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29 CV et 11 semaines pour un emploi

Le quatrième baromètre de l’humeur des jeunes diplômés réalisé par Deloitte montre une légère détente du marché de l’emploi pour eux, mais une plus grande précarisation. Surtout, le décalage entre formation et attente des entreprises s’accroît.

Une bonne nouvelle pour les jeunes diplômés et les entreprises qui les recrutent. Sondés par Deloitte pour la quatrième année consécutive, ils sont plus optimistes que les autres années. Huit sur dix estiment que la France présente des arguments pour leur avenir professionnel. Mieux, 60% d’entre eux sont en poste, une proportion qui a augmenté de neuf points par rapport à l’année dernière. Parmi les éléments positifs, il faut noter aussi qu’ils sont plus nombreux à passer des entretiens.

Des recruteurs davantage à l’écoute

Le taux d’interviewés n’ayant eu aucun entretien chute de 16 points en un an (24% contre 40%), signe que les recruteurs sont davantage à l’écoute. Du coup, les jeunes diplômés qui envisagent l’expatriation sont moins nombreux (21% contre 27%). Le temps moyen passé à chercher un emploi à l’étranger est de sept semaines. Ces jeunes Français envisagent l’expatriation à long terme. Près d’un sur deux envisage d’y rester pour plus de six ans.

29 CV en moyenne

Mais le ciel n’est pas totalement dégagé pour les jeunes. Les emplois précaires augmentent : plus de huit points par rapport à l’année précédente pour les CDD et plus de six points pour les emplois à temps partiel. Et près de 40% des jeunes diplômés en recherche d’emploi estiment que leur formation est rarement adaptée aux attentes des entreprises. Au cours de leur recherche, les jeunes envoient 29 CV en moyenne avant d’obtenir un emploi et cherchent en moyenne pendant onze semaines.

Les jeunes diplômés moins attirés par l’immigration

Les jeunes, les plus diplômés, voient de moins en moins leur avenir à l’étranger. Comme si la France redevenait attractive.  C’est ce qui ressort d’une étude parue dernièrement.

Une étude vient confirmer ce qu’on observe les dernières années. L’avenir des jeunes diplômés ne passe plus forcément, par un séjour à l’étranger. Ainsi, selon la toute dernière étude, produite par Cadremploi et le Boston consulting group, la part des jeunes qui envisagent de quitter la France pour une expérience à l’étranger perd 15 points.
Seuls 12% des étudiants issus des grandes écoles partent travailler à l’étranger
Douze pourcent des étudiants issus des grandes écoles seulement partent travailler à l’étranger. Ce chiffre reste très haut : plus des deux tiers des jeunes interrogés envisagent un séjour à l’étranger. Il faut dire que l’échantillon est constitué pour moitié de bac+3 à bac+5. Donc on peut dire sans se tromper que les jeunes les mieux formés, sont un peu plus enclins à rester en France.
Et ceux qui partent, sont également moins nombreux. C’est très net. La Conférence des grandes écoles a noté que la proportion de leurs diplômés qui partent à l’étranger pour leur premier emploi est en net reflux. Ils ne sont plus que 12%. Une dégradation de quatre points en un an.
La France de nouveau intéressante ?
On peut avancer plusieurs raisons. D’abord l’amélioration du contexte économique en France. Le très faible taux de chômage des cadres, 3,5%. Or ces diplômés sont de futurs cadres. Et puis les aspirations des jeunes. Toutes les enquêtes montrent qu’ils recherchent un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Un boulot qui ne les dévore pas tout crus. Or les entreprises françaises sont de plus en plus attentives à ce point. Plus, certainement, que celles de pays émergents ou à très fort dynamisme économique.
Et ceux qui partent, que cherchent-ils ? De l’argent, notamment, c’est clair. D’après cette enquête, l’expérience internationale offre de meilleures visions de carrière et des rémunérations plus élevés. Ces critères matériels sont d’ailleurs plus marqués chez les jeunes Français que chez les autres. A noter aussi que si la proportion de jeunes qui veulent partir baisse, elle reste plus élevée que la moyenne mondiale. Les jeunes Français sont par exemple bien plus tournés vers l’étranger que les jeunes Allemands. Un nouveau site traite d’ailleurs du travail à l’étranger. Il s’agit de françaisaletranger.fr. De l’actualité internationale et surtout des infos pratiques pour s’installer, trouver un emploi, décrocher un visa de travail. Selon l’Insee, 3,4 millions de Français vivent à l’étranger et ce chiffre augmente de 5% chaque année

5 conseils pour anticiper avant d’être diplômé pour son premier emploi

Conseils et bons plans pour maximiser vos chances d’obtenir rapidement le poste qui vous convient.

1. Précisez votre projet professionnel s’il n’est toujours pas clair

Travailler en équipe ou en autonomie ? Un job sédentaire avec peu de déplacements ou une carrière internationale ? Travailler dans un grand groupe ou une petite structure moins impersonnelle ? Votre projet professionnel a peut-être besoin d’être affiné. Vous pouvez avoir besoin de vous poser pour réfléchir au style de vie professionnelle que vous désirez. Avant de vous lancer sur le marché du travail, prenez ce temps d’analyse et de réflexion. Votre projet doit être cohérent avec votre parcours, respecter votre personnalité, tenir compte de la réalité du marché du travail… et, bien sûr, vous motiver !

2. Profitez des services d’insertion de votre établissement

Dans leur mission d’insertion professionnelle des étudiants, certaines universités innovent. Un exemple : Paris 13 a instauré des déjeuners réguliers au resto U avec un responsable des ressources humaines ! Toutes les universités organisent au moins une fois par an un forum étudiants entreprises qui permet de découvrir des domaines d’activités et de se confronter à des recruteurs. En cours d’année, vous pouvez également participer à des ateliers de rédaction de CV ou de simulation d’entretien ou assister à des conférences métiers et des présentations d’entreprises. Profitez enfin des forums stages/emplois ou de recrutement sur le campus.
Participer à ces événements et ateliers vous permettra de vous familiariser avec le monde du travail et les techniques de recherche d’emploi. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre BAIP (bureau d’aide à l’insertion professionnelle) qui peut aussi vous proposer des stages et des emplois en lien avec votre formation.

3. Améliorez sa période de stage ou d’alternance

Vos stages – en particulier celui de fin d‘études – sont l’occasion d’acquérir de l’expérience et de développer vos futures compétences professionnelles. Mais cette immersion dans le monde du travail vous fournit aussi l’occasion de commencer à créer votre réseau. Vous en aurez besoin car les entreprises qui ont formé des jeunes en stage ou en alternance ne peuvent pas tous les embaucher à l’issue de leur formation. Il vous faudra donc découvrir les autres entreprises qui recrutent dans votre domaine, en particulier les PME (petites et moyennes entreprises) qui ont d’importants besoins de compétences. Suivez régulièrement leur actualité, renseignez-vous sur leurs éventuelles offres de jobs.

4. Vous rendre visible sur les réseaux sociaux

Profil sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Viadeo, LinkedIn…), commentaires sur des sites, documents où votre nom apparaît… Prenez soin de vérifier vos traces personnelles sur Internet et de faire un peu de ménage quand cela est possible. S’il vous convoque à un entretien, un recruteur aura vite fait de taper votre nom dans un moteur de recherche pour accéder à des informations vous concernant. Après avoir pris soin de votre réputation sur le Web, vous pouvez augmenter votre visibilité : pensez à renseigner à 100 % votre profil sur les réseaux sociaux professionnels et à l’actualiser régulièrement. Parmi les mises à jour possibles : communiquez sur votre actualité, votre évolution et partagez un lien vers un article que vous avez repéré dans votre domaine professionnel.

5. Approchez professionnels et experts

« N’hésitez pas à approcher les spécialistes reconnus du domaine qui vous intéressent et que vous admirez. Comme étudiant vous n’avez rien à perdre », conseille Alexandre de Gennaro, chasseur de têtes et auteur d' »Entretien d’embauche, 15 exercices pour étudiants et stagiaires » (éditions Un Monde différent). « Via les réseaux sociaux, faites-leur savoir que vous que vous terminez vos études dans 3, 6 ou 12 mois et que leurs conseils seraient précieux pour votre insertion professionnelle. Terminez en demandant à vous entretenir avec eux 15 ou 20 minutes en face-à-face ou au téléphone. En contactant cinq à dix spécialistes, vous en trouverez au moins un pour vos accorder un peu de temps ». Alexandre de Gennaro recommande d’interroger les experts sur leur vision de leur métier et de leur parcours pour atteindre un haut niveau d’expertise ou de responsabilité. « Vous repartirez avec une mine d’informations et serez bien plus à l’aise en entretien », ajoute le recruteur qui recommande encore d’être passionné (ou d’apprendre à se passionner) par son domaine : « La passion peut faire la différence en recrutement pour un jeune qui n’a pas eu de premier emploi et qui n’a pas encore d’expérience ni de réussite professionnelle. Si vous montrez cette facette de votre personnalité, le recruteur devient confiant et comprend que le candidat sera capable de s’investir sur le long terme ».

Entretien d’embauche? Exercices pour stagiaires ou jeunes diplômés

Comment faire la différence en entretien lorsqu’on a encore peu d’expérience ? Il faut être prêt, mais comment ? Un petit guide propose des exercices pour étudiants et stagiaires.

Cela pourrait s’appeler « l’entretien d’embauche pour les nuls », ou plutôt, pour les débutants, ceux qui abordent tout juste le monde professionnel mais ne peuvent échapper à cet exercice de passage…

Car si les entreprises recrutent de plus en plus sans CV ni lettre de motivation, il leur faut tout de même rencontrer leurs candidats. En face à face, via Skype ou dans un entretien collectif. Quelle que soit la forme, vous n’avez donc pas le choix : il faut vous préparer !

Des exercices pour la préparation et faire la différence

L’entretien est dans huit jours ? Vous ne savez pas par où commencer ? C’est justement pour vous qu’Alexandre De Gennaro a écrit son guide « Entretien d’embauche : 15 exercices pour étudiants ou stagiaires », aux éditions « Un Monde différent ».

Chargé du recrutement de prestigieuses multinationales pour un grand groupe de placement, cet expert offre là une préparation rapide (on peut la lire en 1 heure !) mais précise.

Ses 15 exercices sont tirés de sa vaste expérience du recrutement, et sa promesse est belle : vous préparer à faire la différence en entretien sur les autres candidats !

Une liste pour voir les choses en face et aller droit au but
L’ouvrage débute par une redoutable « check-list » de 15 questions à se poser pour situer votre niveau de préparation. Connaissez-vous les différents types d’entretien auxquels on pourrait vous convier, oui ou non ? Savez-vous susciter l’intérêt de votre interlocuteur en vous présentant, oui ou non ? Avez-vous rédigé des exemples d’expériences pratiques qui ont un lien avec le poste recherché, oui ou non ?

Bien sûr, l’auteur recommande de répondre en toute honnêteté. Inutile de vous voiler la face ou de vous contenter d’à-peu-près. Car le jour de l’entretien, le recruteur aura vite fait de repérer vos failles et de s’engouffrer dans vos à-peu-près.

Mieux donc prévenir que guérir. Pour combler une lacune révélée par la check-list, vous n’avez qu’à faire l’exercice correspondant dans le guide. Ainsi vous allez droit au but et vous vous concentrez sur l’essentiel.

Faire naître « la passion » pour faire la différence

Le premier exercice est sans doute le plus original. Il vise à développer en vous une qualité déterminante : la passion. Savoir se montrer passionné ou très intéressé par le métier ou le poste convoité est, d’après Alexandre De Gennaro, une des clés les plus importantes pour réussir un entretien d’embauche.

« En particulier, écrit-il, pour un jeune qui n’a pas encore eu de premier emploi et qui n’a donc pas d’expérience ou de réussite professionnelle ».

L’expert du recrutement explique que si vous parvenez à « toucher émotionnellement votre interlocuteur », vous prenez un net avantage. « Car nous cherchons à détecter des candidats réellement motivés, qui pourront persévérer et ne vont pas baisser les bras au premier obstacle ».

Explorer tous azimuts le job

Alors, soyons passionnés, mais comment ? La passion peut-elle surgir sur commande ? En tout cas, on peut la développer, c’est tout l’objet du premier exercice.
En gros, il s’agit d’explorer tous azimuts le job que vous avez en vue. Recherche sur le web mais aussi prises de contacts, coups de fil, interviews. Il faut être actif, curieux, et surtout, régulier en planifiant vos séances exploratoires tous les jours qui précèdent l’entretien.

Ainsi, peu à peu, la curiosité éveille l’intérêt, l’intérêt crée l’implication et le jour de l’entretien, vous pouvez vous montrer réellement motivé. « Au minimum, vous apparaissez comme quelqu’un qui connait bien son sujet, au mieux, on vous trouve passionné ! », assure Alexance de Gennaro.

Apprendre à parler de vos stages

C’est un autre des 15 exercices. Stratégique car si vous êtes étudiant ou jeune diplômé, les stages déjà réalisés constituent votre seule expérience professionnelle. « Il est donc très important d’être à l’aise avec votre parcours(stage + formation), de connaître parfaitement vos points forts et vos points faibles », écrit Alexandre De Gennaro.

Pour aider ses lecteurs à passer à l’action, il propose donc de remplir un tableau en indiquant pour chaque expérience, ses points négatifs et ce qu’on en a tiré, puis de même avec les points positifs.

Une façon de faire la lumière sur ce qui a marché un peu, beaucoup ou pas du tout, et de réfléchir à la façon d’en parler en positif. Car croyez-en l’expérience de l’auteur qui a mené des centaines d’entretiens : « si le recruteur décide de creuser et de trouver les échecs du passé, il saura mettre le doigt là où ça fait mal. Sans préparation, vous risquez d’être désemparé face à ses questions »…

Trous dans le CV, réorientation : savoir positiver !

La méthode est à peu près similaire pour vous préparer à parler de vos formations (exercice 7), de vos échecs (exercice 8) ou de vos périodes d’inactivité, les fameux « trous dans le CV » (exercice 9).

Rien n’est « éliminatoire » du moment que vous savez présenter ces points de votre parcours en expliquant tout ce que vous en avez tiré de positif.

Pour les trous dans le CV, « jouez la carte de l’honnêteté, conseille l’auteur du guide : expliquez-en les raisons, dites par exemple que vous avez eu une période difficile, mais qu’aujourd’hui, c’est derrière vous, car vous avez appris de cette période. Il s’agit surtout de le convaincre que cette situation ne se reproduira pas, à l’aide d’arguments concrets. »

Idem pour vos formations : que vous ayez choisi votre formation par défaut ou par intérêt réel, qu’elle soit liée au poste pour lequel vous postulez ou pas, vous devez pouvoir en parler positivement, et expliquer ce que vous en avez tiré ou ce qui vous a amené à changer d’orientation.

Pouvoir prouver ce que vous affirmez

Autrement dit, tout est jouable à condition d’avoir des « jetons » à mettre sur la table : des exemples, des anecdotes, des événements concrets qui viendront étayer vos affirmations et vous rendre plus crédible, plus fiable, plus convaincant. Tout élément que les petits exercices du guide pratique d’Alexandre De Gennaro vous aident à repérer.

Des réussites qui témoignent et démontrent de vraies qualités. Des talents qui se sont révélés de telle ou telle façon. Des moments de votre formation que vous avez adorés… Car face à vos interlocuteurs, il ne faut pas seulement dire, il faut prouver.

« Trop souvent, les juniors que je reçois en entretien n’ont pas assez préparé ces éléments factuels, explique Alexandre De Gennaro : ils n’ont pas assez d’exemples concrets à donner et font des réponses stéréotypées qui ne permettent pas vraiment de les cerner, ou bien ils répondent au tac-au-tac sans que ce soit vraiment très pertinent ».

Bien se connaître

Ainsi de la fameuse question sur vos qualités et vos défauts. « Très souvent, les candidats évoquent des qualités qui ont peu d’intérêt pour le poste en question. Quant aux défauts, peu de candidats parviennent à en citer trois et dans 50% des cas, j’entends le fameux « je suis trop perfectionniste » ! », se plaint Alexandre De Gennaro.

A croire que les candidats ont tous lu les mêmes articles sur les « 50 questions les plus posées en entretien d’embauche » et ont appris les mêmes réponses !

Or le recruteur n’attend pas LA bonne réponse, mais votre réponse à vous. « Mieux vaut donc prendre du temps pour bien se connaitre, pour réfléchir à son parcours et aux points concrets que l’on veut partagerplutôt que d’aller sur internet chercher des réponses toutes faites », conseille Alexandre De Gennaro.

Repérer les talents qui ont germé dans l’enfance et l’adolescence
Dernier conseil bonus du recruteur, réfléchir aussi aux qualités que l’on a développées dans l’enfance et l’adolescence : « Pour des jeunes, c’est très important de repérer les activités particulières qu’on a pu faire ou les spécificités de votre vie. Par exemple, si vous avez fait du scoutisme, ou que vous avez dû vous occuper de vos frères et soeurs en l’absence de vos parents, cela peut démonter un sens des responsabilités… »

Au final, c’est un vrai bilan personnel et professionnel que vous êtes amené à faire pour préparer un entretien. Et le mérite du petit guide pratique d’Alexandre De Gennaro est de baliser la préparation.

Une fois bien au clair avec votre parcours, votre personnalité, vos talents et vos envies, une fois bien informé sur le poste visé, l’entreprise et son secteur d’activité, vous êtes prêt ! Il ne vous reste plus qu’à être vous-même, à vous mettre à l’écoute de votre interlocuteur pour entrer dans un véritable échange avec lui ou elle.

L’issue d’un entretien n’est jamais certaine mais une bonne préparation sera toujours bénéfique. Alors, préparez-vous !

9 jeunes diplômés sur 10 trouvent un emploi au moins de six mois (Grandes Écoles)

La situation des Bac +5 n’a jamais été aussi avantageuse depuis dix ans. Cette enquête de la Conférence des grandes écoles porte sur les trois dernières promotions de 176 établissements. Elle démontre deux évolutions. La première : le souffle de la crise de 2008, qui avait laissé des milliers d’étudiants sur le carreau, est effacé. La seconde : la qualité des emplois proposés est redevenu respectable.

Les chiffres sont assez relatifs et très encourageants : neuf diplômés sur dix trouvent un emploi dans les six mois, et pour huit sur dix d’entre eux c’est un CDI.

Ce retournement de tendance se traduit positivement sur les salaires. La maltraitance salariale de ces jeunes diplômés est en très net recul. Le salaire brut annuel moyen hors prime s’établit désormais à plus de 34.000 euros. Concrètement, la nette dégradation salariale enregistrée durant la décennie est ralentie.

Quelles peuvent être les solutions pour ces jeunes sur diplômées ?

Le problème des étudiants sur diplômées ne date pas d’hier, il y a 15 ans on parlait déjà du problème des jeunes sur diplômées pour les postes qu’ils occupent. Aujourd’hui encore ce problème persiste en France et l’insertion des jeunes diplômés est toujours en danger et en particulier pour les jeunes diplômés ayant fait de longues études. Les jeunes qui eux font des études courtes ont plus de chance de trouver un emploi.

Mettre en avant des compétences propres à des offres d’emploi ; Orientez votre CV et votre discours dans le sens de l’offre à laquelle vous postulez. Ne parlez pas de vos nombreux diplômes si le poste n’en requiert pas tant. Vous pouvez également préciser qu’une partie des connaissances acquises lors de votre cursus vous seront utiles plus tard, mais que pour le moment vous souhaitez avoir de l’expérience dans le domaine qui vous plait le plus. C’est également l’occasion de mettre en avant vos soft skills, ces compétences qui sont trop peu mises en avant sur les CV et qui peuvent être un réel atout.

Mettre en avant sa motivation et son implication dans le milieu professionnel ; Si vos diplômes posent problèmes, montrez-vous motivés et impliqués dans votre travail. Montrez au recruteur que vous avez votre chance et que vous n’êtes pas sur-diplômée pour ce poste mais qualifié pour réaliser les tâches demandées.

Cibler des entreprises où des candidats avec un profil similaire au vôtre ont été embauchés ; En tentant des entreprises qui ont déjà recruté des profils similaires au vôtre, vous augmenterez vos chances d’avoir un entretien plutôt qu’un refus immédiat. De plus, c’est aussi l’occasion d’user de votre réseau d’anciens étudiants de la même école ou formation.

Développer son réseau professionnel ; Beaucoup d’annonces ne sont pas automatiquement diffusées sur des sites d’emploi, mais passent plutôt par le bouche à oreille ou les réseaux fermés. Veillez à bien développer votre réseau professionnel afin que celui-ci puisse vous aider en retour lors de votre recherche d’emploi.

Partir à l’étranger ; Dans certains pays et en fonction des secteurs d’activité, la concurrence est moins forte. Une solution est alors de partir à l’étranger, là où le savoir-faire français y est apprécié et demandé.

Une expérience professionnelle à l’étranger peut être un élément significatif sur un CV pour se faire embaucher par la suite lors d’un retour en France. Et si jamais vous ne revenez pas en France, cela voudra dire que vous avez réussi ailleurs!

 

Jeune diplômé combien de chance de trouvé un emploi ?

Deux ans et demi après avoir décroché leurs masters, 90% des étudiants sortis des bancs de l’université ont décroché un emploi, stable ou pas, selon une étude du ministère de l’Enseignement supérieur publiée mercredi. 9 diplômés sur 10 trouvent un emploi après un master

A tous les pourfendeurs du système universitaire, voilà une étude qui devrait battre en brèche quelques idées reçues. Loin de « la fabrique à chômeurs », « les diplômes universitaires, en particulier le master, restent une protection efficace face au chômage » des jeunes, dont près de 25% âgés entre 15 et 24 ans sont sans emploi, souligne l’étude. L’enquête, réalisée auprès 100 000 étudiants de master (Bac+5), DUT (Diplôme universitaire de technologie, Bac+2) ou licence professionnelle (Bac+3), qui ont terminé leur cursus en 2013, montre ainsi que les diplômés de l’Université trouvent très largement du travail, alors que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans atteint 24,5 % fin 2015

A un an et demi du diplôme, ils sont déjà 85% en emploi. Trente mois après leur fin d’études, 73% ont un emploi stable (contrat à durée indéterminée, fonction publique, profession libérale…), parmi lesquels 85% ont été recruté à un niveau de qualification de profession intermédiaire ou de cadre. Quant au salaire net mensuel médian, celui-ci est de 1 900 euros, contre 1 600 euros après une licence professionnelle et 1 500 euros pour un DUT. Parmi tous les étudiants interrogés, les trois quarts ont rejoint le secteur privé.

Les masters conduisent davantage à l’emploi stable que les DUT

Reste que le résultat dépend beaucoup de la formation choisie. 8 étudiants sur 10 en droit-gestion-économie (DEG) et en sciences-technologies-santé (STS) trouvent plus facilement et plus rapidement un emploi stable au bout de trente mois, comparé à leurs collègues des filières de sciences humaines et sociales ou langues (un peu plus de 5 sur 10). La professionnalisation des formations en master, comme c’est le cas en particulier en gestion, explique que les étudiants s’insèrent davantage sur le marché de l’emploi par rapport aux diplômés en langues.

De même, les pourcentages d’étudiants en emploi dit « stable » au bout de 30 mois varient en fonction de la formation choisie : les DUT sont moins bien lotis (70%) par rapport aux licences pro (80%) et aux masters (90%). Toutefois, pour les diplômés de licence professionnelle, l’emploi stable est en forte hausse dans la deuxième année d’insertion professionnelle : il concerne 78% des diplômés 30 mois après la validation du diplôme. Même constat pour les diplômés de DUT. dont 7 sur 10 sont en emploi stable, 30 mois après l’obtention du diplôme.

Autre enseignement : le pourcentage d’étudiants qui poursuivent leurs études après une licence professionnelle tend à diminuer (29% en 2013 contre 36% en 2011). En revanche, ce taux augmente chez les diplômés de DUT (89% en 2013 contre 83% en 2008).

Des disparités qui se retrouvent dans les salaires

Si le salaire net mensuel médian est de 1 900 euros pour un Bac+5, l’éventail des rémunérations n’est pas le même selon le diplôme. Un étudiant en licence professionnelle qui s’engage dans la vie active ne touchera que 1 600 euros en moyenne, et 1 500 euros après un DUT.

Des écarts que l’on retrouve également selon les formations choisies : si les salaires des diplômés en mathématiques et informatique se situent à 2000 euros nets mensuels en début de carrière, à 30 mois, les diplômés d’archéologie, d’histoire ou d’art devront composer avec un salaire moyen de 1 500 euros net par mois à 30 mois.

Les galèrent des jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi

Les 1.012 jeunes de moins de 30 ans interrogés sont formels, c’est le manque d’expérience qui leur est le plus souvent reproché par les recruteurs. Pour 66% des jeunes diplômés, c’est l’élément le plus compliqué à gérer dans la recherche d’emploi. Ils citent ensuite les préjugés des recruteurs sur leur formation (14%) -avec la multiplicité des cursus, les RH ont parfois du mal à suivre- puis, le fait que leur réseau professionnel naissant ne porte pas encore ses fruits (11%).

“On m’a encore reproché mon manque d’expérience… Mais comment voulez-vous que je gagne en expérience si on ne me laisse jamais ma chance ?!” Cela vous rappelle quelque chose ? C’est normal… Selon une étude réalisée par OpinionWay pour la plateforme de recrutement en ligne Monster, le manque d’expérience est le principal frein à l’embauche selon les jeunes diplômés.

Toute expérience est bonne à prendre Comment faire alors, pour convaincre les recruteurs de sa valeur quand on n’a jamais (ou presque jamais) travaillé ?

“La recherche d’un premier emploi est toujours un défi, de nombreux employeurs exigeant de l’expérience, même pour des postes de débutant. Je recommande donc vivement aux futurs chercheurs d’emploi de multiplier les occasions d’acquérir de l’expérience sur le terrain. Les stages, emplois à temps partiel ou les activités développant des compétences comme les études à l’étranger et le bénévolat, confèrent aux jeunes diplômés des compétences utiles et la possibilité d’établir d’authentiques liens professionnels… Autant de points qui constituent de véritables avantages sur la concurrence !” explique Karl Rigal, responsable éditorial de Monster.fr.

Les jeunes diplômés ne sont toutefois pas tous confrontés aux mêmes obstacles dans leur recherche d’emploi. Ainsi, selon l’étude, les jeunes femmes se plaignent plus souvent du manque d’expérience. C’est le frein principal pour 72% d’entre elles, soit 10 points de plus que pour les hommes. Les personnes qui recherchent un emploi tout en étant au chômage sont aussi plus susceptibles d’être confrontées à ce problème (75%) tandis que les alternants en souffrent beaucoup moins. Seuls 53% d’entre eux considèrent que c’est l’élément le plus difficile à gérer lors de leurs recherches d’un futur job. Ils ont par contre plus de difficultés à exploiter leur réseau professionnel.

Les compétences qui manquent au jeunes diplômés

Selon 60% des managers, les étudiants fraîchement diplômés manquent d’esprit critique et d’aptitude à résoudre les problèmes. Il s’agit de trouver des solutions au lieu d’attendre des directives pour surmonter un défi.

Parallèlement, 44% des managers trouvent que les jeunes diplômés ont de faibles compétences en expression écrite. Peu importe le poste que vous occuperez, vous devrez forcément communiquer autrement qu’en face à face ou par téléphone.

Enfin, 39% du panel estime que les jeunes diplômés doivent améliorer leurs aptitudes à s’exprimer en public. Pour gravir les échelons, vous devrez à un moment donné discuter de vos idées en public ou faire une présentation. Heureusement, cette situation n’est pas sans issue.

C’est en accumulant de l’expérience professionnelle que vous perfectionnerez votre esprit critique et vos capacités à résoudre les problèmes. Entre temps, aidez-vous de livres, en particulier de livres de business recommandés par des personnes en qui vous avez confiance. Vous pouvez améliorer votre rédaction en vous entraînant et en vous aidant de cours en ligne gratuits.

Pour devenir un bon orateur, servez-vous d’applications permettant de vous entraîner à vous exprimer en public pour apprendre quelques astuces et évidemment, exercez-vous régulièrement. Commencez en douceur (prenez la parole au cours de réunions) et allez-y crescendo.

Donc Chers jeunes diplômés, d’après une nouvelle recherche, vous êtes raisonnablement bien préparés à l’entrée sur le marché du travail. En outre, vous maîtrisez les compétences dont vous avez besoin pour décrocher un bon poste et réussir votre carrière. C’est une bonne nouvelle !

La création d’emplois d’avenir afin de remédier au problème des jeunes sans diplôme

Tous les ans, 120 000 jeunes sortent du système scolaire sans diplôme… or, moins d’un tiers de ces jeunes trouvent un emploi stable, et un peu moins de la moitié d’entre eux pointent au chômage. Pour remédier à « la désespérance totale » des familles, selon les propos de Michel Sapin, le ministre du Travail, des emplois d’avenir vont été créés.

Le gouvernement présentera un projet de loi « portant sur la création des emplois d’avenir » la semaine prochaine en Conseil des ministres. 150 000 emplois d’avenir devraient être créés pour remédier au chômage des jeunes sans diplôme.

Le projet de loi vise ainsi à créer 100 000 emplois d’avenir et 50 000 en plus l’année suivante. Ces CDD ou CDI seront subventionnés à 75% par l’Etat pour une durée de 1 à 3 ans. Estimé à environ 1,5 milliard d’euros, le coût de ces contrats sera pris en charge par le budget de l’emploi. Le gouvernement voudrait les concentrer dans des secteurs à fortes perspectives de recrutement comme le tourisme, l’aide à la personne, les filières vertes ou les activités numériques.

Si ces emplois d’avenir s’adresseront principalement au secteur public, les entreprises privées pourront aussi y avoir accès, mais elles ne bénéficieront pas des mêmes subventions. Leur taux de subvention sera fixé par décret tout comme les secteurs d’activités qui pourront en bénéficier.

Le projet de loi précise aussi que des « gardes fous » seront mis en place « pour éviter tout effet d’aubaine ». Les collèges et les lycées profiteront eux aussi d’emploi d’avenir « professeur » pour les étudiants en deuxième année de licence souhaitant s’orienter vers l’enseignement, mais rencontrant des difficultés pour se financer.

Les emplois d’avenir seront destinés aux jeunes de 16 à 25 ans sans qualification ou peu qualifiés, et habitant prioritairement des Zones Urbaines Sensibles (ZUS). Un décret viendra préciser le niveau de qualification maximum pour bénéficier de ces contrats, celui-ci pourrait varier selon l’appartenance à une ZUS ou non. Mis à part les emplois d’avenir « professeur », qui ne pourra pas excéder une mi-temps, les autres ne devront pas être inférieurs à un temps partiel.