{"id":10896,"date":"2022-11-03T10:33:18","date_gmt":"2022-11-03T09:33:18","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/politique\/article\/2022\/11\/03\/le-gouvernement-cherche-son-equilibre-dans-le-debat-sur-l-immigration_6148317_823448.html"},"modified":"2022-11-03T10:33:18","modified_gmt":"2022-11-03T09:33:18","slug":"le-gouvernement-cherche-son-equilibre-dans-le-debat-sur-limmigration","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/jeunediplome.net\/le-gouvernement-cherche-son-equilibre-dans-le-debat-sur-limmigration\/","title":{"rendered":"Le gouvernement cherche son \u00e9quilibre dans le d\u00e9bat sur l\u2019immigration"},"content":{"rendered":"
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Le pouvoir ex\u00e9cutif n\u2019a pas encore trouv\u00e9 son dosage. Au cours de l\u2019\u00e9t\u00e9, apr\u00e8s une campagne pr\u00e9sidentielle marqu\u00e9e par une surench\u00e8re raciste et x\u00e9nophobe, Emmanuel Macron avait jug\u00e9 la premi\u00e8re mouture du projet de loi immigration trop restreinte. Il y manquait des mesures d\u2019int\u00e9gration. Pr\u00e9vu pour septembre, le d\u00e9bat sur le texte de G\u00e9rald Darmanin a \u00e9t\u00e9 report\u00e9 \u00e0 janvier 2023 et un duo de ministres a \u00e9t\u00e9 charg\u00e9 d\u2019incarner cette politique \u00e0 deux voix : le ministre de l\u2019int\u00e9rieur pour la fermet\u00e9, et celui du travail, Olivier Dussopt, pour l\u2019int\u00e9gration par l\u2019emploi. Ils sont \u00ab tr\u00e8s copains \u00bb<\/em>, insistent depuis quelques semaines leurs entourages respectifs. Toujours c\u00f4te \u00e0 c\u00f4te au conseil des ministres, ils seraient m\u00eame des complices \u00ab en mode Tic et Tac \u00bb<\/em>, comme les c\u00e9l\u00e8bres \u00e9cureuils des studios Disney.<\/p>\n

Lire aussi :<\/span> Article r\u00e9serv\u00e9 \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/span><\/span> Immigration : Macron veut \u00ab durcir \u00bb les r\u00e8gles pour les \u00e9trangers \u00ab les plus dangereux \u00bb<\/a> <\/span> <\/section>\n

La sc\u00e9nographie du \u00ab en m\u00eame temps \u00bb \u00e9tait rod\u00e9e. Mais le camp pr\u00e9sidentiel s\u2019est fait voler son coup d\u2019envoi, selon les mots de conseillers minist\u00e9riels. L\u2019extr\u00eame droite et la droite ont bruyamment pr\u00e9empt\u00e9 le terrain en se servant du meurtre de la jeune Lola \u00e0 Paris, le 14 octobre, dont la principale suspecte est une Alg\u00e9rienne sans titre de s\u00e9jour valide. \u00ab Il faut poser le cadre, remettre du rationnel dans l\u2019\u00e9motionnel \u00bb<\/em>, presse un familier du palais. Depuis quinze jours, l\u2019Elys\u00e9e re\u00e7oit des analyses du service d\u2019information du gouvernement jug\u00e9es alarmantes : sur les r\u00e9seaux sociaux, les sujets de discussion li\u00e9s \u00e0 l\u2019immigration ne se tarissent pas.<\/p>\n

Il \u00e9tait temps de \u00ab pousser les feux \u00e0 fond \u00bb<\/em>, r\u00e9sume un conseiller du chef de l\u2019Etat. Si la logique macronienne \u00e0 deux jambes perdure, l\u2019ex\u00e9cutif franchit un cran dans chacune des directions. Il ne s\u2019agit plus seulement de distinguer l\u2019asile, au nom de l\u2019humanit\u00e9, et l\u2019immigration irr\u00e9guli\u00e8re, associ\u00e9e \u00e0 la fermet\u00e9. Mais de valoriser plus g\u00e9n\u00e9reusement les \u00e9trangers qui travaillent, m\u00eame en situation irr\u00e9guli\u00e8re, et de cibler ceux qui pr\u00e9sentent un danger. \u00ab On doit d\u00e9sormais \u00eatre m\u00e9chants avec les m\u00e9chants et gentils avec les gentils \u00bb<\/em>, a r\u00e9sum\u00e9 G\u00e9rald Darmanin dans un entretien au Monde<\/em><\/a>.<\/p>\n

\u00ab Tout le monde sera expulsable \u00bb<\/h2>\n

Le ministre de l\u2019int\u00e9rieur attribue la d\u00e9linquance \u00e0 une partie des \u00e9trangers, selon sa rh\u00e9torique habituelle, d\u00e9fendue par Emmanuel Macron sur France 2 le 26 octobre. Des propos qui auraient choqu\u00e9 l\u2019opinion il y a quelques ann\u00e9es. \u00ab La politique, c\u2019est un temps de maturation \u00bb<\/em>, confie-t-on \u00e0 l\u2019Elys\u00e9e, o\u00f9 l\u2019on scrute les sondages successifs. Selon l\u2019enqu\u00eate \u00ab <\/em>Fractures fran\u00e7aises \u00bb, r\u00e9alis\u00e9e par Ipsos-Sopra Steria et publi\u00e9e en octobre, plus de 60 % des interrog\u00e9s trouvent qu\u2019on \u00ab ne se sent plus chez soi comme avant \u00bb<\/em> et qu\u2019il y a trop d\u2019\u00e9trangers en France.<\/p>\n

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Le pouvoir ex\u00e9cutif n\u2019a pas encore trouv\u00e9 son dosage. Au cours de l\u2019\u00e9t\u00e9, apr\u00e8s une campagne pr\u00e9sidentielle marqu\u00e9e par une surench\u00e8re raciste et x\u00e9nophobe, Emmanuel Macron avait jug\u00e9 la premi\u00e8re mouture du projet de loi immigration trop restreinte. Il y manquait des mesures d\u2019int\u00e9gration. Pr\u00e9vu pour septembre, le d\u00e9bat sur le texte de G\u00e9rald Darmanin<\/p><\/div>\n