{"id":10118,"date":"2022-03-24T10:09:52","date_gmt":"2022-03-24T09:09:52","guid":{"rendered":"https:\/\/www.lemonde.fr\/economie\/article\/2022\/03\/24\/greve-a-la-ratp-contre-les-effets-de-la-future-concurrence_6118921_3234.html"},"modified":"2022-03-24T10:09:52","modified_gmt":"2022-03-24T09:09:52","slug":"greve-a-la-ratp-contre-les-effets-de-la-future-concurrence","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/jeunediplome.net\/greve-a-la-ratp-contre-les-effets-de-la-future-concurrence\/","title":{"rendered":"Gr\u00e8ve \u00e0 la RATP contre les effets de la future concurrence"},"content":{"rendered":"
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Les syndicats de la RATP l\u2019avaient promis : apr\u00e8s leur gr\u00e8ve coup de poing du 18 f\u00e9vrier, qui a paralys\u00e9 une grande partie du r\u00e9seau de transport public parisien, il y aurait un nouveau rendez-vous social \u00e0 l\u2019approche du printemps. Ce sera chose faite vendredi 25 mars, avec une nouvelle journ\u00e9e de mobilisation des salari\u00e9s de la R\u00e9gie des transports, laquelle s\u2019annonce moins perturb\u00e9e que la pr\u00e9c\u00e9dente.<\/p>\n

La direction de la RATP a indiqu\u00e9, mercredi 23 mars, que le trafic serait quasi normal sur le r\u00e9seau ferr\u00e9 souterrain (m\u00e9tro et RER), avec de \u00ab l\u00e9g\u00e8res perturbations \u00bb<\/em> sur cinq lignes (les m\u00e9tros 2, 5, 8, 9 et 13). En revanche, le r\u00e9seau de surface sera plus touch\u00e9, avec un tram sur deux ou trois (aux heures de pointe) et un tiers des lignes de bus interrompues, 50 % des v\u00e9hicules circulant l\u00e0 o\u00f9 la desserte est maintenue.<\/p>\n

Lire aussi <\/span> RATP : dernier contrat avec Ile-de-France Mobilit\u00e9s, avant la concurrence<\/a> <\/span> <\/section>\n

C\u2019est donc une gr\u00e8ve \u00e0 front renvers\u00e9 par rapport \u00e0 la pr\u00e9c\u00e9dente, o\u00f9 le m\u00e9tro avait \u00e9t\u00e9 paralys\u00e9 et o\u00f9 le moteur principal de la col\u00e8re \u00e9tait la question des salaires. L\u00e0, ce sont les conducteurs de bus et de tramway qui se mobilisent contre les effets attendus de la concurrence, laquelle va concerner au premier lieu les 16 000 machinistes bus et 1 000 traminots de la R\u00e9gie (sur 45 000 salari\u00e9s de l\u2019\u00e9tablissement public RATP).<\/p>\n

\u00ab Les machinistes vont perdre six jours de cong\u00e9s par an \u00bb<\/h2>\n

L\u2019entreprise est en pleine n\u00e9gociation avec les syndicats sur une nouvelle organisation du travail qui se mettra en place lors du basculement dans un syst\u00e8me concurrentiel du r\u00e9seau historique de bus de la RATP, le 1er<\/sup> janvier 2025 (2029 pour les trams, mais ils sont inclus dans la n\u00e9gociation). A cette date, les machinistes auront bascul\u00e9 soit chez le concurrent (Transdev ou Keolis, qui ont marqu\u00e9 leur int\u00e9r\u00eat pour ce march\u00e9), soit dans RATP Cap Ile-de-France, une nouvelle filiale de la RATP sp\u00e9cialement cr\u00e9\u00e9e pour r\u00e9pondre aux appels d\u2019offres.<\/p>\n

Lire aussi <\/span> Article r\u00e9serv\u00e9 \u00e0 nos abonn\u00e9s<\/span><\/span> Pour cro\u00eetre en 2022, Keolis vient d\u00e9fier la RATP dans les transports parisiens<\/a> <\/span> <\/section>\n

Or tous devront se conformer \u00e0 un \u00ab cadre social territorialis\u00e9 \u00bb (CST), dont les caract\u00e9ristiques d\u2019organisation du travail sont mieux-disantes que celles de la convention collective du secteur, mais moins protectrices pour les salari\u00e9s que celles en vigueur \u00e0 la RATP. La nouvelle organisation du travail entrera en vigueur le 1er<\/sup> juillet<\/p>\n

\u00ab Tout l\u2019enjeu des n\u00e9gociations, qui doivent se terminer courant avril, est de rapprocher nos r\u00e8gles maison de ce CST \u00bb<\/em>, souligne Jean Agulhon, le DRH de la RATP. Cela explique le coup de pression de la gr\u00e8ve et l\u2019attitude des syndicats, qui rejettent d\u2019embl\u00e9e les propositions de la direction. \u00ab Les machinistes devront travailler quarante minutes de plus par jour qu\u2019aujourd\u2019hui et ils vont perdre six jours de cong\u00e9s par an \u00bb<\/em>, d\u00e9taille Bertrand Hammache, d\u00e9l\u00e9gu\u00e9 central CGT. Les salari\u00e9s craignent aussi une augmentation des services avec coupures, plus longs et morcel\u00e9s. \u00ab Sur la division bus, on atteint 70 % de gr\u00e9vistes,<\/em> note Arole Lamasse, d\u00e9l\u00e9gu\u00e9 UNSA RATP. C\u2019est une r\u00e9ponse claire \u00e0 la direction du groupe. \u00bb<\/em><\/p>\n

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Les syndicats de la RATP l\u2019avaient promis : apr\u00e8s leur gr\u00e8ve coup de poing du 18 f\u00e9vrier, qui a paralys\u00e9 une grande partie du r\u00e9seau de transport public parisien, il y aurait un nouveau rendez-vous social \u00e0 l\u2019approche du printemps. Ce sera chose faite vendredi 25 mars, avec une nouvelle journ\u00e9e de mobilisation des salari\u00e9s de la R\u00e9gie<\/p><\/div>\n