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Jeunes diplômés et premier emploi : quelques conseils pour bien le réussir

La recherche du premier emploi terrifie, inquiète les jeunes diplômés. Voici quelques conseils utiles pour bien réussir cette recherche.

Une fois diplômé, est-on condamné à une recherche d’emploi longue et épuisante ?
Je ne pense pas que cette recherche soit si pénible. Il n’y a pas de différences notoires entre les jeunes diplômés et les actifs en cours de carrière. Il y a des opportunités qui peuvent se créer quels que soient l’âge et le diplôme. Le jeune candidat doit parvenir à se mobiliser et à faire fonctionner un réseau. Il doit également monter un projet crédible et bien défini. Bien entendu, un actif aguerri dispose de plus de repères, mais globalement, il y a de la place pour tous sur le marché de l’emploi.

Est-il conseillé de trouver un petit boulot durant cette recherche ?
Il est toujours bon pour le jeune diplômé d’avoir un petit boulot durant la recherche d’emploi. Mais non à temps complet pour garder du temps à une recherche active. Il est indispensable de rester en contact avec le monde du travail. De plus, cela peut ouvrir un réseau, même si le job en question n’a rien à voir avec l’objectif professionnel de base. En ce qui concerne les sites comme Viadeo et LinkedIn, ils ne sont à mon sens utiles, que dans le but de renforcer un réseau physique une fois un contact bien établi.

Est-il concevable d’orienter sa recherche uniquement sur la ville de son choix ?
Encore une fois, tout dépend du secteur d’activité recherché, de la formation et du marché. Lors d’un entretien, il faudra justifier de cette non-mobilité sous peine de vous le voir reprocher. Un étudiant en chimie sur Lyon aura par exemple tout intérêt à poursuivre sa recherche ici. Mais ne pas quitter son cocon reste handicapant. Le marché du travail est tel, qu’il faut se mettre un peu en danger pour réussir.

Est-il judicieux de postuler dans une autre branche ou pour un poste inférieur aux qualifications ?
Un candidat se doit d’être polyvalent et accepter de prendre des risques. Un entretien en entreprise est différent d’un entretien en cabinet de recrutement. L’intermédiaire cherchera généralement un profil qui colle parfaitement aux attentes du client alors qu’une société peut avoir une vision à long terme dans le recrutement d’un jeune diplômé. Aujourd’hui, il occupera une fonction différente de ses acquis ou à un échelon moindre. Mais ce candidat reste un pari sur l’avenir et il pourra ainsi s’inscrire dans une logique d’entreprise et gravir les échelons un à un.

La maîtrise de l’une langue étrangère est-elle indispensable ?
Si vous postulez auprès d’une entreprise à dimension internationale, la maitrise de l’anglais coule de source. Vous serez amené à consulter, analyser, rédiger des documents en anglais. Des rendez-vous en anglais sont aussi probables. Dans le cas contraire, il faut viser des structures locales ou nationales non tournées vers l’étranger comme des PME.

Un séjour à l’étranger après l’obtention du diplôme est-il un plus ?
Bien entendu. Il est bon de se confronter à une autre culture, que ce soit dans le cadre d’un stage, d’études ou d’une année sabbatique. La progression en langue étrangère est aussi un atout notable.

Qu’est-ce qu’un bon CV ?
Un CV crédible doit s’adapter à l’offre ou l’entreprise ciblée. Il doit mettre en valeur les compétences essentielles en adéquation avec les critères recherchés. Un recruteur passe en moyenne dix à vingt secondes sur un CV, il faut donc être synthétique et accrocher l’attention de ce dernier.

La partie centres d’intérêts a-t-elle un intérêt particulier ?
Prenons l’exemple de la pratique sportive. Le nerf de la guerre reste toujours l’adéquation avec le poste ciblé. Si vous ciblez un poste en équipe, mettons en avant une passion pour un sport collectif. Si vous visez un poste d’avocat, un sport individuel sera plus révélateur etc…

Quelques conseils pour être performant lors d’un entretien ?
Sans être caméléon, il faut s’adapter à tout type d’interlocuteur. La préparation de l’entretien est fondamentale pour gagner en crédibilité. Au niveau de la gestuelle, on ne peut parler d’un critère particulier. Il est bon de rester naturel et posé, c’est un peu bateau, mais c’est ce qui marche le plus. L’écoute est une qualité indéniable, la prise de notes fait également bon effet. L’humour est aussi à proscrire sauf si le recruteur fonctionne comme cela. Dans tous les cas, la mesure est maîtresse de raison. Une lettre de recommandation est un plus indéniable en fin de processus de recrutement. Lorsqu’il reste cinq ou six candidats « en lice », un contrôle de références peut faire la différence.

Est-ce que les jeunes diplômés sont-ils prêts pour le monde de l’emploi?

Les jeunes diplômés issus des différents cursus universitaires acquièrent une grande variété de connaissances théoriques et pratiques, requises pour s’engager sur le marché ICT. Cependant, nous remarquons que le programme de nombreux établissements d’enseignement ne répond toujours pas aux attentes des recruteurs. Par conséquent, les premiers mois, voire la première année, sont principalement une période d’apprentissage par essais-erreurs. C’est une période de passage du monde académique au monde professionnel, où tant le débutant que les collègues expérimentés y mettent beaucoup d’effort.

Un programme « young graduate » permet de franchir cette période de transition le plus efficacement possible. Vous commencez votre carrière par un programme de formation intensif qui aligne vos connaissances au niveau souhaité pour le marché de l’emploi. Les entreprises investissent dans cette formation car, à l’heure actuelle, on en attend davantage des consultants. Un consultant doit adopter une réflexion commune avec le client, faire preuve d’assertivité et offrir des solutions constructives.

Manque d’expérience, formation inadaptée, informations insuffisantes les obstacles rencontré à la recherche d’emploi des jeunes ?

À l’heure où les conditions d’emploi s’améliorent pour les jeunes diplômés, des difficultés persistent pour certains d’entre eux et tous ne parviennent pas à être embauchés immédiatement après l’obtention de leur diplôme. Une étude de Wizbii, plateforme professionnelle pour l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes a réalisé auprès d’Opinion Way une étude portant sur le comportement des Français de 18 à 30 ans face à la recherche de leur premier emploi.

Il en résulte que c’est le manque d’expérience professionnelle qui empêche le plus les diplômés de trouver un travail aujourd’hui : en effet, nombreux sont les employeurs qui demandent plusieurs années d’expérience, que les jeunes n’ont pas acquises au sortir de leurs études. Il peut arriver également que la formation suivie ne corresponde pas dans les faits à la profession visée, ou que le diplôme obtenu ne soit pas assez reconnu par les entreprises.

Le deuxième obstacle conséquent que rencontres les étudiants sur le marché du travail est la difficulté à trouver assez d’informations et suffisamment d’offres d’emploi, avec des recherches non fructueuses ou aboutissant à des annonces qui ne correspondent pas à leur profil

Seuls moins de 50% des jeunes diplômés veulent travailler dans une grande entreprise

Les jeunes diplômés français ne plébiscitent pas les grandes entreprises pour leur carrière, mais changent d’avis après quelques années d’expérience professionnelle.

Jeune diplômé de la génération Z recherche emploi… mais pas forcément dans un grand groupe. Selon une étude récente publiée par Accenture Strategy, seuls 25 % des jeunes diplômés en 2017 veulent travailler dans une grande entreprise. Néanmoins, après 1 à 2 ans d’expérience, les grandes entreprises se révèlent beaucoup plus attirantes. Ils sont alors 33 % à vouloir y travailler. Au contraire, s’ils sont pratiquement le même nombre (24 %) à préférer les PME, avec l’expérience les moyennes entreprises plaisent moins. Ils ne sont plus que 18 % à les préférer. C’est le même phénomène pour les petites entreprises et les start-up. Elles attirent 12 % des jeunes diplômés en 2017, mais plus que 9 % des diplômés en 2015 et 2016.

Les jeunes diplômés sont fonctionnels et confiants

Les employés nés après 1993 (génération Z) font preuve de pragmatisme. Mieux encore, ils anticipent la suite de leur carrière. 72 % d’entre eux ont le sentiment d’être surqualifiés pour leur premier poste. Résultat, ils ne sont que 23 % des jeunes diplômés d’université et 12 % des jeunes diplômés de grandes écoles (ingénieurs et commerce) à imaginer rester plus de 5 ans dans leur premier emploi. Point positif, ces jeunes se montrent optimistes sur leur futur professionnel.
Pour gérer leur carrière, les jeunes ne manquent pas d’ambition. 79 % des jeunes interrogés espèrent obtenir un premier salaire annuel supérieur à 25 000 euros. Les jeunes diplômés sont même 77 % à estimer qu’ils trouveront un travail dans les 6 mois qui suivront leur remise de diplôme. Et c’est d’ailleurs ce qu’ils se passent pour les jeunes diplômés des grandes écoles, selon la dernière étude d’insertion de la Conférence des Grandes Écoles qui établit que 86,5 % de leurs diplômés ont trouvé un poste stable en 6 mois.

Un bon milieu de travail peut faire la différence

Les études, pour quoi faire ? Certainement pas pour se retrouver sans emploi. 91 % des jeunes diplômés en 2017 ont pris connaissance des débouchés de leur filière avant d’entamer leur cursus. Conscients des réalités économiques, 84 % d’entre eux se montrent même prêts à déménager pour le travail dans une autre ville, voire dans une autre région. En retour, ils attendent de leur employeur qu’il continue à les former (83 %). Notez que l’implication dans la formation professionnelle est une caractéristique des grands groupes.
À rémunération inférieure, un environnement épanouissant et collaboratif peut faire la différence (55 %) quand il s’agit de postuler. Les jeunes diplômés cherchent un travail intéressant (29 %), un environnement innovant (24 %) et des perspectives de progression rapides (24 %). Les jeunes diplômés veulent un équilibre entre vie privée et vie professionnelle… plus facile à négocier dans une grande entreprise. Si les jeunes diplômés ne postulent pas tout de suite dans les grands groupes, c’est pour mieux y revenir plus tard.

Des vérités qui vont vous surprendre sur l’insertion des jeunes diplômés

Plein de fausses idées circulent sur les jeunes diplômés. La dernière étude de l’Apec sur la promotion remet les pendules à l’heure.

L’Apec continue d’interroger les jeunes diplômés deux ans après leur sortie de formation sur leur insertion. D’après son baromètre, neuf jeunes diplômés du supérieur sur dix sont en poste deux ans après l’obtention de leur diplôme. Leur taux d’insertion reste stable depuis 2011. Par ailleurs, les jeunes n’ont pas tellement la bougeotte. Près d’1 jeune sur 2 au travail occupe toujours son premier emploi. De quoi secouer quelques préjugés.

1. Ils répondent aux petites annonces

Les nouveaux venus plébiscitent toujours les petites annonces. 36 % d’entre eux ont obtenu leur premier poste en répondant à une offre d’emploi. C’est deux fois plus que ceux qui ont sollicité leur réseau avec succès (16 %) ou posté leur CV dans une base de données en ligne (14 %).
Dans le détail, 72 % des jeunes diplômés ont consulté les offres sur internet. 42 % se sont tournés vers les offres des sites spécialisés sur l’emploi. Et malgré les moindres résultats de cette méthode (8 % de succès), la moitié d’entre eux (50 %) s’est jetée à l’eau en envoyant des candidatures spontanées aux entreprises. Pour cette promotion 2015, la recherche d’emploi médiane aura duré 2 mois.

2. Ils ne boudent pas le statut cadre

Pas si ringard le statut cadre… Près de 7 diplômés sur 10 en bénéficiaient au moment de l’enquête, un score quasi identique à celui des promotions précédentes. Pour les diplômés Bac+5 et plus, il semble qu’il reste l’aboutissement d’un chemin tout tracé pendant leurs études. 93 % d’entre eux ont obtenu un poste de cadre dès leur embauche.
En revanche, l’obtention de ce statut varie selon la filière. Par exemple, 8 diplômés sur 10 en sciences deviennent cadres. Ce n’est le cas que de 6 diplômés sur 10 en moyenne dans les filières économie, droit, gestion et sciences humaines. Les diplômés en lettres, langues et arts restent les plus mal lotis. Seuls 3 jeunes sur 10 obtiennent le statut cadre.

3. Le CDI est leur ami

Attiré par le statut d’indépendant, les jeunes ? Pas si l’on en croit les contrats qu’ils décrochent. 75 % des jeunes diplômés obtiennent un CDI et la grande majorité l’obtient dès le 1er emploi (84%) La proportion de ce type de contrat augmente même au détriment des CDD par rapport à la promotion 2014. Néanmoins, le graal du CDI n’est pas à la portée de tous. Les diplômés en sciences technologiques (82 %) arrivent devant les diplômés en économie, droit, gestion (74 %) et ceux qui ont achevé un cursus en sciences expérimentales (64 %). Les ex-étudiants en lettres, langues et arts (55 %) et en sciences humaines (49 %) occupent la queue du classement.

4. Le 1er poste correspond à la formation suivie

Le diplôme garde toute son importance pour s’orienter sur le marché du travail. Pour 8 jeunes diplômés sur 10 le premier emploi correspond massivement à la formation suivie. Pour la majorité des jeunes, c’est une source de satisfaction. 83 % des jeunes sont satisfaits de leur premier emploi, dont 25 % de très satisfaits.
Ce sentiment touche surtout la filière sciences technologiques (87 %), devant les diplômés en économie, droit, gestion (84 %) et les ex-étudiants en sciences humaines (82 %). En revanche, les jeunes diplômés en lettres ressentent moins d’adéquation (72 %) entre leur travail actuel et leur formation. 23 % d’entre eux reconnaissent occuper un « job alimentaire ».

5. Ils préfèrent toujours les grandes entreprises

Les grands groupes n’effraient visiblement pas les jeunes diplômés. 58 % d’entre eux travaillent dans une entreprise de 250 salariés ou plus. Près d’1 jeune sur 4 choisit même un grand groupe de plus de 5 000 salariés ! Un réflexe peut-être lié à la volonté de démarrer sa carrière avec un nom prestigieux sur son CV.
Notez que ce réflexe dépend beaucoup de la filière. Contrairement aux diplômés en sciences techniques, économie et droit, les jeunes avec une formation en lettres et arts (60%) et sciences humaines (52%) travaillent plus souvent dans des entreprises de moins de 250 salariés. Preuve que chacun finit par trouver chaussure à son pied.
*Etude réalisée en ligne du 15 mai au 12 juin 2017 par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) auprès d’un échantillon de 5.000 jeunes diplômés. Tous les répondants étaient âgés de 20 à 30 ans, de niveau Bac+5 ou plus, et sur le marché du travail en France métropolitaine depuis 2015. Les résultats de l’enquête ont été publiés le 29 novembre 2017.

Les jeunes diplômés que les entreprises recherchent en 2018

Les entreprises n’ont jamais autant prévu de recruter de jeunes diplômés dans les 6 prochains mois. Le Baromètre Edhec-Cadremploi révèle ceux qui sortiront leur épingle du jeu.

Les derniers chiffres du Baromètre Edhec-Cadremploi annoncent de très belles perspectives pour les jeunes diplômés de niveau master. Dans cette enquête qui interroge plus de 200 entreprises – groupes du Cac 40, PME ou start-up -, 85 % envisagent de recruter au moins un jeune diplômé de niveau master dans les 6 prochains mois. Un chiffre record pour ce baromètre dont c’est la 27e édition. « On observe une hausse constante sur les prévisions de recrutement depuis octobre 2016, indique Manuelle Malot, directrice de NewGen Talent Centre à Edhec Business School. On peut y voir le signe de la fin des politiques stop and go où l’on ne recrutait que quand le besoin était exprimé. »

De plus en plus de besoin d’ingénieurs

Managers et ingénieurs sont concernés par cet optimisme. Près de la moitié des entreprises déclarent vouloir embaucher les deux profils. Toutefois, on peut noter une progression depuis 18 mois des employeurs qui recherchent uniquement des ingénieurs. Ils sont 30 % en janvier 2018, contre 24 % de ceux qui ciblent uniquement des managers. Sur les fonctions qui ont le vent en poupe, on ne cite plus les commerciaux qui sont prisés par les recruteurs quel que soit l’état du marché. En revanche, il faut bien avoir en tête que les entreprises sont de plus en plus exigeantes sur le profil de leurs commerciaux. « On parle d’ailleurs maintenant plus de business developer que de fonctions commerciales », fait remarquer Manuelle Malot.

Cap sur les fonctions digitales

Transformation digitale oblige, 1/3 des besoins se concentrent sur les fonctions numériques, les télécoms et les systèmes d’information. On apprend également que 20 % des postes à pourvoir dans les prochains mois le seront sur des emplois en R&D. « Ces fonctions sont synonymes d’investissements, ce qui montre une nouvelle fois la bonne santé de l’économie », se réjouit Manuelle Malot. Une situation qui lui fait dire que face à un refus, les jeunes diplômés de master ne doivent pas se décourager car ils trouveront forcément !

Des fonctions com-marketing moins prisées

Si les entreprises prévoient des besoins stables de finance en banque, en comptabilité, en audit ou en conseil, on peut toutefois remarquer une baisse des attentes d’embauche en marketing et communication. Ils ne sont plus que 24 % des recruteurs a anticipé une embauche sur ces fonctions, contre 32 % en mai 207. « On peut imaginer que pour ces fonctions qui sont souvent en première ligne lors de restrictions budgétaires, les directions ont appris à faire mieux avec moins de ressources », nous confie Manuelle Malot.

Tendances des pratiques de recrutement

La Baromètre Edhec-Cadremploi s’intéresse aussi aux outils utilisés par les entreprises pour sélectionner leurs nouveaux talents. Et on s’aperçoit de l’importance des cas pratiques, ou business cases, auxquelles recourent près de 45 % des employeurs. Ils sont la méthode la plus répandue, devant le test de personnalité (39 %), le test d’aptitude (28 %) et l’entretien de groupe (23 %). L’entretien de groupe, s’il est souvent redouté par les candidats, risque bien de se développer à l’heure du collaboratif.

Recruter un premier salarié – les méthodes et étapes du premier embauche

Jusqu’ici, votre petite entreprise n’avait besoin que de vos soins pour être gérée. Et les affaires allaient bien. Si bien, en fait, que vous allez devoir recruter un employé pour vous assister ou pour prendre en charge un volet précis de l’administration de l’entreprise.
Votre tout premier employé ! Voilà qui mérite une petite mise au point.

LES ÉTAPES D’UN NOUVEAU RECRUTEMENT

Il faut prévenir l’ANPE.
A moins de pouvoir pourvoir le poste par voie interne, cet accord demeure une responsabilité légale inévitable. La bonne nouvelle ? Vous n’êtes en aucun cas obligé de recruter via cet organisme. Et si ça peut vous consoler, cette formalité (informer systématiquement l’ANPE) s’applique également aux revues publiant des petites annonces.

LES MÉTHODES LIÉES À UN RECRUTEMENT

Publier votre offre.
Mais, avant ça, la rédiger surtout ! Car, sachez-le, votre annonce sera probablement décortiquée à la syllabe près par toute organisation antidiscriminatoire digne de ce nom. Alors, certes, la simple rédaction d’une simple offre peut paraître une modalité des plus anodines, mais la tâche est bien plus délicate que sa conception. Faites donc bien attention à vos formulations, gardez un ton et une rédaction parfaitement neutres, et surtout tentez au maximum de rester dans le seul terrain sûr : les compétences professionnelles.

Si ce n’est pas votre premier employé…
…respectez la loi des priorités d’embauche. A savoir : les derniers licenciés économiques bénéficient d’une priorité de réembauchage. La clause, généralement inscrite dans la lettre de licenciement, est valable un an à compter de la date de rupture du contrat de travail. De son fait, le salarié doit informer l’employeur qu’il entend l’activer. L’entreprise, quant à elle, doit informer son ex-salarié des embauches prévues.

Les sciences humaines font un carton (Jeune diplômé 2018)

Les signaux sont au vert, en particulier pour les jeunes diplômés des « humanités » révèlent le dernier baromètre de l’Apec. Trois experts éclairent les inégalités d’embauche, de statut et de salaire qui persistent néanmoins selon les profils.

Ils sont jeunes, ils sont diplômés et passeront moins de temps que leurs aînés à décrocher leur premier emploi. Les chiffres du dernier baromètre de l’Apec* l’attestent : avec la reprise économique amorcée en 2017, les recruteurs prévoient l’embauche de 50 000 nouveaux cadres débutants en 2018.

Les Bac+4/5 en tête

Douze mois après avoir réussi leurs examens, 94 % des jeunes diplômés Bac+5 et plus avaient déjà occupé un premier emploi. Pour Fabien Stut, directeur exécutif du cabinet Hays, « les Bac+5 et plus ont une employabilité supérieure aux autres car l’emploi des cadres est encore plus tendu. Les entreprises sont dans l’urgence et élargissent leurs champs de recherche. Elles recrutent des profils qui ne sont pas encore opérationnels qu’elles forment en interne ».

Néanmoins, les jeunes diplômés Bac+3/4 profitent eux aussi de la reprise économique puisque 80 % sont en emploi 12 mois après leur diplôme. « Tous les secteurs repartent sur des recrutements massifs, précise Fabien Stut. Pour ces diplômés, il y aura plus de postes de techniciens que de managers. »

La revanche des « humanités »

Comme l’an passé, les diplômés en sciences humaines et sociales sont les plus nombreux à travailler, avec un taux d’emploi record de 88 % un an après leur arrivée sur le marché du travail. Cette filière regroupe les diplômés en sociologie, psychologie, anthropologie, histoire, géographie, philosophie et sciences de l’éducation (sauf formations menant aux carrières d’enseignant dans l’Éducation nationale).
Que les diplômés issus de filières techniques se rassurent, les recruteurs ne leur tournent pas le dos. Ils ouvrent grandes leurs portes aux diplômés en sciences et technologie (86 % de taux d’emploi à 12 mois) ainsi qu’à ceux en droit, économie et gestion (84 %). Preuve toutefois que les bons vieux réflexes ont la vie dure, le seul taux d’emploi en baisse est celui des diplômés en lettres, langues et arts (72 %) qui baisse de 5 points en un an.

Les entreprises sont dans l’urgence et élargissent leur champ de recherche. Elles recrutent des profils qui ne sont pas encore opérationnels, qu’elles forment.

Pourquoi les jeunes issus des « humanités » sont-ils devenus les chouchous des recruteurs ? Philippe Burger, associé conseil en capital humain chez Deloitte, avance une explication : « Les entreprises ne cherchent plus des experts mais plutôt des gens capables de gérer des projets. Elles ont davantage besoin d’appréhender les dynamiques humaines et misent sur des profils plus généralistes. » De son côté, Fabien Stut constate l’attrait des entreprises pour des profils plus hybrides : « Avec la mutation vers une économie de services , il y a automatiquement une mutation des profils. Les carrières vont se faire en cinq ou six métiers. Il est nécessaire d’avoir un mode de fonctionnement et une scolarité qui permettent de pouvoir s’adapter sur des sujets différents et moins forcément techniques ».

Votre mail de motivation peut sauver votre candidature

La lettre et le mail de motivation tendent à avoir de moins en moins d’importance… Enfin, ça dépend ! Du poste et surtout de votre profil. Zoom sur les candidats qui ont intérêt à assurer leur mail de motivation pour attirer l’attention des recruteurs.

Profil jeune diplômé

Pour les jeunes diplômés, fraîchement sortis de l’école, sur le CV, leur expérience se résume souvent à quelques stages, parfois un tantinet enjolivés. « Le mail de motivation est l’occasion de se concentrer sur vos atouts personnels et votre personnalité, votre motivation à travailler en équipe, etc. Par exemple mettez en avant ce que vous avez réussi lors de vos expériences associatives. Attention, vos traits de personnalité doivent coller au mieux à ceux attendus dans l’annonce », précise Pauline Lahary, fondatrice de Mycvfactory.com.

Profil zappeur

« Ces profils confettis peuvent parfois être mal jugés, donc le mail de motivation peut effectivement améliorer le taux d’ouverture d’un CV », constate Patrick Morin, fondateur de 1jobpour10CV. Le mail d’accompagnement aura pour objectif de rassurer le recruteur et démontrer la logique des différents changements. « Ne soyez pas flou. Au contraire, assumez et justifiez vos choix », insiste Pauline Lahary.

Profil en reconversion

Comme pour les zappeurs, le mail de motivation peut sauver la mise s’il parvient à rassurer l’interlocuteur. « Ce profil fait peur car derrière reconversion, on met généralement changement radical de vie au niveau pro et perso. Or, cela peut être un simple changement de métier ou de secteur. Pour rassurer votre interlocuteur, évitez donc d’employer le terme « reconversion ». Préférez le mot « réorientation » et surtout, posez le contexte et expliquez votre démarche », recommande Pauline Lahary. Faire comme si de rien n’était risque de créer un choc chez le recruteur quand il découvrira votre CV aux antipodes de son activité.

Profil finance

Le contrôle de gestion, la finance, etc… sont des métiers moins exotiques pour lesquels les CV sont ultra formatés et les compétences recherchées bien déterminées. « Pour ce type de profil, à compétences égales, le mail de motivation peut faire la différence si le candidat ose sortir du cadre formel. Par exemple, en acceptant de parler de lui et pas uniquement de la fonction dans laquelle il excelle évidemment.», conclut Pauline Lahary.

A la recherche du premier emploi : un boulot à part entière !

Dans un contexte un peut délicat, seuls les jeunes diplômés les mieux préparés trouveront un embauche. Conseils pour sortir du lot.

Pour décrocher un premier emploi, il faudra donc se distinguer de la foule des candidats. Comment ? En consolidant chacune des étapes de sa quête du premier emploi. « La recherche d’emploi, pour un jeune diplômé, c’est un travail en soi », assure à ce propos Jean-Marc Mickeler, responsable de la marque employeur du cabinet d’audit et de conseil Deloitte. En premier lieu, souvent « zappée » par les jeunes diplômés pressés de signer leur premier contrat de travail, la phase de réflexion préparatoire à l’envoi de candidatures. « Il est pourtant essentiel d’avoir identifié ses compétences et d’avoir fait le point sur ses buts », assure Jean-Marc Mickeler. C’est en effet le seul moyen d’envoyer des candidatures bien visées ne ressemblant pas à des bouteilles à la mer

« Rencontrer des membres de l’équipe que l’on souhaite incorporer, c’est une preuve de motivation »

Pour le CV et la lettre, c’est le zéro défaut qui doit être visé. Un objectif accessible en les faisant relire par son entourage avant leur envoi. « Moins de 10% des lettres sont sans faute d’orthographe ou de grammaire », remarque Jean-Marc Mickeler. Faire exception dans ce domaine, c’est donc un moyen facile de sortir de la partie…

Autre option : garnir sa candidature de documents annexes. « Pourquoi ne pas fournir en annexe de son CV des fiches projet présentant de manière synthétique le contenu de ses stages et les principales compétences mises en œuvre à cette occasion? » propose par exemple Didier Pitelet. Les postes à pourvoir étant plus rares, la plupart des chargés de recrutement auront en effet davantage de temps à consacrer à l’examen des candidatures. Quitte, d’ailleurs, à aller naviguer sur le Web en quête d’informations complémentaires, ce qu’ils n’ont pas forcément le temps de faire en temps normal. « D’où l’intérêt d’avoir peaufiné son identité numérique », rappelle Didier Pitelet. Ce qui passe notamment par le fait d’avoir des profils à jour sur les réseaux sociaux ou, mieux, d’apparaître comme un contributeur régulier sur des forums ou des groupes en lien avec sa future profession.

Et lorsque se profile un entretien ? Là encore, la préparation fait toute la différence. « C’est essentiel pour donner une image professionnelle de soi, assure Stéphane Dahan, directeur du développement ressources humaines Alten. Préparer une réunion, un rendez-vous avec son manageur ou un client, c’est le quotidien de beaucoup de salariés. » Montrer que l’on maîtrise cet aspect-là du monde du travail, c’est donc une manière de marquer des points.

Faire preuve d’initiative peut aussi se révéler payant. « Demander à rencontrer des membres de l’équipe que l’on souhaite intégrer, c’est une preuve supplémentaire de motivation », souligne Stéphane Dahan. Quant au mail de remerciement à envoyer quelques heures après la rencontre, il constitue une bonne occasion de rappeler sa motivation. Et, si nécessaire, de mettre en avant des atouts qui n’auraient pas été évoqués lors de l’entretien.