Après l’incendie dans l’usine SGI de Plaisir, la fermeture et la délocalisation

Après l’incendie dans l’usine SGI de Plaisir, la fermeture et la délocalisation

Presque six mois après l’incendie qui a ravagé près de la moitié de leur usine, le 29 juin, les 87 salariés de l’entreprise SGI (Société de galvanoplastie industrielle), à Plaisir (Yvelines), sont encore sous le choc de l’annonce, le 6 décembre, de la fermeture définitive de ce site de traitement de surface de pièces pour l’aéronautique. Une décision qu’ils ne comprennent pas, d’autant que « la communication avec la direction est quasi inexistante », selon un technicien.

SGI est une filiale du florissant groupe hollandais Aalberts, qui emploie plus de 12 000 salariés dans le monde. Le 6 décembre, la réunion du comité d’entreprise a tourné à l’assemblée générale du personnel, très en colère. Le directeur des affaires juridiques et sociales, Manuel Isely, a confirmé la fermeture du site, qu’il avait annoncée trois jours auparavant par un SMS adressé à un délégué.

La procédure d’information/consultation des représentants du personnel devrait commencer en janvier. Des reclassements en interne devraient être proposés notamment à l’usine de Villers-Cotterêts (Aisne), distante de 120 kilomètres de Plaisir et où la production serait délocalisée. « Je pense qu’une dizaine de personnes serait intéressée par une mutation », estime Yannick Morel, délégué syndical central CGT. Les autres seront donc licenciés. Des salariés qui ont, en moyenne, 48 ans et 22 années d’ancienneté.

Situation tendue

M. Isely aurait aussi indiqué que les assurances ont versé 20 millions d’euros d’indemnités à SGI, qui est propriétaire du terrain. « La reconstruction coûterait entre 8 et 12 millions d’euros, précise M. Morel. Mais la direction préfère toucher l’argent et nous jeter dehors ! » Sollicitée, cette dernière ne veut pas s’exprimer pour le moment.

La situation est tendue. L’ancien directeur du site, « qui était à fond pour la reconstruction, a été écarté », déplore M. Morel. Les délégués demandent en vain le rapport d’expertise sur les causes de l’incendie et celui de l’assureur. Joséphine Kollmannsberger, maire LR de Plaisir, a, quant à elle, été mise hors circuit. « J’avais reçu la direction après l’incendie, car elle cherchait un emplacement plus important. Je l’avais mise en contact avec un porteur de foncier. » Elle n’a plus eu de nouvelles jusqu’à ce qu’elle apprenne, « il y a quelques jours, par un salarié », la décision de la fermeture.

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LJD

1 commentaire pour l’instant

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KLINK Publié le8:02 - Déc 18, 2018

Pour quoi la ferméture de lunité alors que l’assurence à remboursser les dommages

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