simon, chef de la division synth\u00e8se conjoncturelle \u00e0 l\u2019Insee.<\/p>\n

L\u2019inflation port\u00e9e par les services<\/h2>\n

L\u2019inflation d\u2019ensemble, sur douze mois, devrait atteindre 4,4 % \u00e0 la fin d\u00e9cembre, alors qu\u2019elle se situait \u00e0 5,9 % en d\u00e9cembre 2022. En moyenne, les prix \u00e0 la consommation en France auront augment\u00e9 de 5 % cette ann\u00e9e, contre 5,2 % en 2022. Surtout, la hausse des produits alimentaires s\u2019est tr\u00e8s nettement ralentie, passant de pr\u00e8s de 16 % au printemps \u00e0 7 % en fin d\u2019ann\u00e9e.<\/p>\n

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L\u2019inflation, de fait, est en train de changer de monture : un peu revigor\u00e9e en septembre par la hausse des prix du p\u00e9trole, elle est de plus en plus port\u00e9e par les services, un poste crucial, puisqu\u2019il \u00ab p\u00e8se \u00bb pour la moiti\u00e9 du panier de consommation utilis\u00e9 pour construire l\u2019indice des prix. A la fin de l\u2019ann\u00e9e, indique l\u2019Insee, ces postes \u2212 loyers, eau, transports, sant\u00e9, communication \u2212 devraient augmenter en glissement de 3,2 %. Ils vont ainsi apporter la plus forte contribution \u00e0 l\u2019inflation d\u2019ensemble, prenant le relais de l\u2019alimentation, qui a men\u00e9 le bal sur les derniers trimestres, apr\u00e8s l\u2019\u00e9nergie, celle par qui tout avait commenc\u00e9 lors du d\u00e9clenchement de la guerre en Ukraine.<\/p>\n

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Pour dessiner le profil de la conjoncture en France d\u2019ici \u00e0 la fin de l\u2019ann\u00e9e 2023, inutile de multiplier les courbes : toutes s\u2019orientent \u00e0 la baisse. Si l\u2019inflation d\u00e9c\u00e9l\u00e8re, la croissance ne montre pas pour autant de signes de reprise, et le march\u00e9 du travail va, comme pr\u00e9vu, finir par s\u2019en ressentir. Le ch\u00f4mage, qui<\/p><\/div>\n