{"id":11772,"date":"2023-06-03T20:01:21","date_gmt":"2023-06-03T18:01:21","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/economie\/article\/2023\/06\/03\/a-disneyland-paris-une-nouvelle-mobilisation-salariale-sous-haute-surveillance_6176060_3234.html"},"modified":"2023-06-03T20:01:21","modified_gmt":"2023-06-03T18:01:21","slug":"a-disneyland-paris-une-nouvelle-mobilisation-salariale-sous-haute-surveillance","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/a-disneyland-paris-une-nouvelle-mobilisation-salariale-sous-haute-surveillance\/","title":{"rendered":"A Disneyland Paris, une nouvelle mobilisation salariale sous haute surveillance"},"content":{"rendered":"
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Comme dans une <\/strong>pub, deux petites filles blondes v\u00eatues de robes scintillantes accourent vers l\u2019entr\u00e9e du parc. Derri\u00e8re elles, leurs parents, coiff\u00e9s d\u2019un serre-t\u00eate en oreilles de Mickey les rejoignent, un sourire euphorique aux l\u00e8vres. En ce samedi 3 juin, sur le parvis de Disneyland Paris, \u00e0 l\u2019entr\u00e9e du site, les fontaines coulent \u00e0 flot, sur fond de musique f\u00e9erique et de palais aux fa\u00e7ades roses, quand soudain, vers 11 h 30, l\u2019atmosph\u00e8re change. Des sifflets, puis des cris de revendication se font d\u2019abord entendre. Avant que des hommes, v\u00eatus de noir, brassard orange sigl\u00e9 \u00ab s\u00e9curit\u00e9 \u00bb, surgis de nulle part, ne se dressent devant les visiteurs pour les obliger \u00e0 s\u2019\u00e9carter. Plusieurs journalistes cantonn\u00e9s \u00e0 l\u2019ext\u00e9rieur du parc \u2013 en d\u00e9pit des demandes d\u2019autorisation aupr\u00e8s de la direction \u2013 sont aux aguets.<\/p>\n

En l\u2019espace d\u2019un instant, les tensions d\u2019un jour de gr\u00e8ve contre les retraites se retrouvent transpos\u00e9es au pays de Mickey. Des centaines de manifestants \u2013 environ un millier d\u2019apr\u00e8s les gr\u00e9vistes \u2013 d\u00e9ferlent dans cette ambiance sucr\u00e9e. Certains v\u00eatus de gilet jaune, d\u2019autres en tenue de travail \u2013 groom, serveuse ou autres d\u00e9guisements \u2013 portent \u00e0 bout de bras des banderoles aux slogans vengeurs. \u00ab Cinq ans \u00e0 trimer pour la souris toujours pay\u00e9 comme un rat \u00bb, <\/em>lit-on sur une pancarte. <\/em><\/p>\n

\u00ab Les gr\u00e8ves deviennent r\u00e9alit\u00e9 \u00bb, <\/em>ironise une autre alors que les drapeaux rouge de la CGT et bleu ciel de l\u2019UNSA se fondent dans la foule. C\u2019est la deuxi\u00e8me fois cette semaine que des cast members<\/em> de la multinationale (ainsi sont appel\u00e9s les salari\u00e9s des parcs \u00e0 th\u00e8me) d\u00e9brayent pour r\u00e9clamer une augmentation de 200 euros net par mois ainsi que le paiement double des dimanches et de meilleures conditions de travail. Une manifestation qui a valu l\u2019arr\u00eat de plusieurs spectacles et attractions.<\/p>\n

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Lire aussi :<\/span> Article r\u00e9serv\u00e9 \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/span><\/span> A Disneyland Paris, la mobilisation salariale reconduite ce samedi<\/a> <\/span> <\/div>\n<\/section>\n

Apr\u00e8s avoir d\u00e9ambul\u00e9 \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur des deux parcs, le cort\u00e8ge avance au-dehors dans le d\u00e9cor artificiel du village Disney. Sur son passage, des guests<\/em> (\u00ab invit\u00e9s \u00bb, c\u2019est-\u00e0-dire les clients) filment avec leur portable, tandis que d\u2019autres regardent, \u00e9berlu\u00e9s, cette parade d\u2019un autre genre. Une femme avec un enfant dans les bras applaudit. \u00ab Moi je les soutiens. Je viens de Grande-Bretagne et nous aussi nous avons fait des gr\u00e8ves pour les salaires. Il n\u2019y a pas d\u2019autre moyen pour avoir son d\u00fb \u00bb<\/em>, explique-t-elle alors qu\u2019un gr\u00e9viste lui sourit. \u00ab Cela nous fait bien s\u00fbr plaisir. On sait que les gens paient cher leur place pour venir ici \u00bb<\/em>, rel\u00e8ve le jeune homme employ\u00e9 comme photographe.<\/p>\n

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Comme dans une pub, deux petites filles blondes v\u00eatues de robes scintillantes accourent vers l\u2019entr\u00e9e du parc. Derri\u00e8re elles, leurs parents, coiff\u00e9s d\u2019un serre-t\u00eate en oreilles de Mickey les rejoignent, un sourire euphorique aux l\u00e8vres. En ce samedi 3 juin, sur le parvis de Disneyland Paris, \u00e0 l\u2019entr\u00e9e du site, les fontaines coulent \u00e0 flot, sur<\/p><\/div>\n